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2015, décembre, France

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2015, décembre, France.
Ella
Cette vie-là - SEB
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Ce matin, je me lève avec une légère anxiété qui me tenaille. J'enfile un vieux sweat et sors pour me rendre à la boulangerie du coin afin de ramener le petit dej' à Clara et Kemil qui dorment encore. La routine me rassure. Retrouver mon pays et Corbeil me fait étonnement du bien. Clara n'habite pu là-bas, mais ça ne change pas le fait qu'on soit toujours rendu là pour voir la miff. J'ai eu la chance de revoir Karim, Samy et même les petits MMZ. Moha et Amine se sont eux-aussi mis à charbonner dans le rap et c'est beau de voir cette passion se transmettre de génération en génération. Alors que je fais la queue, mon téléphone vibre dans ma poche. Je l'attrape, et mon cœur se serre en voyant le nom de Nabil s'afficher sur l'écran.

Nabil : Salut Ella. J'aimerais qu'on se voie pour discuter. J'ai besoin de te parler ce soir .

Je prends une grande inspiration et décide de ne pas répondre tout de suite. J'achète un croissant et un café, mais je n'arrive pas à apprécier le goût du café, l'amertume se mêlant à chaque gorgée. Je sors de la boulangerie, les pensées embrouillées.

En marchant, je me mets à repenser à notre dernière conversation. Comment a-t-il osé me demander ça, comme si rien n'avait changé ? J'essaie de balayer ces pensées, mais elles s'accrochent comme des épines. Une part de moi veut lui répondre, lui dire que je ne suis pas prête à l'écouter, mais l'autre part, plus faible, me pousse à céder, à comprendre ce qu'il veut vraiment.

Alors, bien sûr c'est cette part de moi que j'écoute. Je m'assois sur un banc au parc, le cœur lourd, les pensées en désordre. Le temps passe, et je regarde les gens passer, leurs visages flous et anonymes. Je ressors mon téléphone, hésite un moment, puis finis par taper une réponse.

Moi : Qu'est-ce que tu veux, Nabil ?

La réponse arrive presque immédiatement.

Nabil : J'aimerais juste avoir cette conversation. À 19 heures au café du coin ?

Je fronce les sourcils, tout cela me semble ridicule. Pourquoi devrais-je lui donner une chance de me parler ? Je n'ai aucune obligation envers lui. Mais je me rends compte que je ne peux pas rester sur mes gardes indéfiniment.

Je me lève du banc, le cœur battant. Je m'éloigne du parc, mes pensées toujours en ébullition. Je ne peux pas lui laisser le contrôle sur mes émotions. Mais je ne peux pas non plus ignorer ce qu'il a à dire. Alors, je finis par répondre.

Moi : D'accord, mais pas plus d'un quart d'heure. Je n'ai pas de temps à perdre.

La tension se relâche légèrement, mais je reste sur mes gardes. Je ne sais pas à quoi m'attendre. Je sais juste que, même si je suis curieuse d'entendre ce qu'il a à dire, je ne vais pas me laisser emporter. Je ne suis pas prête à retomber dans son piège, pas après tout ce qui s'est passé.

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Partir ou pourrir (PNL N.O.S)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant