Coup d'État

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Pendant ce temps-là, Blake était tranquillement en train de siroter une bière -une vraie bière Craft française- avec Jack.

- Putain mec, soupira ce dernier, ce truc est vraiment le breuvage des dieux. Dommage qu'ils n'aient pas autant de fric que Bud, parce que j'aurais direct passé le casting pour faire leur pub.

Blake hocha la tête, se laissant bercer par l'ambiance du bar, et tomba sur une notification X.

- Jack, on a un problème. Des mecs sont entrés à l'Élysée, on parle de coup d'État. On devrait aller voir.

- Je croyais que vous n'étiez d'aucun parti politique et que vous n'agissiez pas pour un État à moins qu'ils vous aie payé. 

- Oui, mais là c'est différent. On a foutu le bordel, Jack. On doit rétablir l'ordre. Puis s'il y a un coup d'Etat les mecs de Bud risquent de ne pas trop kiffer. Et tu peux dire adieu à ta carrière de star. 

- Tu m'as convaincu, vieux hibou. Puis un peu d'action ne me fera pas de mal...J'aimerais te montrer de quoi je suis capable.

Blake, ravi, se leva en tapant du poing sur la table.

- Alors en selle, mon pote !

- Non, tu rigoles, on ne va pas aller casser des gueules à vélo ? 

- Assurément que non...Que dirais-tu d'aller piquer une Ferrari à quelque connard de riche ? - Espèce de vieil enfoiré...j'en suis !

Ils enfourchèrent leurs vélos, considérablement soûls, et démarrèrent en direction des Champs-Élysées.

- Putain, des barrages de flic...

- On fait quoi ? Il nous faudrait des tenues de flic, et accessoirement un de leur jolis SUV. 

- Ce genre de SUV ? Allez, montez les trous du cul, et sans rancune.

Blake pila net au feu rouge et dévisagea l'homme en uniforme de la police nationale.

- Assan, espèce de sombre crétin...Comment tu as eu tout ça ? 

- On fera les explications après. Ravale ta fierté, Blake, et monte, le temps presse.

Blake poussa une salve de juron et abandonna son Vélib, imité par Jack, qui tentait de calmer le jeu.

Il s'assit sur le siège passager, jugeant plus prudent de laisser Blake sur la banquette arrière.

- Pas le temps de vous changer, alors prenez des brassards. Euh, on sait nager, je te signale, protesta Jack. 

- Putain, pas des brassards pour nager, des brassards de flic ! Je m'évertue à bien parler français et ton pote ne capte pas un mot ! Ces américains...

- Je t'ai connu plus aimable, le railla Blake.

- Je fais la gueule, j'ai le droit. Mais je reste toujours moins un connard que toi, vu que je vous ai laissé monté. 

- Parce que tu es faible et que tu as besoin de moi.

- Je ne comprend pas tout, les interrompit Jack, mais je crois que vous vous embrouillez. On doit rester soudé, les gars. Le mieux c'est qu'on se taise. Parce que je parle un français horrible et que je n'ai pas envie que nos faux collègues viennent nous prendre la tête.

Assan hocha la tête.

- Tu as raison...Passons ce barrage, cassons des gueules et après on réglera nos comptes.

Le jeune homme roula tranquillement jusqu'au barrage, où on le laissa aisément passer.

- Voilà, un jeu d'enfant, tout en douceur. Bon, maintenant, je peux vous dire pourquoi je suis là : la Fashion week à lieu le mois prochain, et Chandra veut y aller, et elle craint que l'évènement ne soit annulé à cause de ce foutu coup d'état sur lequel je n'ai aucune info...n'oublions pas qu'on pourrait nous balancer une bombe H sur la gueule à tout moment. Blake, tu as accès à la liste de tous les abris antiatomiques de France ?

Living in the shadows, Chapter 1 : murders & love affairsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant