Matthias.
Je n'ai jamais autant bu d'alcool que depuis que je suis le garde du corps de Julia.Pourtant, je conserve constamment une part de lucidité (sauf lors du Nouvel An quand j'ai pris des stups). Je sais que c'est moi qui aie amorcé la chose cette fois, je sais que j'en avais envie, je sais que mon corps brûlait d'envie de se retrouver encore contre le sien. C'était plus fort que moi.
Disons que ma libido est remontée au galop et que maintenant, elle est gonflée à bloc. Mon esprit ne pense presque qu'à ça.
Le sexe.
Avec Julia.J'aime ses courbes, la texture de sa peau douce sous mes mains, la sensation de ses lèvres contre les miennes, son odeur, la souplesse de ses cheveux entre mes doigts, le regard qu'elle me porte quand je lui donne du plaisir. J'aime l'entendre gémir et encore plus si elle crie mon nom. J'aime comme nos deux corps s'emboitent à la perfection, comme une évidence, comme si on était fait pour coucher ensemble.
J'ai rarement eu une alchimie sexuelle aussi puissante avec une partenaire. Alors ça me rend accro. Çe me fait du bien.
De vivre.Je l'ai accompagnée à un vernissage. J'ai pu contempler certains de ses tableaux mais elle en reste le plus beau. Je l'observais, comme doit le faire un garde du corps, mais mes yeux ne cessaient de l'admirer et mon corps de la désirer.
On a couché ensemble aussi ce soir là, en toute lucidité, dans les toilettes de la galerie d'art. Je l'ai porté à bout de bras, j'ai pris mon pied à l'empêcher de faire du bruit pour ne pas se faire remarquer. Puis encore une fois, dans la voiture sur le parking, en rentrant du vernissage. Elle, à califourchon sur moi, mon siège presque totalement couché et mes mains qui soutenaient ses fesses fermes que je ne pouvais m'empêcher de serrer.
C'est difficile parfois de faire comme si rien ne se passait entre nous, surtout quand elle est avec ses amis ou quand son père l'oblige à voir Alessandro. C'est un homme très beau et qui pourrait probablement lui apporter plus de choses que moi mais en sachant toutes les magouilles de son père, j'ai tendance à penser qu'il est aussi dangereux que lui. Les siciliens sont redoutables, je n'en doute pas. Moi, je ne suis qu'un ex militaire né d'une mère française et d'un père anglais, rien de bien sexy, caliente, ou que sais-je encore. Sans compter que je reste le larbin de son paternel.
Je vois, au regard de ce dernier, lorsqu'il me donne du sale boulot à accomplir, qu'il se doute de quelque chose mais qu'il n'a pas encore trouvé le bon moment pour m'en parler. Ou pour me menacer. J'essaie de faire bonne figure, je deal de la drogue, j'en achemine dans tout Paris, je menace certains de ses rivaux et je donne quelques coups de poing quand on ne m'écoute pas. Pour l'instant, je n'ai pas eu à commettre d'autre meurtre et j'espère que ça n'arrivera plus jamais. Même si mon instinct m'affirme le contraire. Je sens que cette histoire se finira mal, mais je m'efforce de penser le contraire, parce que ma mère se trouve au milieu. Son repos est bien plus important que le reste.
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Mon Garde du Corps
RomanceLorsque que le père de Julia Hernandez, un Baron du Crime, engage un Garde du Corps pour la protéger, cette dernière est bien décidée à lui faire savoir qu'elle n'est pas d'accord avec cette décision. Pour cela, Julia s'efforce de faire flancher Mat...