Respect

6 1 0
                                    

Selon la définition :

Respecter, c'est penser et agir positivement avec autrui comme avec soi-même (on parle ici du respect de soi).

Respecter implique de se soucier de l'impact de nos actes sur autrui, d'être inclusif et d'accepter les autres pour ce qu'ils sont, même lorsqu'ils sont différents.

Se respecter serait ne pas porter atteinte à son corps, prendre soin de lui, ne pas le maltraiter. C'est également prendre soin de sa personne, tenir compte de ses propres désirs comme pouvoir dire non et protéger son espace intime.

C'est en lien avec l'estime de soi, la valeur que l'on s'attribue. Se respecter c'est aussi protéger sa vie privée.

On peut se demander en effet à quoi ça sert d'être respectueux, de faire attention à l'autre. Peut-être tout simplement parce qu'on veut être respecté en retour. Cette réciprocité est importante.

Être respecté, c'est aussi comme  exister aux yeux des autres, avoir une place. Et puis ça permet d'éviter les conflits car l'autre ne se sent pas offensé, de participer au bon fonctionnement du groupe (famille, amis, citoyens...).

Le respect ne s'enseigne pas vraiment, il se transmet par la famille, l'école, l'entourage et s'acquiert au travers des expériences que l'on fait au fil des jours.

Aujourd'hui, l'incivilité dans les rues, les bureaux, les stades, les écoles est devenue un problème de société. Toute la question est de savoir comment on en est venu là ??

Le progrès de la civilité n'apparaît plus comme l'expression de la volonté du pouvoir, mais comme une conquête de la liberté. Il n'est plus à mettre en relation avec les avancées de l'État, mais avec la découverte de la vie privée.

Réciproquement, l'incivilité est le produit de la dépendance : elle est le signe d'un besoin d'être protégé, surveillé.

Le respect n'est ni naturel, ni passionnel. Il est distinct de l'amour ou de la sympathie qu'on éprouve pour les uns et pas pour les autres sans toujours pouvoir l'expliquer ni le maîtriser. En un sens, il est possible d'affirmer qu'on respecte ce (ou ceux) que l'on veut ; mais cela veut dire que lorsqu'on ne respecte pas les autres, c'est qu'on ne fait pas l'effort de le faire.

Le respect est en fait une obligation : nous avons l'obligation de respecter les autres. Et cela ne signifie donc pas que nous avons l'obligation de les aimer ; pas même l'obligation de les approuver. Nous avons l'obligation de respecter des règles communes, et c'est lié. Chacun ne fait pas sa loi.

Le respect consiste à prendre les autres en considération, à avoir des égards pour eux. Le mot désigne d'ailleurs une espèce de tension entre d'une part la distance qu'on doit savoir garder avec nos semblables (sauf avec nos proches) et il s'oppose alors à la familiarité (ici il s'agit aussi de respecter la différence, l'altérité) et d'autre part la proximité, l'identification à autrui, que je considère comme mon égal.

Il arrive également qu'on utilise le mot comme synonyme de l'admiration, comme lorsqu'on dit que quelqu'un inspire particulièrement le respect.

Cela ne veut pas dire que tout est respectable, mais il faut distinguer, par exemple, entre les actes (dont certains peuvent être jugés méprisables) et les personnes, qui doivent toujours jouir, même dans les situations où ce qu'elles font est particulièrement condamnable, d'un droit à la dignité (qui peut du reste passer par la sanction ; car sanctionner, c'est à certains égards juger que celui qu'on sanctionne est digne de l'être

Si nous ne contrôlons donc pas totalement nos relations affectives, nous devons apprendre à respecter autrui. Cela se manifeste par le respect de certaines règles, dont la politesse fait partie.

Les signes de politesse, par lesquels nous manifestons même à quelqu'un que nous rencontrons pour la première fois, qui est très différent de nous et que nous ne reverrons sans doute jamais, qu'il est à nos yeux respectable, peuvent changer d'une culture à une autre.

Donc, on n'est pas obligé d'aimer autrui, mais on ne peut pas dire qu'on respecte qui on veut, même quand on est tenté de ne pas le respecter, par exemple parce que lui-même ne le fait pas.

Peut-être justement parce qu'à vrai dire on n'aime pas qui on veut, alors qu'on a le pouvoir et le devoir de respecter les autres.

Le respect, c'est le minimum d'égard que l'on se doit les uns aux autres. Dit de manière plus belle encore, c'est le minimum d'amour que l'on se doit les uns aux autres.

Plus important encore, le respect, c'est le premier pas permettant de créer du lien avec l'autre, puisque le respect, c'est de traiter les autres comme êtres humains, et non comme objets.

MA PHILOSOPHIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant