𝐏𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝟏 - 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐗

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Heather Hill :

Arabie-Saoudite - avril 2025

Je suis en train de mourir de chaud. Je sens chacun des trente-deux degrés qu'il fait aujourd'hui sous ma combinaison et la température crée une fine pellicule de sueur sur mon épiderme.

– Donnez-moi un bain glacé ! Sinon, je vais mourir... je soupire en me laissant retomber sur le sol froid.

Les essais libres commencent dans moins d'une heure et j'ai déjà l'impression que je vais mourir à cause de ma chaleur corporelle beaucoup trop élevée. Mes cheveux s'étalent autour de moi et libèrent ma nuque en nage.

– Déjà fatiguée la petite rookie ? lance l'une de mes voix préférées dans le paddock.

Je hoche la tête en rouvrant les yeux pour voir Max Verstappen penché au-dessus de moi. Ses cheveux retombent sur ses tempes et le sourire en coin typique qu'il aborde en permanence me donnent une impression de déjà vu.

– J'abandonne. J'ai été ravi de courir avec toi dans ma vie mais il fait beaucoup trop chaud ! je râle alors que Jane m'apporte ma bouteille d'eau que je suis prête à me renverser sur le visage.

Mon coéquipier roule des yeux et se moque ouvertement de moi. Lui a l'habitude des Grand Prix et de la chaleur étouffante qui nous fait perdre énormément de poids dans le véhicule. Rien qu'en F3, il m'est déjà arrivée de perdre jusqu'à cinq kilos d'eau en une seule course.

Et il ne faisait que trente degrés.

– Tu verras quand on sera en Espagne, en plein été, avec ce magnifique circuit plein de...

– Tu aggraves ton cas Max ! Tu veux vraiment que je te déteste ? Dis-le si tu veux que je meurs surtout, je le coupe de la main.

Rien que d'y penser, mon corps augmente en température et me fait suer encore plus. Je suis littéralement une glace restée trop longtemps au soleil. Et heureusement, moins d'une heure avant que l'on monte dans nos voitures, nous sommes obligés de prendre des bains avec des glaçons.

Dis comme ça, on dirait une façon de torturer un agent secret pour obtenir des informations mais ça fait un bien fou. Parce que passer entre vingt minutes et une heure et demi, dans la voiture la plus puissante du monde, à moins d'un mètre du bitume qui fait chauffer nos pneus à cent vingt-cinq degrés, ce n'est objectivement pas la meilleure partie de la Formule 1.

Sauf que notre concentration sur le reste est tellement importante qu'ils nous arrivent de nous enfermer dans un monde où nous ne venons pas de perdre trois ou quatre kilos d'eau en une course.

Il est simple d'oublier les contraintes et les risques de ce sport quand on est dans une ligne droite qui nous permet de pousser à trois cent kilomètres heure et d'avoir cette impression de toute puissance.

– Charles et Lewis arrivent... Je dis simplement ça comme ça... lâche mon coéquipier sur un ton taquin.

Je n'ai même pas l'envie de le relever. Oui, je préférerais que Charles me voit à mon avantage mais je n'ai pas le courage de bouger, ne serait-ce que le petit doigt.

– Une coureuse à terre, lâche la voix d'Hamilton sur un ton taquin.

Je lâche un rire qui ressemble plus à un grognement qu'autre chose alors que Max lui répond sur la même intonation :

– Je crois qu'on va avoir besoin d'un brancard pour la sauver. Et de morphine, sinon elle risque de nous frapper.

Il me connaît beaucoup trop bien pour quelqu'un que j'ai rencontré il y a à peine sept mois. Des rires résonnent dans le box avant d'être interrompu par des cris féminins que je reconnais immédiatement. Je me redresse sur mes coudes et souris quand j'aperçois les visages de Kika et Lily qui me font des signes de mains.

𝐋𝐨𝐯𝐞 𝐨𝐟 𝐑𝐢𝐬𝐤Où les histoires vivent. Découvrez maintenant