Rosalia : Avoir la foi

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Heureusement, les toits de la Cité de Mondstadt n'étaient pas glissants cette nuit-là. La jeune nonne pouvait se déplacer aussi discrètement et silencieusement qu'elle le souhaitait, poursuivant deux chevaliers de l'Ordre de Favonius.

Plus tôt cette après-midi, alors qu'elle fumait allongé sur un banc de la cathédrale, séchant comme à son habitude les leçons de l'Église, elle les avait entendus. Alors qu'ils se croyaient à l'abri des oreilles indiscrètes, ils avaient discuté de leur plan pour piller la réserve d'or de l'Ordre de Favonius, avant de s'enfuir de la ville.

Rosalia ne pouvait pas les laisser faire. Ces hommes étaient non seulement des voleurs, mais des traîtres en plus de cela. Ils avaient prêté serment, jurant de défendre la ville et ses habitants et ils s'apprêtaient à renier ce serment. Rosalia allait s'occuper d'eux, et pour ça, elle s'était rendue à leurs lieux de rencontre, qu'ils lui avaient gentiment livrés en discutant dans la cathédrale.

En tant que nonne, elle avait revêtu leur tenue, qu'elle avait un peu ajustée. Elle était composée d'un maillot de corps noir avec une poitrine blanche, sur lequel reposait un pendentif en argent, de longs gants blancs et d'une longue jupe fendue noire et rouge qui dévoile partiellement sa jambe droite et complètement sa jambe gauche. Sa tête était recouverte d'une longue coiffe noire doublée de rouge, posée sur ses cheveux pourpres lui arrivant aux épaules. Un diadème en argent, serti d'une pierre rouge, entourait sa coiffe. Elle portait également des ceintures noires autour de la cuisse gauche, ainsi qu'un short noir, des collants noirs et des bottes noires à talons hauts.

Elle avait d'autres bijoux sertis de pierres rouges, comme une broche en or blanc sur son épaule gauche et sa hanche gauche, plusieurs anneaux en argent aux doigts et un petit encensoir en argent attaché à son poignet droit par un long morceau de tissu noir. Enfin, son œil divin était accroché à sa taille, dans le bas de son dos.

Les deux hommes se faufilaient dans la nuit, mais sans chercher à être discrets pour autant. Ils étaient en armure, même si des passants les apercevaient, ils apparaîtraient comme des chevaliers de l'Ordre de Favonius en pleine ronde. Rosalia était bien plus suspecte à les suivre depuis les hauteurs, sautant de toit en toit pour ne pas perdre leurs traces.

Finalement, elle fut contrainte de poser pied au sol quand ils entrèrent dans le QG de l'Ordre de Favonius, un bâtiment relativement isolé des maisons aux alentours. Bien qu'elle aurait sûrement pu entrer à l'intérieur en expliquant au garde devant la porte la raison de sa présence, elle préférait ne pas être vue.

Elle contourna le bâtiment et trouva une entrée, par une fenêtre au second étage. Elle se mit à escalader pour l'atteindre et put rentrer. Heureusement, personne ne se trouvait dans cette pièce. Une fois sortie, elle se mit à la recherche des deux hommes. Fort heureusement, peu de monde était présent, la plupart des chevaliers se trouvant chez eux. Elle n'eut donc aucun mal à les apercevoir, non loin de la salle des coffres.

Ils y entrèrent avant qu'elle ne les rejoigne, grâce à la clé qu'ils avaient dérobée quelques jours plus tôt. Rosalia devait reconnaître que leur plan était infaillible. Personne ne les soupçonnerait de commettre un crime, et même s'il se faisait attraper, ils pourraient inventer une excuse qui justifierait leur présence à n'importe quel moment.

Malheureusement pour eux, ils avaient parlé un peu trop fort. Rosalia les rejoignit à l'intérieur, alors qu'ils étaient en train de vider un des coffres dans un petit sac. Quand ils la virent, ils le lâchèrent de surprise. Ils commencèrent ensuite à lui livrer un mensonge tout préparé.

– Oh, bonjour. On nous a chargés de prendre un peu d'or pour l'Église. Vous ne devez pas être au courant bien sûr, seules les plus hautes instances le sont.

Elle ne répondit rien. Se contentant de les fixer d'un regard froid et calculateur. Elle s'imaginait en train de les mettre un petit morceau, mais elle se reprit, sachant qu'elle devait se montrer plus clémente avec eux.

Au bout d'un long moment de silence, ils se rendirent à l'évidence. Elle était une gêne pour eux, et ils devaient donc l'éliminer. Ils prirent leurs épées en main. L'un des deux hommes se jeta sur elle, la lame levée. Mais d'un mouvement brusque, Rosalia sortit sa lance et se rua sur lui avant de disparaître.

– Même pas en rêve !

Réapparaissant une seconde après dans son dos, elle lui fit une taillade en diagonale avant de le projeter contre le mur. Le second voleur l'attaqua, mais elle para son coup avant de rétorquer. Cela laissa le temps au premier de se relever malgré sa blessure pour tenter de la prendre par surprise.

Mais ses réflexes étaient plus rapides que les leurs et elle réussit à s'extirper de cette situation d'un mouvement, baissant sa tête, pour se retrouver ensuite face à eux. Le combat avait dû engendrer pas mal de bruit, suffisamment pour attirer les gardes. Désormais, il ne restait plus qu'à prouver la culpabilité de ces chevaliers.

Elle se jeta sur le premier, frappant au niveau de sa main pour le désarmer avant de taper le second de sorte à le repousser contre le coffre qu'ils volaient. Elle le désarma également, attrapant son arme en vol.

D'un mouvement de lance, elle projeta leur sac sur le premier voleur, qui le saisit par réflexe, tandis qu'elle projetait le second la tête contre le mur, la main dans le coffre. Elle invoqua alors une lance de glace qui s'abattit sur le sol, gelant tout ce qui se trouvait à proximité. Ce furent d'abord leurs pieds qui cessèrent, mais rapidement, tout le reste du corps suivit, les bloquant dans leurs positions. Prit la main dans le coffre et tenant un sac.

– Bonne nuit...

Elle ramassa leurs armes et les posa contre la porte avant de s'éclipser. Quelques secondes après, les gardes arrivèrent, épée en main. En voyant leurs confrères, ils allaient tenter de les libérer, mais l'un d'eux remarqua leur étrange position et reconnut la lance qui les avait gelés. Une lance qu'il avait déjà vue par le passé. Il comprit alors la situation et ordonna qu'on arrête les deux voleurs.

Rosalia, qui avait observé la scène cachée derrière un mur, sortit par où elle était entrée avant de retourner à la cathédrale. Elle avait une fois de plus fait du bon travail, quelque chose de bien plus utile que de prier. Et en plus, elle s'était bien amusée. C'était plutôt une bonne nuit en fin de compte.

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