Keqing : Une humanité apte

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Jusqu'ici, tout allait bien, le voyage se passait sans souci. À la demande de riches marchands du Port de Liyue, Keqing et quelques soldats Millelithes avaient été envoyés pour sécuriser un convoi de minerais précieux tout droit sortis du Gouffre.

Situé à sa droite, le chariot avançait sur le chemin de terre, tiré par deux mineurs, visiblement à bout de souffle. Le soleil était haut dans le ciel et tapait sur leurs têtes, ils suaient dans leur vêtement, Keqing le voyait bien. Elle aurait voulu faire une pause, mais l'endroit n'était pas propice, n'importe quel monstre pouvaient les attaquer là où ils se trouvaient.

Elle les encouragea alors, leur promettant de leur laisser le temps de se reposer dès qu'il le pourrait. Elle ordonna aux Millelithes et aux autres mineurs qui les accompagnaient de les aider à pousser le chariot, ce qui leur refit gagner de la vitesse dans leur progression. À cette allure, ils arriveraient au Port de Liyue peu avant la tombée de la nuit, ils étaient dans les temps.

Keqing passa la main sur son front, essuyant une goutte de sueur. Ses cheveux étaient attachés en deux queues tombant jusqu'à la taille, surmontées de petits chignons de style odango ressemblant à des cornes. Une petite tresse courait également sur le côté de sa frange, prêt d'une épingle à cheveux en or. Elle portait un haut lavande pâle avec un col violet et un tour de cou à pompons. Par-dessus sa jupe bleu foncé à volants, elle avait un manteau violet foncé, gravé de motifs de xiangyun et de paons. L'ouverture de son manteau était marquée par un ornement doré, auquel étaient attachées des fleurs blanches et des plumes violettes et dorées. Le motif des plumes ressemblait à celui pendants dans son dos, de ses manches longues détachées. Elle avait également une paire de boucles d'oreilles en goutte d'eau et des gants sombres bordés de lavande.

Alors qu'ils progressaient à une allure que Keqing qualifierai de convenable, ils arrivèrent près d'un pont en pierre, qu'elle avait emprunté pour aller au Gouffre. Bien qu'il lui avait semblé très solide à l'aller, les pierres étaient tombées dans la rivière, les piliers ayant sûrement céder sous le poids du temps.

Le chariot s'arrêta, les mineurs en profitant aussitôt pour souffler un coup. Les Millelithes s'approchèrent aussitôt de l'Alioth pour lui demander quoi faire. Elle leur fit un geste de la main pour les faire patienter alors qu'elle avançait sur le pont pour l'examiner.

– Faites attention, fit un des soldats en la regardant anxieusement s'approcher du bord.

Elle jeta un regard aux piliers qui gisaient dans l'eau, sous ses pieds. Ils étaient coupés en deux, comme si quelque chose les avait heurtés. S'ils avaient cédé sous le poids de la pierre du dessus, ils auraient dû être bien plus brisés, écrasés et en morceaux. Ils n'auraient jamais été brisés sur un point précis. Surtout que la tête du pilier se trouvait beaucoup trop près du bas, comme si le choc avait repoussé le milieu plus loin mais sans bouger le reste.

– Sortez vos armes, ordonna Keqing aux Millelithes.

Ils la regardèrent avec incrédulité, ne comprenant pas la situation dans laquelle ils se trouvaient désormais. La jeune fille dégaina son épée et se posta derrière le chariot, observant les alentours. Le pont se trouvait dans une descente, elle ne pouvait pas voir bien loin.

– Vite, préparez-vous à vous battre !

Les soldats sortirent de leur torpeur et obéirent à l'Alioth, tenant leurs lances fermement et formant une ligne à ses côtés. Les mineurs ramassèrent des pioches qui trainaient dans le chariot, mais Keqing leur fit signe de les reposer.

– Réparez ce pont, c'est notre seul issue.

– Là !

Un des Millelithe pointait du doigt un rocher, derrière lequel un Brutocollinus surgit, sa massue à la main. Il s'élança vers l'Alioth qui le repoussa aisément avant de se tourner à nouveau vers les mineurs.

– Faites vite, nous allons les retenir.

Ils se mirent aussitôt au travail, certains sautant à l'eau pour relever les piliers, d'autres sortant des planches de bois pour consolider la plateforme. Keqing se concentra sur les adversaires qui arrivaient. Un grand groupe de Brutocollinus approchaients, s'élançant sur les soldats.

Le combat qui s'engagea fut intense. La jeune Alioth repoussait les ennemis plus qu'elle ne les blessait, courant de partout pour aider ses hommes à les vaincre. Malheureusement, malgré tout ce qu'elle faisait, un Brutocollinus frappa sa massue sur le crâne d'un des soldats, qui s'effondra en sang sur le sol. Keqing planta son épée dans son attaquant et repoussa un second le temps qu'un autre Millelithe ramène le blessé en arrière. En espérant qu'il était seulement blessé.

Un carreau se planta alors à ses pieds. Des arbalétriers leur tiraient dessus. Sans archer, s'occupait d'eux tout en protégeant le chariot allait être très ardu, voir impossible. En levant les yeux elle repéra également deux Brutoviandu équipé de grandes haches s'approchaient.

– Ils sont trop nombreux !

– On va tous mourir.

– Il faut fuir, c'est notre seule chance !

– Par l'Archon Géo...

– Que quelqu'un nous vienne en aide.

– Par pitié !

La panique se répandait aussi bien parmi les soldats que les mineurs. Les troupes étaient désorganisées, se faisant balayer, les réparations n'avançaient pas, à ce rythme, ils allaient effectivement tous mourir.

– Eh ! hurla-t-elle, attirant l'attention de tout le monde. Reprenez vous ! Cessez de prier pour qu'on vous aide et faites les choses vous mêmes.

Elle trancha un Brutocollinus et en prit un par le col pour l'envoyer vers un arbalétrier, qui fut repoussé.

– L'Archon Géo est mort, alors c'est à nous de nous occuper de notre sécurité, de nos affaires. Reprenez vous, et réparez moi ce pont !

– Attention !

Les deux Brutoviandu levèrent leurs haches bien au-dessus de la tête de l'Alioth, prêt à les abattre en même temps sur elle.

– Il n'y a nulle part où aller !

Keqing fit appel à son pouvoir électro, illuminant son épée en violet et se déplaçant à la vitesse de la foudre. Elle trancha tous les ennemis dans la zone à plusieurs reprises, en une fraction de seconde. Les Brutoviandu et Brutocollinus prochent s'écrasèrent au sol en un grondement unis.

– Alors battez vous. Allez !

En se retournant, elle envoya une lame de foudre proche des arbalétriers qui les surplombait depuis leurs rochers. L'instant d'après, elle se trouvait à la place de cette lame et tranchait la tête du plus proche avant d'attaquer les suivants. Chaque coup qu'elle touchait dégageait une énergie électrique.

Elle entendit les soldats pousser un cri et reprendre de l'aplomb pour se battre et protéger les mineurs, qui se remettaient au travail sans faire attention au combat, confiants. Il fallut moins d'une minute pour repousser les attaquants et faire passer le chariot de l'autre côté. Keqing resta en arrière une minute de plus, alors que tout le monde était déjà passé, pour s'assurer que personne ne les suive.

Quand elle rejoignit le chariot, les mineurs s'approchèrent d'elle et la remercièrent sans lui laisser le temps de respirer. Elle repéra plusieurs blessés sur le chariot, mais fort heureusement, ils n'avaient aucune perte à déplorer.

– Non non, fit-elle en levant les mains. Ne me remerciez pas, je n'ai rien fais de spécial.

Elle remarqua l'expression sur le visage des mineurs, et même des soldats, et tenta alors de leurs expliquer.

–Remerciez plutôt vous-même. On n'a pas besoin de divinité ni d'aucune autre entité pour faire ce qu'on doit faire. On est très capable de nous protéger nous même ou de reconstruire un pont de fortune en quelques minutes.

Elle posa ses mains sur les épaules des mineurs avant de s'approcher des soldats pour les examiner. Seuls deux étaient inconscients, dont celui qu'elle avait vu se faire frapper à la tête, mais ils avaient tous les deux un bandage et les blessures semblaient superficielles.

– Bon, comme je vous l'avais promis, vous avez mérité une petite pause, mais pas longtemps. Il faut arriver au Port de Liyue avant la tombée de la nuit. 

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