CHAPITRE 30 - MATTHIEU

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Intense ... C'est le premier mot qu'il me vient à l'esprit lorsque je repense à nos deux corps ne faisant qu'un.

Déterminée... C'est l'adjectif que j'attribue à Alice pour cet instant hors du temps. Malgré son hésitation lorsqu'elle est sortie de la salle de bain, j'ai bien vu son envie de rendre ce moment inoubliable, de me faire succomber. Elle est si belle, si naturelle.

C'est une femme qui sans conteste à bien plus d'expérience que moi. Ce qui aurait pu me bloquer, m'a en fait retourné tous les neurones. La confiance qu'elle dégageait m'a encore plus excité. Et lorsqu'elle a pris l'initiative de me chevaucher, elle a anéantit le peu raison qu'il me restait.

Je n'ai jamais ressenti un tel mélange d'émotions : une connexion de nos deux âmes, de la tendresse, et aussi beaucoup d'amour.

Mes sentiments pour Alice dépassent largement le stade d'amoureux.

Lorsque nous sommes arrivés à notre chambre d'hôte hier soir, j'ai dû me faire violence pour ne pas l'allonger sur ce lit et la faire mienne.

Nous étions éreintés tous les deux par notre semaine et le trajet jusqu'ici. C'est donc tout naturellement après le dîner, que nous nous sommes lovés l'un contre l'autre pour la nuit.

Le lendemain matin, le réveil a été plus qu'un rêve : un bonheur de me réveiller à ses côtés.

Nous avons paressés dans ce lit, nous racontant nos anecdotes, nos histoires passées, entrecoupés par des baisers et des caresses endiablés.

Après un brunch gargantuesque, nous avons flanés sur le port de plaisance de Pornic. La vue était exceptionnelle. Nous étions dans notre bulle et pour rien au monde je ne voudrais qu'elle n'éclate.

Dans une petite boutique, je n'ai pas pu m'empêcher de lui acheter un petit souvenir dès qu'elle avait le dos tourné.

Lorsque je lui ai offert ce présent, j'ai bien vu son émotion.

Pourtant ce n'est pas grand chose, juste un collier avec en guise de pendentif, la fleur "oiseau de paradis".

Il m'a tout de suite fait penser à elle, à sa vie.

Un jour lors d'une de nos conversations, elle m'a dit qu'elle avait choisi le nom Eden car cela signifie "petit ourson" en anglais. Mais que peu après le départ de son mari, elle a appris que cela voulait dire également "paradis terrestre" dans l'Ancien Testament. Même si elle n'est pas croyante, elle m'a avoué ce soir-là, que cela ne pouvait être qu'un signe de l'au-delà, qu'elle avait enfin trouvé la paix intérieure et sa "terre d'accueil, son paradis".

Ce pendentif fait donc écho à son fils, mais aussi inconsciemment à moi : car Alice est pour moi mon paradis. Et je ne voudrais partir de cette terre pour rien au monde ...

ONCE AGAINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant