ECHOES OF SILENCE

14 | Emory

~ 𝑷𝒐𝒖𝒓𝒒𝒖𝒐𝒊 𝒍𝒆 𝒑𝒊𝒓𝒆 𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗𝒆-𝒕-𝒊𝒍 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔
𝒂𝒖𝒙 𝒎𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒔 ? ~

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Countdown: 200 days

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•Emory•

TW: mutilation
Ps: le chapitre est mieux
avec une musique triste !

❉~ encore ~❉

Assise contre la porte de la salle de bain, je fixe le sol. Les pensées tourbillonnent dans ma tête comme une tempête incontrôlable. Les larmes ont cessé de couler, mais mes yeux restent rougis et gonflés. J'essaie de calmer ma respiration, mais chaque souffle semble plus difficile que le précédent.

Ce que le docteur m'a annoncé ne cesse de se répéter en boucle dans ma tête.

Un cancer.

Evelyne souffre d'un cancer. Le docteur m'a dit qu'il essayait de la contacter depuis un moment pour qu'elle puisse suivre son traitement, mais ça fait environ un mois qu'elle ne lui répond plus et qu'elle refuse de se rendre à l'hôpital. Le point positif de tout ça, c'est que le docteur m'a dit qu'elle n'était pas dans une phase avancée de la maladie. Il reste encore une minime lueur d'espoir. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi elle refuse de voir le médecin. La simple pensée de la perdre me serre le cœur d'une douleur insoutenable.

Pourquoi elle ? Pourquoi le pire arrive-t-il toujours aux meilleures personnes ?

Je ferme les yeux, cherchant à me raccrocher à des souvenirs plus heureux : les étés passés dans cette maison, les après-midis à cueillir des fleurs dans le jardin, et les soirées où nous cuisinions ensemble, riant aux éclats. Evelyne a toujours été mon pilier ; elle m'avait adoptée comme sa propre petite fille et moi, je la considérais comme ma grand-mère depuis toute petite.

Je ne peux pas la perdre. Pas elle. Elle est tout ce qui me reste de stable dans cette vie chaotique. Si elle part... Je ne sais pas comment je vais pouvoir continuer.

Tout s'abat sur moi au moment où je tente de m'extraire des ténèbres. Peut-être que cette ombre fait désormais partie de moi et qu'il est temps d'arrêter de la fuir.

Evelyne...

Je ne peux pas imaginer un monde sans elle, sans ses conseils sages, sans son amour inconditionnel. Mais la réalité s'impose avec une brutalité impitoyable. Je sais qu'il faut affronter la situation, mais je me sens paralysée par la peur et l'incertitude. J'essaie de me dire qu'il y a un dernier espoir, mais être optimiste ne m'a jamais mené nulle part.

Mes épaules tremblent sous le poids d'une douleur insoutenable, une douleur qui serre mon cœur comme un étau. Les larmes se remettent à couler sur mes joues alors que je m'efforce de reprendre le contrôle de ma respiration saccadée. Je pleure beaucoup ces temps-ci et je trouve ça ridicule. Ça ne fait que confirmer à quel point je suis aussi fragile qu'un château de cartes : une petite brise de vent et je m'effondre.

Mes ongles s'enfoncent dans ma peau, grattant frénétiquement mes bras comme pour chasser cette douleur écrasante qui me submerge. La sensation de brûlure s'intensifie à mesure que mes ongles tracent des lignes rouges sur ma peau pâle. Je ne sens presque plus rien, si ce n'est cette douleur physique qui me semble plus supportable que la douleur émotionnelle déchirante qui me dévore de l'intérieur.