ECHOES OF SILENCE

17 | kaden

~ 𝑺𝒐 𝒅𝒐 𝑰 𝒍𝒐𝒐𝒌 𝒍𝒊𝒌𝒆 𝒉𝒊𝒎 ? ~

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Countdown: ?

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•Kaden•

❉~ project ~❉

La porte du dortoir claque doucement derrière moi, le bruit se répercutant faiblement dans le couloir désert. Il est tard, bien trop tard pour que quelqu'un traîne encore par ici, mais je préfère ça. Le silence, l'absence de regards curieux. Il est plus facile de rester invisible à cette heure.

Je jette un coup d'œil rapide autour de moi, m'assurant que personne n'est là pour remarquer mon retour. Aucun bruit. J'en déduis que Nick doit être en train de dormir, je n'ai pas vérifié s'il était dans sa chambre avant de partir. Mes vêtements sont légèrement froissés, et je peux sentir l'odeur familière du froid nocturne imprégnée dans le tissu. Il fait de plus en plus froid ces temps-ci, surtout la nuit.

Je passe une main dans mes cheveux, tentant de chasser le reste de cette tension qui s'accroche à moi comme une ombre. D'un geste rapide, je me dirige vers le frigo, j'attrape une bouteille d'eau et bois une longue gorgée. Le liquide frais descend dans ma gorge, apaisant momentanément la chaleur qui me brûle de l'intérieur.

Je m'approche ensuite de la fenêtre qui offre une vue panoramique sur le campus. Je passe la cour au peigne fin dans le noir pour essayer de l'apercevoir, mais rien.

Il est parti.

Tant mieux.

Une fois rassurée, je jette la bouteille maintenant vide dans la poubelle avant de me diriger vers ma chambre. C'est dans ces moments que je sais que j'ai de la chance d'avoir une chambre rien qu'à moi, comme ça je ne me retrouve pas à répondre à des questions à chaque fois que je sors en pleine nuit. Certes, je partage le dortoir avec Nick, mais on n'est que deux ici. Rohan et Tyler ont leur propre dortoir. Nick, lui, a sa propre chambre à l'autre bout du salon, comme ça chacun a son espace.

Je retire mon sweat noir et le jette négligemment sur le dossier de la chaise de mon bureau avant de me laisser tomber sur le lit, fixant le plafond. La sensation familière du matelas sous moi ne réussit pas à apaiser le tourbillon de pensées qui s'agite dans ma tête.

J'ai l'impression que depuis que je suis revenu, ma vie ne rime à rien. Je m'applique à remplir la tâche qui m'a été confiée, c'est le seul moyen pour que nous soyons tranquilles pour de bon, mais c'est plus compliqué que je n'aurais cru. Je suis pris au piège, je ne peux plus revenir en arrière, sinon je mettrais tout le monde en danger. La vérité, c'est que je n'en ai rien à foutre des conséquences, mais je refuse de la mettre en danger... pas cette fois. Je me l'interdis.

Malgré tout, je ne peux m'empêcher de me demander : qu'est-ce qui arriverait si je venais à échouer ? Je commence à avoir de grands doutes. J'ai fouillé notre maison de fond en comble et je n'ai rien pu trouver, à mon plus grand dam, et pourtant je sais qu'il y a quelque chose. J'ai grandi avec lui, et rien de ce qui se passait entre les quatre murs de notre maison n'était normal.

J'entendais et voyais des choses que l'esprit d'un enfant ne pouvait même pas concevoir. Pourtant, j'ai tout de suite su, malgré mon âge et ma simple compréhension des choses, que mon père n'était pas un homme bien.

C'était une malédiction d'être son fils unique et de devoir supporter ses excès de colère et sa frustration. Mais j'ai pu endurer tout ça grâce à Evelyne, qui me recueillait à chaque fois que j'en avais besoin, et à elle.