Chapitre 20 - partie 1

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Matt

Le metropolis... je sais définitivement pourquoi je n'aime pas cette boîte nuit gigantesque. Les gens se serrent et se bousculent autour de moi, c'est au moins la dixième fois que je renverse mon verre sur une robe pailletée ou une chemise rayée depuis que je suis arrivé et je commence à avoir une migraine affreuse. J'ai atterri ici en me disant que peut-être, depuis le temps, la discothèque aurait changé. Hé bien j'ai la confirmation que non, c'est bien fait pour moi, je n'avais qu'à aller dans un bar, j'aurai été tranquille.

Trouve-toi une nana et barres toi de là...

Je retourne en direction du bar pour demander un nouveau verre et c'est une nouvelle serveuse qui prend ma commande. Elle râle lorsque son collègue lui demande d'aller plus vite dans la prise de commande mais se concentre finalement sur ma demande pour me servir. Pendant qu'elle prépare ma boisson, je l'observe, ses cheveux roux flottent sur ses épaules et j'aperçois des taches de rousseurs sous ses jolis yeux de biche. Sa tenue laisse apparaître un corps de sirène et j'avoue que je me suis perdu dans ma contemplation lorsqu'elle toussote afin de ramener mon regard dans ses yeux vert émeraude. Cette fille est époustouflante, et pourtant, on dirait qu'aucun garçon ne la remarque. Ses collègues la bousculent et ne la défendent même pas lorsqu'un client ivre l'insulte de pute en lui crachant au visage. Choqué, j'observe la scène mais reprends vite mes esprits et envoie un joli coup de poing dans la tête de ce connard. Un seul coup aura suffi pour le mettre à terre, évidemment peu de personne ont prêté attention à ce conflit et je sais que je ne vais pas tarder à me faire sortir par le videur. C'est ma dernière chance pour approcher cette jolie rousse, je me rapproche d'elle alors qu'elle est entrain de se faire engueuler par ce que je suppose être son supérieur. Il est entrain de lui passer un sacré savon, il est tout rouge et vu la quantité exubérante de postillons qui sort de sa bouche à cet instant, on peut deviner que ce mec est un ingrat de première. Je m'accoude au bar et réussi à entendre les derniers mots de son discours.

- ...même s'il t'insulte ! La prochaine fois c'est dehors gamine !

- Cette gamine est ma sœur conard ! Elle démissionne d'ailleurs ! Elle n'est plus sous vos ordres à partir de maintenant et elle rentre avec moi.

Mon ton est franc et j'insiste du regard pour faire comprendre à la serveuse de rentrer dans mon scénario à deux balles. J'espère que de jouer les super-héros va fonctionner car je prie tous les dieux pour que cette fille soit à moi ce soir. La rousse hésite et dévisage son patron puis moi mais fini par retirer son tablier et lui jeter à la figure. Elle contourne le bar, m'attrape le bras et m'entraine vers la sortie, sans un mot. C'est un chemin laborieux vu la foule présente en ce mercredi soir, en rigolant j'adresse un doigt d'honneur au videur qui est encore coincé dans la foule à ma recherche pour me sortir. Il n'a sûrement pas du comprendre car il me regarde d'un œil noir mais ne fait rien, continuant à pousser les gens autour de lui en poursuivant son parcours jusqu'au bar...mais heureusement, je n'y suis déjà plus !

En quelques minutes, nous avons retrouvé l'air parisien et la rousse me regarde, méfiante.

- Pourquoi t'as fait ça ?

- Ce type te parlait mal, je me suis dit que tu n'avais rien à perdre, répondis-je en m'allumant une cigarette.

- Tu ne me connais pas, c'est bidon comme excuse ! Rétorque-t-elle en se mettant sur le ton de la défensive.

Madame veut faire la précieuse, c'est assez drôle à regarder.

- Merci quand-même, au moins j'ai pu sortir d'ici. Je vais y aller.

Elle frotte son bras nu, un air gêné est apparu sur son minois et elle commence à s'en aller à reculons.

- Attends, c'est comme ça que tu me remercie ? Deux phrases et je m'en vais ?

Nos yeux remplaceront nos motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant