CHAPITRE 29 - ALICE

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Sa déclaration résonne encore dans ma tête. Tout son discours m'a émue. Il s'est livré comme jamais il ne l'avait fait auparavant.

Je dois maintenant prendre mon courage à deux mains. Je dois moi aussi lui avouer mes sentiments. Je ne peux plus les garder pour moi.

Je désire aussi que cette nuit soit inoubliable. Que nous connections aussi bien nos âmes, que nos corps.

Lorsque je sors de la salle de bain, habillée d'un déshabillé en dentelle noire, je vois instantanément le sourire de Matthieu flanché.

Je me mets tout de suite à douter. Es ce que je lui plais ? Peut être pas finalement. Il est vrai que mon corps n'est plus celui qu'il était il y a quelques mois : j'ai porté la vie, et cette douce expérience à laisser des traces sur ma peau.

Je regarde une nouvelle fois ses yeux pour trouver une réponse à mes doutes. Mais ce que je vois me rassure et me pousse à le rejoindre : sa pomme d'Adam descend et remonte comme s'il avait couru un marathon. Ses mains sont crispées sur les draps.

"Alice, je t'en supplies, viens me rejoindre, que je puisse te toucher."

C'est avec une lenteur exquise que je franchis les derniers mètres qui me séparent de lui. Je reprends confiance en moi.

Je monte sur le lit et me poste au-dessus de mon amant. Il attrape tendrement mes hanches.

"Tu es magnifique ! Tu es une femme exceptionnelle. N'en doute jamais..."

Il caresse langoureusement mes cuisses, puis remonte délicatement jusqu'à l'arrière de mes fesses. Ce geste me fait frissonner de plaisir.

Je me consume à petit feu. J'en veux plus, plus de lui. Tellement plus, que cela me fait mal.

"Matthieu, passe à la vitesse supérieure, parce que là je n'en peux plus d'attendre."

"Moi, qui voulait prendre mon temps c'est dommage !"

Il a ce rire diabolique, qui me fait perdre tous mes moyens.

"Es ce qu'on peut programmer cela pour la prochaine fois s'il te plaît ?"

C'est avec un sourire en coin, qu'il me bascule sur le côté. Je me retrouve plaqué sur le matelas. Il est au-dessus de moi, les bras tendus. Je vois pour la première fois, un petit tatouage dans le creux de son coude gauche. Il indique une date. Je me doute de sa signification : un souvenir, une tragédie, un ami perdu. Je le touche du bout des doigts pour panser sa blessure.

Je remonte mon visage vers le sien et nos regards s'accrochent. Je vois dans ces yeux qu'il me fait la promesse silencieuse, de prendre soin de moi quoi qu'il arrive, quelles que soient les épreuves à venir.

Je l'embrasse passionnément pour lui faire comprendre que j'ai compris son serment, et le remercier intérieurement de faire partie de ma vie.

Soudain, ses mains viennent titiller mes seins à travers le fin tissu de mon déshabillé.

La sensation est exquise.

Sa bouche descend vers mon cou, et poursuit sa sensuelle descente. A chaque coup de langue, il laisse une traînée humide et chaleureuse. Sa barbe griffe délicieusement ma peau, la rendant encore plus sensible.

Je perçois son excitation à la chaleur de son corps. Il perçoit la mienne, avec mes gémissements et mon rythme cardiaque qui s'emballe.

Chaque soupir, me rapproche de la combustion.

Je veux lui rendre la pareille, en le poussant légèrement sur le côté, nous nous retrouvons face à face. Et je commence une attaque indécente sur son corps.

J'embrasse tendrement ses clavicules, dévie sur ses pectoraux, et poursuit sur ses abdos, que je déguste un à un.

Puis j'arrive au V sur ses hanches qui se perd sous sa ceinture...

Je n'ai pas besoin de lui demander son approbation pour lui descendre plus bas. Je peux aisément le deviner à la bosse qui se trouve sous mes yeux.

J'envoie valser les derniers vêtements qu'il possède.

Je sonde ses yeux et découvre qu'un voile est venu assombrir son doux regard.

Il est au bord du précipice, mais me laisse prendre les commandes.

Cet homme est une tentation à l'état brut.

Et le meilleur de résister à la tension c'est d'y céder. Alors je cède, j'écarte un peu plus les cuisses et je savoure son intimité dans la mienne.

Ma descente est douce et lente. Mes coups de rein sont affirmés par mon désir. Matthieu me rejoint dans mes mouvements, ce qui rend nos sensations encore plus esquisses.

Nos respirations sont rapides et frénétiques.

Nous avons attendu ce moment depuis tellement longtemps, que nous ne contrôlons plus rien. Nos gestes deviennent rapides et désordonnés.

Mais nos deux corps s'harmonisent à la perfection.

Je ferme les yeux, et me délecte de ce moment si précieux.

Cet instant où je suis vulnérable mais amoureuse avant tout. Cet instant où mon cœur m'avoue qu'aucun retour en arrière ne sera possible, et qu'il aura besoin de Matthieu pour continuer ses battements.

Un jour, Andy m'avait dit cette phrase, qui est restée à jamais dans mon cœur : quelqu'un qui est patient avec vous est l'une des formes les plus douces de l'amour.

Matthieu a été plus que patient et doux avec moi. Il ne m'a jamais brusqué. Il a patiemment attendu que ma vie en bordel retrouve des fondations solides. Et nous sommes en train de bâtir ensemble le début de notre belle relation.

ONCE AGAINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant