Je ne vous remercierai jamais assez pour vos retours ! Je prends mes marques et publie aléatoirement. Je vais trouver mon rythme... J'espère que ce second chapitre vous plaira ! N'hésitez pas à laisser vos commentaires, vos impressions et qui c'est une étoile pour porter cette histoire aussi haut que l'on pourra ensemble. Bonne lecture !
Esteban,
Mon cœur bat si fort dans ma poitrine. Je suis incapable de dire si j'ai mal ou si je me sens si vivant, trop vivant. J'ai si mal. J'ai l'impression de m'engouffrer littéralement dans le sol, comme absorbé par le néant. Comment en tant qu'être humain, nous pouvons subir ça, des émotions à vous tuer sur place. Mes tympans sont au bord de l'explosion alors que la musique se fait de plus en plus forte. Les néons explosent dans la salle, accompagnés de jets de lumière aveuglants. Soudain, l'établissement est plongé dans le noir complet. Un silence sidérant suit.
Je vais mourir. Je vais mourir. Je panique. J'ai peur. J'ai peur du noir. Je me sens enfermé. Je suis dans le couloir et j'entends papa pleurer dans sa chambre. Il fait noir. Personne ne viendra me chercher. C'est trop tard. Je dois fermer les yeux. Je dois les garder fermés et m'imaginer la lumière. Je peux le faire.
Les basses explosent de nouveau, je me résigne à ouvrir les yeux. Je n'ai pas le choix. J'entends des éclats de voix et même des applaudissements.
Un papillon, un immense papillon bleuté et violet, est projeté sur la mezzanine. Une nuée de petits papillons de la même couleur s'envole à son tour dans la salle. Ils virevoltent dans tous les sens. C'est beau. L'espace d'un instant, j'oublie mon angoisse. Je bois d'une traite mon verre de whisky. Je crois rêver. Une voix se met par-dessus la musique :
— Toute l'équipe vous souhaite une excellente soirée au club « La Thècle » ! Nous vous offrons un cocktail « Thècle », il y en aura pour tout le monde !
Mon pote, c'est son club ! C'est un club, une boîte de nuit, pas un restaurant gastronomique ! Ne pense pas qu'elle a pensé à toi en lui donnant ce nom. Idiot que tu es.
Je dois donner tort à mes pensées. Elles n'ont pas raison. Meredith ne peut pas m'avoir oublié, c'est impossible. Je dois la trouver, la retrouver. Alors que je lève les yeux vers la rambarde de la mezzanine, elle a pris la poudre d'escampette. Mon cœur se serre. Après tout, je ne suis plus rien pour elle, pas même une connaissance. Cette sensation de voir mon monde s'écrouler s'abat sur mon âme.
Ce sentiment lorsque vous avez l'impression que le sol se dérobe sous vos pieds. Cette chute dont vous connaissez déjà la fin, dont la douleur ressentie est si intense que vous vous sentez partir. Douze ans auparavant, j'eus été si impuissant, ce soir, je le suis d'autant plus. La naïveté et l'insouciance de mon enfance ont disparu. Tout devient plus difficile à encaisser. Je dois affronter le présent.
Il t'en a fallu du temps pour comprendre que tu n'es plus un gamin irréfléchi et qui n'a peur de rien !
Je me précipite vers l'escalier qui mène à l'étage. Instantanément, je suis arrêté par l'agent de sécurité qui me barre le passage. Je ne suis pas très fier face à un homme de cette envergure. Il fait deux, peut-être trois têtes de plus que moi. Du haut de mon mètre quatre-vingts, je le regarde en relevant la tête. Je ne dois pas paraître impressionné. Il fait près de deux mètres. Ses épaules sont plus larges que les miennes, pourtant, je fais du sport. Sa main se pose sur mon épaule, alors que je tente de lui indiquer que je dois voir Meredith, la patronne de l'établissement.
— Monsieur, bonsoir. Je peux vous aider ? L'étage est réservé aux VIP ? Vous l'êtes ? Quel est votre nom ?
— Bonsoir, je dois voir Meredith. Duro, Duro Giménez. Je...
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Thècle [DARK ROMANCE]
RomanceHanté par le meurtre violent de sa mère par les sbires de l'Ordre, Esteban foule à nouveau le sol de Quercus, sa ville natale. Guidé par le souvenir du regard émeraude de Meredith, la seule qui a su faire battre son cœur hors ses limites, il se lanc...