Chapitre 12

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Matt

Tu n'es qu'un minable...Ne reviens pas... sort !!! Va-t'en avant qu'il ne soit trop tard...Arrête...Tu ne t'en sortira jamais...s'il-te-plaît...noooooooon !

(Sonnerie de téléphone)

Je me réveil en sursaut, je suis en sueur. Je sursaute et plaque mon dos contre ma tête de lit comme une souris se coincerait dans un coin pour échapper au danger. Je suis pris d'une grande panique qui m'oblige à fermer les yeux pour essayer de me calmer. Mon cœur bat si vite que j'ai l'impression qu'il va lâcher. Je m'assois dans une position plus confortable, j'essaie de reprendre ma respiration tant bien que mal mais mon cauchemar repasse en boucle dans ma tête.

Mon réveil affiche 4h00, les éclairages de la rue traversent ma fenêtre et me permettent de ne pas être dans le noir complet. Il est rare que je me réveil dans cet état-là. Il m'arrive parfois de revivre des instants du passé lorsque je dors mais les cauchemars sont rares, du moins ceux qui sont tellement puissant qu'ils me réveillent en pleine nuit dans un état de frayeur pareil à cette nuit.

Je reprends petit à petit mes esprits et me rappel avoir entendu mon téléphone sonner. C'est Alex, je décide de le rappeler, inquiet qu'il m'appelle à cette heure. D'habitude il m'envoie un simple message pour me prévenir qu'il rentrera tard ou qu'il ne dort pas à l'appartement mais jamais il ne m'appelle en pleine nuit.

- Allo ?

- Ho purée merci mec de répondre...heuuuu, alors comment dire... ?

- Abrèges Alex putain. T'es où ?

- Bah justement, je ne sais pas...j'étais avec des potes mais on a voulu marcher dans Paris et je me suis paumé.

- Met ta loc' snap, j'arrive ne bouge pas.

Je raccroche et sors de mon lit, fatigué et pas vraiment remis de mon réveil brutal. Je prends les premiers vêtements qui me passent sous la main, attrape mes clés de voiture, une paire de baskets et descends au garage de l'immeuble.

Grâce à la localisation snap d'Alex je remarque qu'il n'est qu'à une vingtaine de minutes de notre appartement et l'avantage est qu'à cette heure-là, la circulation ne sera pas un problème.

Ma voiture démarre et je profite du bruit du moteur pendant quelques secondes, j'aime tellement cette voiture que je pourrais passer des heures à l'intérieur, à rouler avec la musique à fond et oublier mes problèmes pendant les heures à venir. Seulement là, j'ai mon meilleur ami à aller récupérer car il est incapable de se repérer dans Paris alors qu'il y vit depuis plus de 10 ans.

J'avance lentement et sors du garage, après m'être éloigné de mon immeuble je rejoins vite une route déserte, en ligne droite. Je passe la 4e vitesse et atteint assez rapidement les 95 km/h, j'observe les lampadaires défilés de plus en plus vite dans mon pare-brise et disparaître derrière moi. Je décide d'accélérer encore et atteint rapidement un pic de vitesse à 170 km/h. Le risque que je prends est grand mais je m'en fou, l'adrénaline procurée par la vitesse de ma voiture est une drogue pour moi, j'ai toujours conduit vite et encore plus lorsque je suis seul, que la route devant moi est sans danger et que je suis tranquille. J'ai l'impression d'être inarrêtable, que personne ne pourra me rattraper. Je sais que ma conduite ne plaît pas à tout le monde, mes parents et ma famille sont souvent entrain de réprimander à propos de ma vitesse, mais ça m'est égal.

« Tu risques d'avoir de graves accidents à cause de ta vitesse, c'est dangereux Matt »

A croire que la vie ne mérite pas d'être vécue, je m'en fou d'un jour mourir parce que ma voiture aura dérapé et m'enverra dans le décor, rejoindre les nuages. La mort ne me fait pas peur, alors lorsque je suis au volant, je deviens incontrôlable. Je veux profiter de cette sensation de liberté au maximum quitte à en perdre la vie.

Nos yeux remplaceront nos motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant