Seize : Caresses

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JULIA.

Alors que j'aide Jordan à se relever, Matthias s'éclipse

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Alors que j'aide Jordan à se relever, Matthias s'éclipse. Cassy met des mouchoirs contre le nez de Jordan qui garde sa tête en arrière en gémissant, son nez cassé et un œil au beurre noir fait déjà son apparition.

— Je vais le défoncer ce type... grommelle Jordan la voix nasillarde.

— Non, tu vas surtout rester à ta place, protesté-je.

— Quoi, tu veux le baiser lui aussi ?

Je hausse les sourcils et lâche son bras.

— Lui aussi ? répété-je.

— Tu te tapes tous les mecs que tu croises depuis qu'on n'est plus ensembles. Si tu jouais les salopes pour me rendre jaloux, c'est réussi, tu peux arrêter. Ce type n'en vaut pas la peine.

— Vas te faire foutre.

Je me lève alors qu'il tente de me retenir, je bouscule les curieux qui sont restés et rejoins la cuisine, là où je me sers un verre de rhum pur. Je le bois en deux gorgées, grimace légèrement et passe ma main dans mes cheveux. Jordan est vraiment un enfoiré, irrespectueux et insultant. J'espérais quoi au juste ? Qu'il avait changé et était devenu parfait ? Les contes de fées n'existent pas et j'ai tendance à l'oublier. Je reste trop accrochée au passé, je dois m'en défaire. Jordan est un con et ça, jamais ça ne changera.

Je pose mon verre vide, la tête me tourne légèrement mais je n'en tiens pas compte. Je cherche Gabin dans la foule. La plupart des invités sont déjà ivres mais semblent s'amuser. L'espace est vaste, la fête bat son plein et la nouvelle année pointe le bout de son nez.

— Gab, appelé-je à travers le brouhaha.

Ce dernier se retourne et me prend dans ses bras.

— Juliaaaa ! s'exclame-t-il. Tu sais que t'es vraiment à croquer ce soir ?

— Gab, il est où Matthias ?

— Je l'ai vu monter à l'étage, il a dû aller se nettoyer, il saignait je crois. Ahhh, les hommes et leur précieuse virilité... soupire-t-il.

Je lui fais un bisou sur la joue puis monte à l'étage en prenant garde à ne pas marcher sur les doigts de deux tourtereaux en train de se bécoter. J'avance dans le couloir puis m'arrête devant la porte de la salle de bains. Je frappe une fois, puis deux.

— Matthias, je sais que t'es là, ouvre la porte, marmonné-je.

J'entends le cliquetis du verrou, alors j'entre dans la spacieuse salle de bain puis referme la porte derrière moi. Il se tient face au miroir à Led et frotte le col de sa chemise tâchée de son sang.

— Il va bien ? me demande-t-il sans même me regarder.

Je reste appuyée contre la porte, mes mains contre celle-ci, dans mon dos. Je verrouille la porte, sans même qu'il s'en aperçoive.

Mon Garde du CorpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant