4| Emory

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~ 𝐍𝐨𝐭 𝐬𝐢𝐬𝐭𝐞𝐫𝐬 𝐛𝐲 𝐛𝐥𝐨𝐨𝐝,
𝐛𝐮𝐭 𝐬𝐢𝐬𝐭𝐞𝐫𝐬 𝐛𝐲 𝐡𝐞𝐚𝐫𝐭 ~

Countdown: 207 days

•Emory•

~ 𝘙𝘦𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘢𝘪𝘭𝘭𝘦 ~

— Emory Vega ?

À l'instant où j'entends mon prénom, je range mon téléphone dans ma poche arrière et me dirige vers le comptoir. Ce n'est qu'une fois devant la serveuse que je me rends compte de tout ce que j'ai commandé.

Comment je vais porter tout ça, moi ?

La serveuse me lance un regard confus, se demandant probablement comment je vais transporter tout ça et sûrement pourquoi j'ai commandé autant.

Il y a au moins cinq boîtes , toutes remplies de sucreries : des cupcakes, des gâteaux ornés de glaçage, des cookies et ce n'est que le début. En venant ici, je ne voulais acheter que des donuts, mais tout ce qu'ils proposaient avait l'air délicieux, alors je n'ai pas pu résister.

— Vous payez en espèces ou par carte ? me demande-t-elle, sa voix douce coupant mes pensées.

— Par carte, je réponds avant de lui tendre ma carte.

J'empile les boîtes les unes sur les autres. La salle est remplie de l'odeur sucrée des pâtisseries, mêlée à celle du café fraîchement moulu. Je commence à redessiner mentalement le trajet jusqu'à mon dortoir. Ça fait presque une semaine que je suis ici, mais je n'arrive pas encore à parfaitement m'orienter sur le campus. En même temps, il est énorme.

— Vous organisez une fête ? me questionne la serveuse en validant le paiement, ses yeux pétillant d'intérêt.

— On va dire ça comme ça.

J'ai appris que les filles rentraient enfin aujourd'hui. Je ne savais pas quoi faire, alors j'ai décidé d'acheter à manger.

Je sais, c'est ridicule, mais je n'ai pas trouvé d'autre chose à faire pour détourner mon stress.

Ça fait presque deux ans qu'on ne s'est pas parlé et tout ce que je trouve à faire, c'est d'acheter des gâteaux.

En regardant le côté positif, je suis sûr qu'elles finiront par me pardonner. Enfin... je crois. Blair l'a fait en à peine cinq minutes, avant même que la phrase "je suis désolé" ne puisse franchir la barrière de mes lèvres.

Je sais, c'est irréel. Moi-même, je n'arrive pas encore à avaler le fait que ce soit aussi facile après des années où je les ai évitées comme la peste. Mais je suppose que c'est ça, l'amitié ?

Ma conception d'amitié est complètement erronée. Les seules vraies amies que j'ai jamais eues, c'est elles. Elles ne se sont jamais souciées de ce que la relation avec ma famille pouvait leur apporter et ont essayé de regarder au-delà de mon apparence.

Leur présence a toujours été un phare dans la tempête de mon existence.

Peu importe à quel point on se brise, les liens qu'on a créés ne faneront jamais.

La serveuse me redonne ma carte, que je range à l'arrière de la coque de mon téléphone.

Bon, il faut y aller.

ECHOES OF SILENCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant