𝐏𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝟏 - 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐗𝐕

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Heather Hill :

Monaco - mai 2025

Le jour des qualifications à Monaco est enfin arrivée et je ne tiens plus en place. Nous sommes le 24 mai et en plus d'être un samedi ensoleillé, c'est mon anniversaire.

J'ai enfin vingt ans.

Ce matin, je me suis réveillée aux côtés d'un magnifique enfant du pays qui ne semblait pas vraiment motivé à se lever. L'appartement que Ferrari prête à Charles est légèrement plus grand que le mien et extrêmement personnalisé.

On sent qu'il aime y être.

Des photos et des trophées sont dans tous les coins, y compris la salle de bain. À ma grande joie, et au désespoir de Charles, il y avait aussi des enceintes sur lesquelles j'ai pu lancer mes playlist toute la journée.

J'ai aussi appris que mon petit ami n'aimait pas être réveillé par la douce voix de Lagos et Danny Ocean chantant une de leur chanson : « Mònaco ». Je suis persuadée qu'il me laisse le faire seulement parce que ça me donne le sourire et pas parce que ça lui plaît.

– Joyeux anniversaire Heather ! me lance Rose avec un sourire qui me fait fondre.

Hier, pendant les premiers et les seconds essais libres, j'ai réalisé les meilleurs temps et j'ai réussi à faire la même chose ce matin. On m'a beaucoup félicité mais ça m'a beaucoup angoissé de ne pas arriver à faire la même chose dans à peine deux heures.

Ces derniers jours, Lando a essayé de m'apprendre à gérer la pression que je me mettais. J'avais beau connaître tous les conseils qu'il m'a donné, les entendre m'a fait réalisé à quel point nous étions tous dans la même situation.

Être pilote de Formule 1, c'est s'interdire.

C'est tenté de gagner, en permanence et avec le plus d'avance possible. Vouloir dominer le classement. Connaître des victoires mais aussi des échecs.

Norris m'a répété plus, d'une dizaine de fois en une heure, que je ne devais plus accepter les attentes irréalistes de mes parents. En premier lieu parce qu'ils ne seraient jamais fiers de moi et que je m'en mettais suffisamment toute seule pour éviter de penser à celles des autres.

– Tu t'en es souvenu ! je m'exclame en sautillant sur place après avoir attaché les manches de ma combinaison autour de ma taille.

Elle hoche la tête et fait onduler ses cheveux bruns dans son dos. Cette femme est, en plus d'être une journaliste incroyablement douce, vraiment magnifique. Son sourire et son regard lui donnent un air de déesse antique qu'on aurait peinte il y a des siècles.

– C'est impossible de l'oublier, elle me montre du menton les panneaux d'affichage avec ma tête.

Absolument pas narcissique.

– J'avoue qu'ils y sont allés un peu fort, je réponds en prenant le micro qu'elle me tend et en faisant un signe à la caméra.

– Ce n'est jamais assez quand on fête son anniversaire sur le circuit le plus mythique du championnat. Qu'est-ce que ça te fait de courir à Monaco pour la première fois ?

Je n'ai jamais eu la chance de faire ce circuit avant hier puisque je ne suis pas passée par la Formule 2 pour entrer ici et que l'année de mon passage, ils avaient supprimé la course à cause de la pluie.

𝐋𝐨𝐯𝐞 𝐨𝐟 𝐑𝐢𝐬𝐤Où les histoires vivent. Découvrez maintenant