La haine de vivre, la rage de survivre.
Ella veut réussir, elle rêve de quitter cette cité pour perccer dans le sport.
Nabil aspire à percer dans la musique, désireux de tourner le dos à la bicrave et de progresser enfin dans la vie.
Ils se côtoient...
(Trigger Warning : Langage vulgaire, explicite, scène vulgaire et pouvant heurter la sensibilité des gens.) Je tenais à vous averir d'avance, donc si des scènes sexuelles décritent aux détails près vous gêne abstenez-vous à lire ce chapitre. Sinon, bonne lecture !
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
2012 Nabil Tout l'monde s'en fout - Sofiane ---
C'est enfin le jour tant attendu. La première sortie de Tarik, et avec les gars, on l'attend devant la prison, impatients de le retrouver. Mon cœur palpite d'excitation à l'idée de revoir son vieux visage familier.
- Putain ! Si ce n'est pas notre haram préféré qui arrive, s'écrie Lucas, comme un imbécile, brisant l'angoisse ambiante.
Je porte un regard au loin, et soudain, je le vois émerger dans la pénombre. Tarik a pris du muscle, étonnamment, et ses cheveux ont poussé, lui donnant une allure imposante. Lorsque son regard se pose sur nous, il éclate de rire et se dirige rapidement dans notre direction.
- Les frères, ça fait un bien fou de revoir vos sales têtes de clochards, lance-t-il avec une voix résonnante, tout en nous serrant dans ses bras. Et enfin, Simba pour de vrai maintenant ! Wesh, t'en as pris de la masse, s'étonne-t-il en me prenant dans ses bras.
Je souris, le cœur serré par une vague de nostalgie.
- J'me suis mis au même régime que oit, rétorquai-je en le taquinant, ma voix pleine de tendresse.
- Par contre, on en parle de ses veuch là ? C'est quoi cette coupe, mon p'tit ? affirme-t-il en scrutant ma coiffure avec un air moqueur.
Je passe mes mains sur mon crâne, stupéfait par sa remarque, et je lui envoie un majeur en guise de réponse.
- Va te faire foutre, c'est stylé, dis-je en essayant de me convaincre, mais un sourire trahit ma défaite.
- J'dis pas non pour me faire foutre, mais pour le stylé, wallah que non, pouffe-t-il de rire, entraînant les autres avec lui.
J'essaie de secouer la tête d'exaspération, mais un sourire se dessine sur mes lèvres. On reprend notre chemin vers le zoo, l'excitation et la bonne humeur flottant autour de nous, un sentiment de camaraderie palpable.
- Alors, mon Bilna, toujours avec ta petite Jasmine ? demande Tarik en se moquant légèrement, son regard pétillant d'humour.
Je fronce les sourcils en feignant l'indifférence.
- Déjà, on n'a jamais été ensemble, et non, là je m'intéresse à une certaine Samantha. Une blonde avec un gros cul, dis-je avec nonchalance, même si l'éclat de mes mots cache une vérité plus complexe.
C'est un mécanisme de défense, une façade que je maintiens. Mes critères pour les filles ne changent pas. Je choisis toujours des physiques qui m'attirent sexuellement, en sachant pertinemment que je ne peux pas tomber amoureux d'une personne de ce genre. La vie est trop instable pour envisager quelque chose de sérieux. Franchement, je ne suis pas assez mature pour envisager une relation monogame. Depuis que j'ai 20 ans, ma libido est à son maximum.