Lorsque que le père de Julia Hernandez, un Baron du Crime, engage un Garde du Corps pour la protéger, cette dernière est bien décidée à lui faire savoir qu'elle n'est pas d'accord avec cette décision. Pour cela, Julia s'efforce de faire flancher Mat...
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Je n'ai pas vraiment l'habitude de dormir dans un lit King Size, seul, avec un matelas à mémoire de forme et tout ça, sans dépenser un seul centime. Malgré tous ces changements et rebondissements durant cette longue et interminable de journée, je ferme les yeux et plonge dans un profond sommeil sans difficultés.
Julia Hernandez est un démon camouflé dans le corps d'une séduisante jeune femme. Elle est odieuse, capricieuse, arrogante, vulgaire et j'en passe.
Quand j'ai accepté le job, je ne pensais pas que ça se passerait comme ça. Je pensais que la femme que je protègerais serait contente que son père s'inquiète pour elle et que mon travail serait de la suivre, parler dans l'oreillette et déjouer les mauvais tours de ses détracteurs. En réalité, c'est tout autre. Je suis pire qu'une plante verte.
Si je n'avais pas besoin d'argent, je serai déjà parti depuis longtemps. Et si son père n'était pas baron (du moins, c'est ce que je pense), alors je l'aurais déjà remise à sa place.
Les jours passent et se ressemblent. Julia Hernandez refuse de m'adresser la parole ou lorsqu'elle le fait, c'est pour me parler comme on parlerait à son domestique. Je reste à la porte de son appartement quand elle reste chez elle, ce qui arrive beaucoup ces jours-ci et les journées sont parfois très longues.
Le soir, tard, quand je rentre enfin "chez moi", je regarde des films, je mange des plats préparés, essaye de m'entretenir avec quelques pompes et abdos, parfois je me regarde quelques pornos, me masturbe, me douche, dors, mange puis la journée recommence...
J'ai utilisé la force - bien que ce soit un grand mot - qu'une seule fois au Night Club avec le gros lourd qui s'en prenait à elle. Depuis, plus rien. Il faut dire que depuis, elle sort peu de chez elle et je ne la vois presque pas.
Aujourd'hui, j'ai passé la journée devant la porte de son appartement, à attendre que le temps passe. J'ai pu l'entendre parler au téléphone, regarder un film, écouter la musique puis parfois, je n'entendais plus rien. Je peux voir par la fenêtre au bout du couloir, que la nuit tombe lentement. Le soleil se couche, et les heures passent aussi lentement que des mois.
Enfin, l'ascenseur sonne et quelqu'un s'avance vers la porte. Je reconnais le frère de Julia, habillé de survêtements hors de prix, un bouquet de fleurs à la main et une bouteille de rouge dans l'autre, le bras rétabli. Il me sourit puis frappe à la porte.
— Comment allez-vous... Matthias, c'est ça ?
— C'est ça, je vais bien et vous ?
— Super, oui. Je viens dîner chez ma sœur ce soir. Elle broie du noir, c'est pas bon signe.
Je hausse les sourcils.
— Je me disais bien que je ne la voyais plus ces temps-ci.
