MA PHILOSOPHIE

Garde A Vue

Une expérience lourde que j'ai vécu en février 2005 à Bordeaux, et pas avec n'importe qui. Mon compagnon de l'époque.

À cette époque nous étions séparés (suite à mon exclusion d'ATD en novembre 2004) mais nous restons malgré tout au même moment encore collègues au conseil des jeunes avec la mairie de Bordeaux. On s'est souvent recroisé pendant ces réunions.

À la fin d'une des réunions. Nous sommes en février 2005, et j'ai tenté de lui parler, de manière naturelle, pour tenter d'apaiser les tensions.

Mais il me répond de manière agressive. J'imagine qu'il n'a toujours pas arrêté la drogue (pour rappel qui est le sujet de dispute à l'origine de notre séparation). Ça se sentait en plus de toute façon.

Mes doutes se confirment car j'ai appris par la suite qu'il vit chez un ami à la place de la Victoire, et qu'il possède chez lui des plantes de cannabis. Ça commence bien !

La discussion après cette réunion ne s'est pas déroulée comme prévu, et ça s'est vite transformé en altercation. On marchait ensemble dans les rues de Bordeaux, puis on se retrouvait à un moment tous les deux en public en pleine place de la Victoire à nous engueuler fortement.

Et puis d'un coup sans réfléchir je lui ai pris son portable (non pardon rectification, j'ai repris MON portable, que je lui avais acheté à mon nom)

Il m'a exigé de lui rendre, et j'ai refusé catégoriquement. Et en conséquence il a fait appel à la police de Bordeaux qui tournait dans les rues, en me faisant passer pour un voleur.

La Police n'a pas réfléchi, et ne m'a pas non plus donné la parole pour expliquer. Ils m'ont immédiatement mis dans leur petite fourgonnette, et emmené à l'hôtel de police au centre de Bordeaux.

En arrivant là-bas, j'ai été mis dans une salle d'attente, pendant que mon ex a déposé sa plainte pour vol à la police.

Suite à cette plainte, j'ai été immédiatement transféré au sous sol, là où se trouvent les cellules pour les gardes à vue. Je n'ai pas apprécié du tout, car personne m'a écouté pour l'instant.

Ma première expérience de la garde à vue, le soir même, et c'est parti pour commencer avec les photos de profil et de face, et ensuite les empreintes de mes doigts de mes deux mains ... Une expérience qui ne m'a pas déplu pour l'instant.

Jusqu'au moment où on me demandait de me déshabiller nu intégral. Euhhhh Pardon ??? Ils plaisantent j'espère ??? J'ai trouvé ça dégradant de me traiter de la sorte, alors que je suis victime d'une injustice.

Je me suis tellement rebiffé, qu'ils m'ont mis dans une cellule assez particulière (c'était leur manière à eux de me punir car je me révoltais). Et c'est à partir de ce moment-là, que je commençais à réaliser que je suis vraiment pour de bon en garde à vue.

Sans réfléchir, dans ma cellule, je me suis mis à hurler, à pleurer de colère, en leur criant " Vous n'avez pas le droit !! J'ai rien volé, c'est mon portable !!!".

Personne n'a ouvert ma cellule, personne n'a voulu m'écouter, l'ignorance totale !!!

Cela a duré au moins pendant 4 heures comme ça, et après je me suis écroulé dans la cellule avec les heures qui ont passé, totalement épuisé et anéanti par cette injustice que je suis en train de vivre.

J'ai donc passé toute une nuit entière en garde à vue, jusqu'au lendemain matin, lorsque j'ai été convoqué à la police municipale Place de La Victoire, et ennnnnnfiiiinnnn !!! J'ai pu leur raconter la véritable histoire : "C'est MON Portable !!!!!".

En apportant les preuves à la police, en leur fournissant que la facture du portable est bien à mon nom, mon ex a été juste après appelé par la police, avec un simple avertissement et rappel à l'ordre.

En ce qui me concerne j'ai été immédiatement relâché, sans aucune excuse de la police, sans excuse non plus de mon ex au téléphone, mais libre quand même, la tête haute, et sans reproche.

Une double injustice malgré tout, après la nuit que j'ai vécu, un énorme traumatisme que je garde à vie, et pendant ce temps mon ex n'a pas été arrêté pour faux témoignage par rapport à sa plainte.

C'est là que j'ai compris cette phrase : "L'injustice dans la justice"