Chapitre 25

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Le 08 décembre 2015, Alexis Jacob Lane  voyait le jour dans la ville de notre nouveau départ, la ville de Los Angeles, et aujourd'hui, c'est son anniversaire.

Élias et moi nous étions promis d'éviter le conflit et de mettre nos différents de côté pour ce jour spécial, seulement même avec toute la volonté du monde, il s'avère juste impossible de supporter un certain genre d'énergumène.

_ J'ai suggéré qu'on engage un chef pâtissier mais tu as insisté pour faire le gâteau toi même.
_ C'est moi qui fais son gâteau d'anniversaire tous les ans depuis qu'il est né !
_ AH BON ?! Donc c'est ce qu'il subit tous les ans ?!
_ IL SUBIT ?!
_ Mais regarde ! Il a demandé un gâteaux en forme de voiture.
_ Mais c'est ce que je fais !
_ Tu crois ?! C'est quoi ces deux trous là ? demande-t-il en désignant avec son index les deux creux chocolatés.
_ Des phares !
_ Mais non ce ne sont pas des phares ce sont des yeux ! D'horrible yeux !
En plus regarde ! Regarde ! Ce côté n'est tellement pas lisse. À trente ans tu ne sais même pas poser une pâte à sucre !
_ Je ne regrette aucunement notre divorce ! On a été ensemble pendant quatre ans et tu ne connais même pas mon âge !
_ Ta propre soeur n'a -t- elle pas dit tout à l'heure que tu avais trente ans ?
_ Quand ma famille dit que j'ai trente ans elle ne dit pas que j'ai littéralement trente ans, elle parle du fait que j'ai la trentaine.
_ Donc enfait tu es plus vieille que je ne le pensais.
_ Abject que tu es ! Trente-deux ans ce n'est pas vieux ! Je suis dans la fleur de l'âge ! Et puis je te signale que je suis ta cadette.

Je jete presque la spatule sur le plan de travail et pose ma main sur la hanche avant de reprendre : _ Tu sais ce qui est drôle dans cette histoire ? C'est que tu n'as jamais cassé ne serait-ce qu'un oeuf, lui dis-je en levant mon index, qu'est-ce que tu sais de la cuisine ?
_ Ce que je vois. Et ce que je vois là tout de suite c'est un gâteau imparfait pour le premier anniversaire que je fête avec Alex.

Des claquements de talons se font entendre et ma sœur entre dans la cuisine.

_ Je dérange ?
_ Non c'est bon. On avait fini.

J'avance vers Stéphanie pour empoigner son bras et la tiré dehors. Ensemble nous nous éloignons de la cuisine et allons dans un coin un peu isolé. Là elle se détache de ma prise.

_ Fanny c'est quoi cette situation ?
_ Quelle situation ?
_ Tu habites avec ton ex et tu me demandes quelle situation ?
_ Non non non non non non non. J'habite avec mon fils pas avec ex.
_ Tiffany, je t'ai toujours dis que as un genre de language que tu es la seule à comprendre.
« J'habite avec mon fils pas avec mon ex », répéta -t-elle pour elle même. Ça ne veux rien dire !

Ce n'est pas que j'ai un langage bizarre, le fait est que personne ne comprends ce que je dis. Cette pensée me fait pousser un  soupire.

_ Ce que j'essaie de te faire comprendre c'est que si je suis ici c'est pour rester avec mon fils.       
_ Il t'a menacé ?                                            _ Et bien je je je je...je ne dirai pas ça comme ça, disons plutôt qu'il m'aaa...euhh   
_ C'est bon arrêtes toi là. Il t'a menacé.

Bon ! Menacer. Si on veut.

_ Alexis est au courant de la...chose ?    _ Oh. Alexis sait juste que sa mère l'a emmené vivre dans la maison de son père. D'ailleurs en venant ici il ne savait même pas qu'il était son père.     _ D'accord, ça j'ai compris . Maintenant les parents, ils sont aux courant ?     
_ Au courant de quoi ?                                _ Mais t'es juste stupide ou tu fais exprès ? Au courant que t'as renoué avec ton ex, évidemment!
_ Non ! Je n'ai pas renoué avec mon ex, je suis venu vivre avec lui pour mon fils.                                   
_ Papa et maman ne sont pas au courant ?                                                         _ Tout ça est beaucoup trop, comment est-ce que tu veux que je l'explique à maman ?
J'ai tout le temps beaucoup de choses en tête regarde, là je suis entrain de parler avec toi et en même temps je pense aux desserts de l'anniversaire.
_ En parlant de ça, est-ce qu'il y aura des chaussons ?
_ Non il y aura des pantoufles.

Je mets fin à cette conversation en allant voir les enfants rassemblés dans le jardin remonté contre cette sœur qui me parle de nourriture quand je lui parle de chose importante.

Alors que je m'attends à les trouver entrain de courir un peu partout, je vois, à mon arrivée tous les enfants groupé autour d'un banc sur lequel sont assis Alex et Queen.

_ Alors vous êtes vraiment de la même famille ?!
_ Ils disent que le frère de sa mère est mon père.

Les enfants ont tous l'air émerveillé par le liens de parenté de leurs deux amis.

_ S'il y a bien une chose dont ton fils a hérité, c'est ton sarcasme.

L'entente de cette voix me démange l'oreille et je me tourne vers l'odieux individu à qui elle appartient.
Le portrait de cette homme à la carrure robuste se dresse devant moi, vêtu d'un costard bleu marine, il affiche comme toujours cet air arrogant avec son habituel "smirk" sur sa belle face.

_ Qui t'a invité ?                                           _ N'est-ce pas clair ? me demande-t-il en se redressant. Il écarte les bras puis me dit : Moi.
_ Je ne suis pas d'humeur à supporter tes simagrées. Va t'en d'ici.
_ Je t'ai assez obéi durant ces dernières années. Cette fois ci on va faire comme moi je veux et mettre les choses au clair une bonne fois pour toutes.

Bon ! Je pense qu'il est temps que vous sachiez ce qui s'est passé entre Julian Moore et moi.

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