𝐋𝐨𝐯𝐞 𝐨𝐟 𝐑𝐢𝐬𝐤

𝐏𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝟏 - 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐗𝐗𝐈𝐈

Heather Hill :

Espagne - juin 2025

Je me tourne vers Kika et Lily, la copine d'Albon, avec un sourire. Alexandra se tient près de moi avec un sourire contagieux et Léo dans les bras. Depuis ce matin, c'est elle qui nous entraîne dans les meilleures magasins de la ville et je dois avouer que son goût pour les vêtements est absolument parfait.

Quoique je n'en ai jamais douté.

– J'aimerais tellement acheter tout ce que je vois ! s'exclame Kika qui semble parfaitement dans son élément avec ses quatre sacs dans les mains.

En plus d'avoir littéralement relancer le commerce espagnol avec ses craquages, elle m'a fait essayé un nombre de fringues incalculable et bien sûr, elle visait juste à chaque fois.

Donc j'ai craqué à mon tour...

Je suis persuadée que je vais devoir acheter une nouvelle valise pour tout ramener dans mon appartement à Monaco. Lorsque je suis allée dans la principauté entre deux courses pour la première fois, j'ai fini de déménager toutes mes affaires de l'appartement que mon oncle avait pris pour moi pendant mon année de F3.

En Formule 4, j'étais toujours soit en voyage, soit chez Marin et je fuyais la maison dans laquelle j'avais grandi sauf qu'après avoir signé mon contrat pour la catégorie supérieure, j'ai voulu être enfin indépendante.

Et John m'a pris un appartement dans le sud de la France, tout près de la frontière avec Monaco pour que je puisse me créer des contacts par moi-même.

Ce que je ne savais pas à l'époque, c'est qu'il était le patron de Ferrari.

Horner m'a répété plusieurs fois qu'il n'aurait jamais pris une rookie venant de la Formule 3 si je n'avais pas fait mes preuves pendant les essais hivernaux et derrière le volant d'une Red Bull.

– Je pense que nous devrions choisir une boutique au hasard et entrer parce que ça fait déjà dix minutes que nous débattons pour savoir où aller.

– Excellente idée ! répond Lily en hochant la tête avec pragmatisme. Francisca ? Je suppose que tu t'en charges.

La seule monégasque du groupe se décale pour laisser de la place à son amie, posant ses sacs à nos pieds, avant de tendre le bras et de tourner sur elle même. Ses cheveux bruns volent autour de sa silhouette alors que nous sommes en plein milieu d'une des places les plus importantes de la belle ville espagnole.

– Stop, lance-je quand je remarque que la portugaise commençait à avoir le tournis.

Les beaux yeux foncés de cette dernière s'ouvrent et tombent sur une petite boutique indépendante, à quelques pas de notre emplacement.

– Je suis sûre que tu trouveras ton bonheur pour ce week-end, me souffle Alex en français sur un ton conspirateur.

Trente secondes plus tard, c'est Lily qui pousse la porte la première alors que nous la suivons en regardant autour de nous. Un groupe de filles est déjà à l'intérieur et nous sourit poliment.

– Je trouve déjà mon bonheur, marmonne Kika tout en fouillant déjà sur les portants.

Quant à moi, je m'approche d'un meuble où trônent des dizaines de paires de chaussures différentes.