ECHOES OF SILENCE

20| Emory

~Ce dont j'avais vraiment besoin, c'était juste de toi, Kaden. Pas d'un protecteur, pas d'un héros... juste toi. ~

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•Emory•

❉~ Deal ~❉

Le bras autour de mes épaules, Nick me guide vers les tribunes déjà bondées. L'agitation dans l'air est presque palpable, un mélange d'excitation et de nervosité alors que tout le monde attend que la sélection commence. Les lumières brillent au-dessus de l'eau scintillante de la piscine intérieure, et les voix se mêlent en un brouhaha constant. Je cherche du regard un endroit où nous pourrions nous asseoir.

— Viens, j'ai déjà réservé ma place au premier rang, m'explique Nick.

Je me laisse entraîner, essayant d'ignorer le nœud dans mon estomac lié à la discussion de tout à l'heure. Nick, lui, semble plus détendu que moi, comme toujours. Je sens l'énergie dans son geste, son enthousiasme est contagieux.

On arrive aux places qu'il avait réservées et que je n'avais pas vues de là où j'étais. Trois places pour être exact. Ils savaient que je venais ? Peu probable, même moi, je n'en savais rien. Si ça n'avait pas été Kira, je n'aurais même pas été au courant qu'il y avait une sélection aujourd'hui.

— On avait réservé une place pour Rohan, mais il n'a pas pu être là, précisa-t-il comme s'il avait lu dans mes pensées. Il a un travail à rendre dans quelques jours.

— Il aurait quand même pu prendre une pause pour assister à la sélection et souffler une seconde.

Il me fait penser à Blair, qui se surmenait depuis le début des cours. Ces deux-là se ressemblent bien plus que ce que je pensais. Je me doutais que Rohan était le plus responsable de leur groupe, un peu comme Blair avec nous. Ces deux-là iraient tellement bien ensemble.

— On parle de Rohan, là. Il accorde la même importance à ses études que moi et Kaden en accordons au hockey, expliqua-t-il. En plus, ses parents lui mettent tout le temps la pression, il fait partie des rares boursiers de Hillston.

Les parents... et encore toujours les parents.

Nick est le premier à s'asseoir et j'imite son geste en prenant place au siège à côté de lui. L'autre est toujours vide... Ne me dites pas que... ? Si ça se trouve, il est bien trop énervé et son ego va le pousser à partir.

— Parfois, je suis reconnaissant du fait que mes parents n'en ont rien à foutre de mes études. Ce serait trop de pression, honnêtement. Dis subitement, Nick.

Je comprends son point de vue. C'est pesant d'avoir toujours le regard de ses parents posé sur soi en sachant qu'ils attendent de te voir atteindre une perfection qu'eux-mêmes ne possèdent pas. Au début, je me disais que les parents m'aimaient et que c'était la raison pour laquelle ils mettaient autant d'espoir en moi ; après, j'ai compris que la vérité était tout autre. Je ne sais même plus ce qu'ils attendent de moi maintenant. Si je fais quelque chose qui leur convient, ils n'en auront rien à foutre, mais si jamais je fais un pas de travers, je dois en payer les conséquences, mais ça c'est parce que mes parents sont horribles. Toute autre personne souhaiterait avoir l'attention de ses parents, Nick aussi, même s'il aborde ce sujet sur un ton léger.

— Aucun de tes parents ne s'intéresse à toi ? Vraiment ? demandais-je en craignant de toucher un bouton qu'il ne fallait pas.

— Pas vraiment, ma mère m'adore mais ne s'intéresse pas vraiment à ce que je fous en cours, mon beau-père non plus malgré qu'il est celui qui dépense des thunes pour que je sois ici. confia-t-il. Quant à mon géniteur... il est mort.