Charlotte : Vérité toxique

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– Donc vous dites que de nouveaux types de poissons sont apparus ?

Le pêcheur face à Charlotte, pour appuyer ses propos, sortit un poisson qu'elle n'avait encore jamais vu. Il était encore accroché à l'hameçon qui l'avait attrapé, suspendu au-dessus du sol.

– Tout à fait, j'ai commencé à en pêcher il y a quelques jours, et celui-là, je l'ai eu un peu avant votre arrivée. Ce qui est étrange, c'est qu'aucun de ces nouveaux poissons ne se ressemble.

Charlotte nota ce qu'il venait de dire sur un petit carnet avant de prendre une photo du poisson.

– Je vous remercie.

Elle avait des cheveux roses coupés en carrés et portait une casquette rouge à bord noir bordé d'épingles en or, d'un ruban noir et blanc et d'une broche en or en forme de plume d'oie ailée, avec une plume blanche. Elle avait un monocle en or à l'œil gauche, duquel pendait une boucle en forme de nœud. Elle avait une chemise blanche sans manches et sans dos remontant jusqu'à son cou où elle avait noué un ruban noir et or avec une broche ronde bleue ressemblant à un objectif d'appareil photo. Elle portait des manches détachées blanches avec un volant aux extrémités par-dessus lesquelles elle mettait un manteau court à manches rouges en forme de citrouille se terminant par des poignets noirs rabattus. Son haut était noir et aux bordures dorées, lui passant dans le dos. De courts gants blancs ornés d'un petit nœud recouvraient ses mains. Elle était également vêtue d'un short noir plissé par-dessus lequel elle mettait une sur-jupe rouge rigide à taille haute, ornée de détails dorés, avec une fente sur la jambe droite. Deux bretelles noires de chaque côté de la taille permettaient de la maintenir. Une large ceinture blanche et une fine sangle passaient sur ses hanches, auxquelles elle accroche son appareil photo à l'avant et un mince journal noir à l'arrière. Une longue et fine lanière blanche pendait à l'endroit où le journal était fixé. Enfin, une pochette blanche était accrochée à sa cuisse droite, avec son œil divin attaché. Elle portait de courtes bottes rouges à talons, et des chaussettes blanches bordées de crème noire se rabattaient sur le dessus de ses chaussures.

– Une dernière question, pouvez-vous me lister tous les endroits où vous avez pêché ces poissons ?

Le pêcheur lui répondit, indiquant sur une carte les lieux où il posait sa ligne. Charlotte remarqua qu'il n'allait que dans des lieux très proches les uns des autres. Elle emprunta alors un matériel de plongée et partit faire un tour sous le niveau des eaux. Comme elle s'y attendait, de nombreux poissons étaient normaux, connus depuis longtemps. Mais parfois, elle apercevait un de ces nouveaux poissons apparus récemment, toujours différents, et semblant mal en point même sous l'eau.

L'un d'eux était tellement lent qu'elle réussit même à l'attraper à main nue. Elle en profita pour l'étudier. Bien qu'elle n'avait pas beaucoup de connaissances en faune sous-marine, elle réussit à deviner que le positionnement de ses nageoires n'était pas normal. C'était comme si elles avaient été déplacées de quelques centimètres.

Un poisson surgit soudainement devant elle, manquant presque de la faire lâcher celui qu'elle avait dans les mains. Elle remarqua alors que celui-ci était presque identique, à la différence des nageoires qui étaient à la bonne position. Il nagea loin d'elle avant qu'elle n'ait le temps de l'examiner de plus près, mais elle en était persuadée.

Elle passa les jours suivants à plonger, prendre des photos des poissons, et étudier le courant marin. Elle arriva alors à la conclusion que les nouveaux poissons étaient des mutations de ceux qui existaient dans le bassin où le pêcheur les attrapait. Elle avait alors remonté le courant jusqu'à un bâtiment, plus loin en amont.

De l'extérieur, il ressemblait à un vieil institut abandonné, entièrement cloisonné. Mais il était relié à la mer par un long tuyau métallique. La curiosité de Charlotte l'emporta et elle décida donc de s'infiltrer à l'intérieur, passant par un conduit d'aération. Elle se faufila, observant alors plusieurs salles, dont la plupart étaient vides.

Mais dans certaines d'entre elles, elle découvrit des chaînes de montage, des personnes en blouses blanches, des travailleurs. Elle déboucha finalement sur une salle remplie de plantes, qui semblaient être étudiées par les blouses blanches. Elle prit quelques photos de ces plantes avant de poursuivre.

Dans la salle adjacente, un homme en costume noir discutait avec d'autres personnes. Il semblait être important. Elle le prit en photo avant d'écouter en notant dans son journal. Seuls des brides de la conversation lui parvenaient, mais c'était bien assez pour comprendre ce qui se tramait ici.

Les plantes qu'elle avait vues étaient toxiques, mais cet homme avait monté une entreprise et engagé des scientifiques pour en retirer la toxicité et en faire une boisson buvable. Cependant, les déchets toxiques ainsi extrait devait disparaître, et il avait donc décidé de les jeter à la mer, où le courant marin l'emmenait dans le bassin du pêcheur et crée des mutations aux poissons.

C'était inadmissible. Charlotte avait bien assez de preuves pour révéler la vérité. Elle entreprit de faire demi-tour, mais le conduit d'aération céda et s'écroula. En se relevant, elle était face à l'homme en costume et à ses sbires. En voyant l'appareil photo dans ses mains, il dut comprendre instantanément qui elle était et activa aussitôt un système d'alarme.

Plusieurs Gendarmeks déboulèrent dans la salle en quelques secondes, encerclant Charlotte et la pointant avec leurs armes. À travers l'amas de ferraille, elle aperçut une porte non gardée. Mais elle devait d'abord réussir à s'extirper de là.

– Exclusivité choc !

Elle fit tourner son appareil photo autour d'elle avant d'en créer des copies glacées. Ces copies encerclèrent les Gendarmeks et commencèrent à prendre des photos. Chaque flash gelait un peu plus leur mécanisme, laissant le temps à Charlotte de passer entre eux jusqu'à la porte. Un des scientifiques tenta de l'arrêter, mais elle prit son appareil et fit une photo en gros plan, le gelant instantanément.

– Souriez !

Elle ouvrit la porte et continua dans les couloirs, trop rapidement pour que quelqu'un réussisse à l'arrêter. L'homme en costume était sur ses talons, mais elle réussit à sortir du bâtiment sans être rattrapés. Alors qu'elle s'enfuyait en direction de l'Oiseau de Vapeur, prête à rédiger son article, elle lança à l'homme en costume.

– J'ai hâte de vous interviewer !

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