9-1-1 : Recueil d'OS Buddie

De plats à emporter et de choses non dites...

Auteur : Saint Felicia (Xunandran)

Résumé : Il est assis à sa table, fixant son téléphone, quand un coup sec retentit à sa porte. Il hésite à répondre. Il ne veut pas parler à Eddie pour le moment. Que pourrait-il dire ? Qu'il se sent trahi ? Pour l'instant, Buck n'est pas sûr de pouvoir gérer la présence de l'autre homme dans son espace. Il se lève et se dirige vers la porte, se préparant pour le prochain round de joute verbale qui éclatera sûrement une fois la porte ouverte.

Heureusement, Tommy est là pour soutenir son homme.

Cela fait deux semaines que Buck s'est disputé avec Eddie. Plus il y pense, plus il se rend compte qu'il est toujours furieux. Sa mâchoire lui fait presque mal à force de se crisper. Au début, Tommy a essayé d'être un soutien, l'épaule dont Buck pensait avoir besoin. Ce n'était pas juste. Tommy avait été l'épaule dont Buck avait besoin, mais il était simplement trop en colère contre Eddie pour le voir.

Il est assis à sa table, fixant son téléphone, quand un coup sec retentit à sa porte. Il hésite à répondre. Il ne veut pas parler à Eddie pour le moment. Que pourrait-il dire ? Qu'il se sent trahi ? Que c'est encore l'histoire de Taylor, tout recommence ? Mais il sait qu'Eddie a une clé, et pour l'instant, Buck doute de pouvoir gérer la présence de l'autre homme dans son espace. Il se lève et se dirige vers la porte, se préparant pour le prochain round de joute verbale qui éclatera sûrement une fois la porte ouverte.

Cependant, c'est Tommy. C'est Tommy avec des plats à emporter et une stupide rose rouge, et bon sang, il a été si furieux qu'il craint de se briser les molaires et il a eu tellement peur que sa colère ne réduise tout en cendres. Mais c'est Tommy, des plats à emporter et ce regard rassurant et discret qui, même au milieu d'une foule, n'est destiné qu'à lui.

« Je peux entrer ? » Tommy regarde au-delà de la porte dans le loft. Buck a oublié qu'il fait obstacle à l'entrée de l'autre homme. Il recule, fermant la porte derrière lui. Tommy pose les plats sur la table et serre Buck dans une étreinte ferme et enveloppante.

Les doigts de Buck agrippent le Henley de Tommy, froissant le tissu le long de ses omoplates alors qu'il se presse contre sa poitrine. Il veut s'enfouir autant que possible dans l'autre homme jusqu'à ne laisser qu'une barrière en forme de Tommy entre lui et le monde. Les bras forts de Tommy et sa présence rassurante l'apaisent, l'éclaircissent. « Je suis désolé », murmure Buck, son excuse étouffée contre le col de la chemise de Tommy.

Tommy respire lentement par le nez, et les inspirations de Buck ralentissent bientôt pour s'accorder. La présence réconfortante de son petit ami apaise l'énergie nerveuse qui tourbillonne à l'intérieur de Buck, et il sent la tension dans ses épaules commencer à se desserrer comme un courant électrique dissipé.

« Tu veux en parler ? » demande Tommy après ce qui semble être une éternité chaleureuse et confortable. Buck secoue la tête. Ses yeux sont maintenant rouges et gonflés d'émotion, mais Tommy essuie doucement les larmes sur ses joues.

Il n'aime pas mentir à son petit ami. Il veut en parler. Seulement, les mots lui brûlent comme du magma, et il ne peut pas encore les faire jaillir de son cœur sans que cela ne ressemble à une éruption chaotique. Alors, il clarifie, parce qu'il sait désormais à quel point il est important d'être honnête. « Pas maintenant. »

Tommy acquiesce, son regard empreint de soutien. « Quand tu seras prêt. » Il vérifie les plats et en tend un à Buck. « Tu veux t'installer sur le canapé et regarder quelque chose ? »

Regarder autre chose que le téléphone posé sur la table avec le numéro d'Eddie prêt à être composé ? « Oui, ce serait bien. » Il va leur chercher quelques bières et des couverts pendant que Tommy se dirige vers le salon.

« Tu aurais vraiment besoin d'un canapé, Evan », taquine gentiment Tommy. Buck ignore exactement pourquoi cette simple remarque le tracasse.

Il pose sa nourriture sur la table basse, à côté de celle de Tommy, et laisse tomber les couverts en tas sur le dessus. « Ou je peux simplement me blottir ici, sur mon grand et fort petit ami. » Le fauteuil est assez large pour lui permettre de se glisser sur les genoux de Tommy, et le grand homme sourit avant d'embrasser la corde de muscle du cou de Buck.

Oui, il parlera à Tommy. Plus tard. Pour l'instant, pour la première fois depuis des semaines, il ressent autre chose que de la trahison. Il s'installe pendant que Tommy parcourt les options de streaming, les doigts de sa main libre glissant doucement dans les mèches en désordre de Buck.

~ Fin ~

Nbrs de mots : 719