Prologue

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Je suis debout, là, devant ce building depuis sûrement plus de 10 min.

Je me suis décidé il y a trois jours à lui parler de ma grossesse mais là...franchement je me dégonfle.

Je suis tenté de faire marche arrière mais je me ravise, je dois le lui dire, tant pis pour la suite.

Je souffle d'abord un bon coup : _ Aller Fanny un peu de courage

_ Bonjour, je voudrais voir monsieur Ryan.

_ Bonjour ; me dit la réceptionniste dans un grand sourire qui fut aussitôt remplacé par une mine confuse, mais vous n'êtes pas au courant ?

_ Au courant de ?

_ Monsieur Ryan a eu un accident il y a plusieurs jours il n'est donc pas ici, c'est monsieur Donovan qui le remplace. Mais vous êtes sa femme vous devriez le savoir non ?

_ Ah ! Vous n'êtes pas au courant ? lui demandais-je avec une légère note de sarcasme dans la voix. Perdu, elle fronça les sourcils.

_ Laissez tomber, dis-je balayant mes mots d'un geste de la main.

_ Dites moi, dans quel hôpital est-t-il ?

Elle prit un bout de papier, y inscrivit quelque chose et me le tendit ; Voilà l'adresse.

_ Merci. Au-revoir.

Elle me salua d'un sourire.

Maintenant à l'extérieur, je marchais rapidement jusqu'à ma voiture sous le froid glacial de l'hiver.

Les mains sur le volant j'inspirai tout l'air possible à mes poumons qui devenaient presque douloureux dans mon étouffement avant de le rejeter.

_ Aller ! À l'hôpital.

Je parcourais les couloirs dans une ambiance sinistre le seul bruit de mes talons résonnant dans mes oreilles.« Chambre 320» m'a t'on dit.

_ Nous y voilà, chuchotai-je pour moi une fois devant la porte.

Un coup, puis deux, et sa voix résonna dans un « entrez».

En me voyant entrer il arbora un air surpris. Je m'avançais quant à moi jusqu'à la fenêtre à la gauche du lit.

Voyant son questionnement apparent je lui demandai d'un ton agacé : _ Quoi ? T'es amnésique et tes souvenirs sont bloqué sur tes dix-sept ans ?

_ Il est vrais que ma mémoire s'est un peu brouillé mais je sais qui tu es.

Son corps ne semblait pas tellement endommagé. Juste un bandage autour de la tête et deux pansement au dessus du sourcil gauche et sous l'oeil droit. L'accident ne devait pas être bien grave.

_ Je me rappelle aussi du divorce.

_ Justement. J'aimerais qu'on par..., je fus interrompu dans ma phrase par l'ouverture en fracas de la porte laissant place à...

_ Mon chéri ils m'ont dit que tu était réveillée tu vas bien ?

Aliah

_ Lâche moi tu me fais mal.

_ Mais ça va tu es sûre ?

_ J'allais mieux lorsqu'on ne me serrait pas comme ça.

Aussitôt le relâcha-t-elle qu'elle se tourna vers moi .

_ Qu'est-ce que tu fais là ?

_ Nous devions parler.

_ Et de quoi ?

_ Sûrement rien d'important lui répondit l'autre. Ce sera pour une autre fois Fanny je ne suis pas d'humeur en ce moment.

_ Bon, répliquai-je en haussant les épaules avec indifférence, bah moi j'y vais. Bon rétablissement.

Je fermai la porte doucement, avançai douze pas plus loin pour me mettre à jubilé.

_ Ce sera pour une autre fois Fanny ; mimai-je. Tu rêve chéri, tu as perdu ta seule chance de savoir que tu seras père puisqu'il n'y aura pas d'autre fois.

Je sautillai joyeusement jusqu'à l'ascenseur. J'arrivai dans le hall tout sourire.

Cet homme ne se rend pas compte de l'erreur qu'il a commis et ce n'est sûrement pas moi qui vais le lui dire.

_ Asta la Vista baby !

Et là. Je suis fixé par tout les gents présent. Oula ! Il semblerait que j'ai parlé à haute voix. Bon ! Je crois qu'il est temps de rentrer à la maison.

_ Excusez-moi ; dis-je géné ; bon rétablissement...à tout les malades ? poursuivai-je mal assuré.

Comme ils ne cessaient tous de me dévisager comme si j'étais un curieux spécimen, je pressai le pas jusqu'à l'extérieur.

J'ai enfin la conscience tranquille pour mon nouveau départ. Après tout, ce n'est pas de ma faute si je ne lui ai rien dis, il n'avait qu'à me laisser parler.

SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant