38- La loi de l'attraction

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Bonjour/ Bonsoir
Les chapitres suivants sont déjà écris, la suite est donc inévitable et sera publiée dans les jours qui suivent avec la fin de ce roman qui arrive à grands pas.

Je suis également entrain d'écrire deux autres romans en parallèle dont plusieurs chapitres sont déjà rédigés, un portant sur les lycanthropes ( Loups-garous ) à l'époque des vikings et un autre plus moderne surfant sur la tendance des dark romances dans le monde de la mafia.

Je publierai un chapitre d'un des nouveaux livres quand celui-ci arrivera à sa fin.

Merci pour votre patience et bonne lecture (:

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PDV d'Ascian

-Elle est visiblement plus têtue que prévu...
Prononçais-je enfin après des heures de marche dans le silence.

- Si j'étais toi je ne l'ouvrirai pas. Répondit-il le visage fermé, cherchant des traces de pas dans la neige ou des traces de son éventuel passage.
Je pouvais sentir la haine émaner de lui, une violence silencieuse qui se tapissait dans les recoins de son être mais dont on ne pouvait sentir que les effluves tant il savait cacher ce côté de son âme.

- Si tu as un problème avec moi dis le plutôt de surveiller chacun de mes faits et gestes pour me faire payer à la première occasion... Je n'avais pas besoin de toi pour retrouver la fille...
Dis-je d'un ton posé alors que je me tenais immobile dans cette forêt recouverte de plus d'un mètre de neige, la nuit commençait à tomber et le vent glacial venait apporter les premiers flocons sur ma peau brûlante, signe qu'une tempête se levait...

Il resta un instant dos à moi, ses bras le long du corps, je pouvais entendre sa respiration s'accélérer me rappelant à quel point il avait été différent à une autre époque.

Je pouvais voir ses trapèzes se contracter et ses épaules se raidir alors qu'il devait dealer avec ses vieux démons.

J'attendais patiemment que sa raison retourne dans les décombres de la part d'humanité qui avait persisté mais dont il avait dû faire le deuil en grande partie, à une époque où moi aussi je faisais mon deuil mais pour une toute autre raison.

En moins de quelques secondes, le temps d'une dernière inspiration, j'étais de retour quelques siècles auparavant, le visage de mon demi-frère à quelques centimètres du miens, me fixant avec tant de rage que j'en venais à ravaler mon sourire en coin.
Sauf que désormais nous étions plus vieux et plus fort alors aujourd'hui, mon sourire était plus dessiné que jamais sur mon visage. Je pouvais sentir son pouls au rythme décadent au travers son avant bras qui écrasait violemment ma carotide.
Il appuyait tout son poids sur son avant bras pour m'étrangler, toute fois, il allait en falloir bien plus pour me faire bouger d'un millimètre et il le savait.

Il sera sa mâchoire et avant qu'il ne me relâche et détourne son attention, j'enfonçai un dernier couteau dans la plaie par vengeance et par volonté de régler nos comptes comme on pouvait le faire auparavant.

- Tu n'as finalement pas tant changé que ça...

Il me regarda un instant, une lueur de haine passant dans ses yeux qui s'évapora en quelques secondes.

- Chercher à me rendre violent envers toi ne t'aidera pas à me détester.
Tu n'as jamais accepté que je fasse partie de ta famille, mais tu étais bien content que je sois là pour te soutenir, pour te défendre auprès de mon père, ne cherche pas une raison de me haïr alors que ça fait bien longtemps que j'ai ma place dans ton cœur.
Tu es mon frère, tu as même été mon meilleur ami avant de choisir de vivre reclus. J'ai  changé oui, je ne suis plus le même homme, la haine ne me dévore plus grâce à Heidna, mais mes pensées envers toi, elles , elles n'ont pas changées... mon frère.

Le jour où j'avais appris que nous étions désormais frères, je l'ai menacé, nous nous étions battu avec une violence inimaginable pour des raisons inconnues de sa part. Moi je savais parfaitement que ma haine était dirigée vers son paternel qui avait volé la vie de ma mère, à cet instant je ne savais pas encore qu'il finirait par le faire littéralement quelques décennies plus tard.
kays le savait maintenant, son père ne faisait que prendre ce qu'il voulait sans se soucier de l'avis ainsi que de la vie des autres, il l'avait compris quand il avait été transformé en vampire contre son gré...

Son géniteur n'en avait que faire de perdre son fils, il ne voulait qu'une chose en réalité : le pouvoir.
Il a toujours voué un culte malsain à l'idée que les vampires soient à la tête de ce bas monde.
Et pour ça, posséder l'arme pouvant s'infiltrer tant dans le monde humain que le nôtre, pouvant tuer les vampires en une morsure était une véritable bénédiction pour son petit projet personnel...

Je repris un rythme respiratoire normal tandis que je revenais au moment présent. Kays avait déjà fait demi-tour, revenant sur nos pas.
Je le rattrapais en une fraction de seconde, me mettant face à lui.

- Que fais-tu ? Lui demandais-je d'un ton autoritaire et froid, comme si j'étais incapable d'accepter mes émotions et que la haine était mon seul moyen d'interagir avec cet homme.

- Je rentre retrouver Heidna.

- Et la fille ?

Alors que je m'apprêtais à répliquer, un bruit de pas lourd dans la neige retentit et la silhouette élancée de la jeune servante s'en suivit.
Ses longs cheveux collaient à ses épaules et sa poitrine, imbibés d'un liquide sombre dont nous pouvions reconnaître l'odeur cuivrée entre mille.

Du sang...

Elle en était recouverte, ses lèvres luisaient de ce liquide opaque qui perlait le long de ses mains, laissant de fines traces rubis sur le sol enneigé.

- Je crois que nous avons un problème.
Dis-je finalement, brisant le silence de la nuit.

- TU as un problème Ascian.
Répondit Kays, disparaissant dans les bois, me laissant face au problème en question.

- J'ai était percuté par une voiture. Le cadavre est un peu plus bas, j'en fais quoi ?
Me dit-elle sans la moindre émotion.

- Je savais que tu aurais besoin de moi... Chuchotais-je en sachant pertinemment qu'elle entendrait mes mots mais refuserait d'accepter cette vérité.

Arrivé à sa hauteur, la surplombant de tout mon être je la fixais, admirant ce petit bout de femme couvert d'hémoglobine, ayant à peine quelques heures à son actif et ayant pourtant semé une pagaille monstre.

- Que vais je faire de toi...
Murmurais-je près de son visage.
Laissant ses iris vertes me transmettre toute sa haine et son esprit sûrement m'insulter de tous les pires noms possibles.
De toute évidence je n'allais pas m'ennuyer avec elle à surveiller.

- On va enterrer les restes du conducteur ou tu attends que je prévois ton propre enterrement, Ascian?

Sa voix était aussi tranchante que ses mots, ne me laissant pas d'autre choix que de suivre cette jeune vampire qui semble, de toute évidence, ne pas savoir contrôler le pouvoir coulant dans ses veines.
Elle devait sûrement lutter en cet instant entre le fait de se venger et le fait d'accepter mon aide durant une période indéterminée...

La Protégée du Vampire. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant