Thomas : Un petit coup de plumeau

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Un coup de plumeau et la poussière disparaissaient. Cela faisait un moment que Thomas s'attelait à nettoyer tout le domaine, il avait passé la matinée dessus. Heureusement, pour lui, c'était un réel plaisir, presque amusant, de retirer toutes ces particules qui s'accumulaient avec le temps.

La gérante du domaine avait bien tenté de le dissuader, lui assurant qu'ils avaient déjà prévu de s'occuper du ménage dans la semaine, mais il avait refusé de laisser tomber. Même si en temps normal, le grand nettoyage se fait toutes les semaines lors de la même journée, cette fois, il y en avait trop. Thomas l'avait remarqué et ne pouvait pas laisser le domaine dans cet état.

C'était un jeune homme aux cheveux blonds attaché en queue-de-cheval par un cordon rouge dont les extrémités sont ornées de pompons de couleur havane. Il avait des petites boucles d'oreilles rouges cloutées et un bandeau de métal noir sur la tête, avec des cornes dorées ressemblant au maedate d'un casque de kabuto. Sa tenue était une fusion de vêtements de style occidental et de pièces d'armure de samouraï. Il portait une veste décorative rouge et noire par-dessus une chemise noire. Une paire de plaques d'identité argentées luisaient autour de son cou. Son œil divin était attaché à sa ceinture, à l'opposé d'un kusazuri ornée d'écussons flamboyants du clan Kamisato. Le même écusson figurait sur ses protège-tibias, sous de longues bottes marron.

Il donna un dernier coup de plumeau avant de poser ses poings sur ses hanches. Terminé juste à temps, l'heure du repas approchant. Il allait pouvoir se rendre aux cuisines pour aider les chefs, il n'avait rien de bien mieux à faire dans tous les cas. En plus, il aimerait tester une nouvelle recette typique de Mondstadt dont il avait entendu parler. Il était sûr que le clan Kamisato tout entier serait ravi d'y goûter.

Les cuisines se trouvant au rez-de-chaussée, il descendit l'escalier qui menait face à la porte principale. Celle-ci s'ouvrit alors d'un coup sec, laissant entrer une demi-douzaine d'hommes en armure, arme en main. L'un d'eux maintenait l'une des gouvernantes près de lui, son épée sous sa gorge, criant à tout le monde de reculer.

Derrière le groupe, dans la cour, Thomas voyait les forces de sécurité du domaine, leurs armes dégainées également, mais ne pouvant pas approcher sans risquer la vie de l'otage. Les personnes qui étaient proches de la porte avaient rapidement reculé. Thomas quant à lui, continuait de descendre les escaliers, bien qu'il eut ralenti le pas.

– Messieurs, vous êtes ici dans le domaine du clan Kamisato... Je vous conseille de lâcher cette femme et de repartir avant que quiconque ne soit blessé.

Les agresseurs ne semblaient pas convaincus. Le groupe avait commencé à fouiller la salle pendant que celui qui s'occupait de l'otage répondit.

– Donnez nous tout ce qu'il y a de la valeur ici, et peut-être qu'on partira sans faire de mal à personne.

– Désolé, mais nous ne pouvons pas accéder à votre requête.

Thomas voyait que la gouvernante se calmait peu à peu. Il plongea ses yeux dans les siens, tentant de la rassurer. Quand il capta son attention, il fit un signe de tête vers ses pieds. Elle mit du temps à comprendre, le regardant d'abord d'un air perplexe, avant de finalement deviner son plan.

– Si vous n'obéissez pas, c'est cette femme qui va en pâtir.

L'otage leva son pied et écrasa son talon sur celui de son ravisseur. Surpris, il éloigna l'épée de sa gorge et Thomas se jeta sur sa main pour l'empêcher de s'en servir. En un instant, tous les gardes se jetèrent sur le groupe d'envahisseurs et un combat à l'épée s'engagea dans le hall.

Thomas fut repoussé sur l'escalier, mais un des gardes bloqua le coup d'épée qui lui était destiné avant de riposter. Un bruit de verre brisé se fit alors entendre. Un des brigands avait jeté un membre du domaine sur un piédestal sur lequel se trouvait un vase, désormais en miettes au sol.

Thomas se releva, prit la lance d'un homme qui venait de chuter sur le sol, et se mit à tournoyer sur lui-même.

– Je vous couvre.

La chaleur qui émanait de son corps surprit l'homme face à lui, ce qui laissa le temps à Thomas de l'assommer. Il jeta ensuite un coup d'œil au combat. Il y avait trop peu de gardes pour les affronter, et les brigands commençaient à avoir le dessus. Il s'approcha d'un des ennemis, et fit une pirouette, projetant son pied dans sa tête.

– Que le feu s'allume !

En atterrissant au sol, un bouclier rouge s'enclencha, entourant chacun des membres du domaine. Protégés, les gardes n'avaient plus rien à craindre ni pour eux, ni pour les civils. Le combat prit alors une tout autre tournure et rapidement, les envahisseurs furent tous repoussés. Leur chef s'était enfui, mais ils avaient réussi à capturer les cinq autres.

Thomas les laissa se charger de la suite et rendit la lance à son propriétaire. Il fit ensuite un rapide tour du champ de bataille, constatant les dégâts. Des brins d'herbes et autres nuisances extérieurs étaient entrés, il y avait de nombreux objets brisés au sol, et surtout, il y avait des traces de brûlures sur le bois.

Il soupira en se grattant la nuque, conscient que ces dernières étaient son œuvre. Il allait se résigner à ne pas pouvoir préparer sa spécialité de Mondstadt, obligé de nettoyer tout ça, quand la femme qui était otage s'approcha. Elle se pencha pour le remercier, en lui ordonnant de la laisser se charger de laver toute la salle.

En temps normal Thomas aurait refusé de la laisser faire et l'aurait aidée, mais il était content d'avoir quelqu'un pour s'en charger, lui laissant alors la chance de préparer son plat. Il la remercia et lui promit alors de lui laisser une partie de sa préparation de côté pour la réconforter de cette mésaventure. Il se mit ensuite à nouveau en route des cuisines, se remémorant la liste des ingrédients.

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