9-1-1 : Recueil d'OS Buddie

Ne grandis jamais

Auteur : himbobuckley

Résumé : Eddie vient chercher Buck après un appel difficile et l'emmène chez lui. Chris a deux papas et cela provoque chez Buck une petite crise.

Buck se sent engourdi.

Ses mains tremblent encore, serrées fort sur ses genoux alors qu'il essaie de s'assurer que personne ne le remarque. Il est dans le vestiaire, plus ou moins caché. Il ne veut pas que quelqu'un voie à quel point cela l'a affecté. Il est censé pouvoir simplement ignorer ce genre de choses.

D'habitude, il le fait...

On range ça et on sauve le suivant.

Buck a dit ça à Eddie une fois. Il se l'est dit à lui-même d'innombrables fois. Mais cette fois-ci, ça ne fonctionne pas. Ses mains tremblent encore, sa respiration est encore saccadée, sa gorge est encore serrée, ses yeux piquent encore de larmes non versées. Parce que cette fois, tout ce à quoi il pouvait penser, c'était comment allons-nous le dire à ses enfants ?

Comment dire à un enfant que son parent est parti ? Comment leur dire qu'ils ne recevront plus jamais de câlin, ni de baiser de bonne nuit, ni d'histoire avant de dormir ?

Chim a dit de laisser le père s'en occuper. Ça a frappé Buck comme un coup de massue. Parce que lorsque Eddie était dans une situation similaire, c'était Buck qui l'avait dit à Chris. Pas Pepa, pas Abuela, pas Bobby. Ni la famille ni les supérieurs d'Eddie. C'était Buck.

Buck a dû regarder Chris dans les yeux et lui dire que son père ne rentrerait pas à la maison ce soir-là, qu'il pourrait ne pas revenir du tout. Qu'il était blessé, que quelqu'un l'avait blessé intentionnellement. Qu'il pourrait ne pas aller bien. Qu'il était un combattant. Qu'ils essayaient de réparer Eddie comme ils avaient réparé Buck.

Buck a dû tenir Chris alors qu'ils pleuraient tous les deux...

Buck a dû rester avec Chris pendant que son vrai père se remettait d'une blessure par balle qui, en toute probabilité, aurait dû être mortelle.

Non, Buck n'était pas obligé. Il a choisi de le faire. Ce n'était même pas conscient, c'était juste une évidence. Eddie était blessé et Buck allait prendre soin de Chris.

Ils vont avoir besoin de leur père. C'est ce que Chim a dit. Ce sont les mots qui résonnent dans les oreilles de Buck.

Je dois parler à Christopher. C'était la première pensée de Buck une fois qu'Eddie n'était plus de sa responsabilité, au sens propre.

Ce n'est pas comme si Buck n'y avait jamais pensé auparavant ; il agit comme un second père pour Chris. Il a même parfois pris l'habitude de penser à l'enfant comme sien, aussi. En privé, bien sûr. Ce n'est pas une limite qu'il veut officiellement franchir, pas une ligne qu'il veut dépasser. Mais quand même...