Histoires de Genshin Impact

Xianyun : Offrande mécanique

Lorsqu'elle s'étira, un craquement se fit entendre. Elle avait passé la nuit à travailler sur son mécanisme, ne voyant pas le temps passé. Si bien que quand Shuyu était parti faire quelques courses au petit matin, elle avait été surprise qu'elle soit réveillée et avait dû cacher son œuvre à la va-vite.

Xianyun avait des cheveux noirs et vert épinglés en une queue-de-cheval haute. Sa robe, noire, fluide et moulante, présentait des gravures dorées et des formes ressemblant à des nuages ainsi que différentes nuances de bleu. Elle portait de nombreux accessoires, comme des lunettes rouges, une boucle d'oreille orange à pompon sur l'oreille droite, son œil divin, fixé sur son épaule droite par un nœud orange, et des manches noires transparentes s'étendant jusqu'au bout de ses doigts, un peu comme des gants. Celles-ci étaient recouvertes d'une couche de tissu bleu foncé et de bandes dorées. Elle portait également une sorte de cape vert d'eau pâle, dont la texture ressemblait à celle des plumes d'un oiseau, qui couvrait son cou et descendait le long de son dos. Une longue houppe d'or et de jaune partait de sa gorge jusqu'au haut de son abdomen. Enfin, elle portait des collants noirs transparents sous sa robe et des talons ornés d'ailes et de pointes dorées.

Elle était fatiguée, mais si proche de son but. Comme le jour s'était levé, elle décida de sortir chercher les dernières pièces qui lui manquaient. Elle déambula dans les rues du Port de Liyue, qui s'éveillaient petit à petit. Les magasins ouvraient, les gens commençaient à se balader, une douce odeur s'échappait des restaurants.

Elle finit par arriver devant la boutique de monsieur Li, mais elle comprit vite que quelque chose n'allait pas. Celui-ci était devant la porte du magasin, la tête baissée et visiblement en peine. Quand il la remarqua, il fut étonné et se mit à paniquer.

– Que vous arrive-t-il monsieur Li ? Ma commande n'est pas encore arrivée ? Demanda-t-elle d'une voix rassurante.

– Si, votre commande était bien là, mais... C'est un peu délicat.

Xianyun le fixait d'un regard neutre, tentant de déceler ce qui s'était passé. Il finit par se calmer légèrement et soupira.

– Des voleurs sont passés en début de matinée, à l'ouverture. Ils ont pris beaucoup de mes produits, dont vos pièces. Des Millelithes qui passaient par là les ont prit en chasse.

– Par où sont-ils partis ?

Le marchand lui indiqua la direction, qu'elle suivit en marchant. Les traces de la course-poursuite étaient bien visibles dans la ville. Un homme énervé car il avait été renversé, des produits sur le sol, une marmite au contenue déversé. En revanche, une fois dans la nature, il était plus difficile de les trouver. Mais pas impossible. Ils avaient suivi la route pendant un moment, avant de bifurquer.

Elle finit donc par les retrouver. Perchée à flanc de montagne, elle les observait en contrebas. Les Millelithes, deux hommes terrifiés, les avaient pourchassés jusqu'à leur camp de base, où une dizaine de pilleurs de trésors les attendaient, armés et prêts à s'occuper d'eux. Ils s'étaient jetés dans un piège, avides de remplir leur devoir. Une banale erreur humaine. Soupirant, Xianyun s'approcha du bord.

– Que le vent nous emporte !

Son pied proche du vide, elle se propulsa dans les airs une première fois. Alors qu'elle commençait à retomber, elle prit appui sur le vide pour se propulser à nouveau, puis une troisième fois. Ce faisant, elle se transforma partiellement dans sa forme originelle, une grue, qui restait toutefois transparente.

Elle plana quelques secondes avant de piquer vers le sol, juste devant les soldats et repoussant les voleurs. Elle se releva, sous sa forme humaine et se retourna vers les Millelithes, observant des blessures sur chacun d'eux.

– Que les huit vents soufflent !

Dans un mouvement de main, elle soigna leurs blessures et déploya un mécanisme de son invention, l'étoileur d'osier, pour qu'il plane autour d'eux.

– J'ai partagé une partie de mes pouvoirs avec vous, servez-vous-en pour faire votre devoir envers... La simple citoyenne que je suis.

N'hésitant pas, un des Millelithes bondit vers les bandits, se propulsant sur plusieurs mètres dans les airs. D'abord étonné, il se mit rapidement en position de combat pour frapper en plongeant ses adversaires. Devant deux soldats armés et entraînés qui faisaient des sauts tout autour d'eux, les pilleurs de trésors ne pouvaient rien faire, et ils furent rapidement tous mit sous contrôle.

Les deux hommes remercièrent ensuite Xianyun pour son aide. Mais celle-ci les ignora partiellement pour se diriger vers le butin des voleurs. Elle ouvrit un de leurs sacs et fouilla à l'intérieur.

– Que faites-vous ?

Elle sortit les pièces qu'elle avait commandées, vérifiant que toutes étaient en bon état. Elle sortit ensuite une petite bourse qu'elle donna aux Millelithes, leur demandant de la remettre à monsieur Li en même temps que le reste de ses produits. Elle précisa également que ces pièces avaient été commandées exprès pour elle depuis Fontaine pour son nouveau mécanisme.

Elle prit ensuite congé d'eux et rentra chez elle. Shuyu n'était pas encore à la maison, donc elle put finaliser son cadeau avant son retour. Elle plaça les dernières pièces minutieusement avant de tester le fonctionnement. Tout marchait à merveille, sans un seul accroc. Il ne lui restait plus qu'à attendre le retour de la jeune fille.

Celle-ci arriva quelques minutes après, portant deux sacs de courses. Elle les posa sur le sol quand elle vit l'objet que lui tendait Xianyun. Elle le prit dans ses mains et l'ouvrit. Une douce mélodie s'échappa alors de l'appareil, tandis qu'une petite grue blanche mécanique commençait à se mouvoir à l'intérieur, déployant ses ailes et mimant le fait de s'envoler.

Shuyu avait des larmes au bord des yeux, mais Xianyun savait que ce n'était pas de la tristesse. Elle était heureuse de recevoir un tel cadeau qui lui rappelait sa grand-mère de la part de son maître. Elle se précipita pour l'enlacer, ce qui l'étonna. Mais celle-ci posa les mains sur sa tête pour lui rendre son étreinte.