Chapitre 6

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Je longe les couloirs de l'hôtel au bras de Christian qui me fait visité.
_ On a vraiment le droit de visité cet endroit ?
_ Fanny, c'est tout le principe d'une inauguration. Découvrir le lieu.
Ces mots me rassurent un peu quand je vois quelques personnalités qui font pareil autour de nous.
_ Cette inauguration anniversaire ressemble plus à un anniversaire qu'à une inauguration.
_ Je suis sûre que c'est la première fois que tu assiste à une inauguration.
_ En fait c'est la 10ème.
Il s'arrête brusquement et se met à me regarder bizarrement.
_ Quoi ? J'ai 29 ans. Pour qui tu me prend ?
_ Pour une personne assez associable.
_ N'importe quoi je suis très sociable.
_ Tu trouves ? Tu n'es pas calme, c'est un fait mais ça ne fait pas de toi une personne sociable.
_ Ce n'est pas ça. Je suis prudente , je ne fais pas facilement confiance aux gents. Je préfère donc m'entourer de personnes que je connais et garder mes distances avec les autres , mais ça ne veux pas dire que je reste cloîtrée chez moi.
_ Tu m'étonne que tu ne reste pas cloîtrée chez toi. Dix inaugurations ?! Et tu dis que tu n'es pas n'aime pas les soirées mondaines.
_ Ce n'est pas un mensonge. Je répond juste aux invitations par politesse.
_ Fanny ?
Chris et moi nous tournons vers la voix devant nous.
_ Norma ! dis-je heureuse de revoir la soixantenaire.
_ Ma chérie tu m'avait tellement manqué. dit-elle en venant m'embrasser. Elle recule pour me regarder, gardant ses douces mains sur mes joues.
_ Ça fait tellement longtemps. Sept ans ! C'est énorme.
_ Tu vas bien ?
_ Je vais très bien. Mais j'irai mieux si tu était toujours parmi nous. poursuit-elle les yeux larmoyants.
Je ne sais pas quoi répondre, encore une fois.
_ Je n'ai pas cru Iris quand elle m'a dit que tu était là. Maintenant que je te vois j'ai l'impression de rêver.
Toi tu vas bien ?
_ Oui.
_ On m'a dit que tu vis ici maintenant. C'est vrai ?
_ J'habite là depuis assez longtemps oui.
Elle jete un œil derrière moi et je tourne ma tête pour voir ce qu'elle regarde.
_ Tu était en contact avec elle pendant tout ce temps Christian.
_ Elle est une romancière de notre maison d'édition.
_ Mais pourquoi tu ne l'as pas dis ?
_ Euh...je vous parle souvent des rédacteurs avec lesquels on travaille ? demande Chris perdu.
Mon ex belle-mère l'ignore et se reconcentre sur moi.
_ Tu pourrais venir me rendre visite de temps en temps à New-York, hein ?
Après tout c'est avec Élias que tu as un problème pas avec moi.
_ Et bien...je...
_ Elle a justement prévu de rentrer voir sa famille pour les fêtes de fin d'année.

CHRISTIAN MAIS FERME LA !!!!

_ Parfait ! Tu pourras donc en profiter pour venir me voir.
Je hoche doucement la tête en souriant (du moins j'essaye).

Ce fut une longue et enrichissante soirée.
J'ai aimé visité cet hôtel dans lequel je ne viendrai bien-sûr jamais séjourner.
_ Maintenant tu peux m'expliquer ?
_ Hein ? Expliquer quoi ?
_ Comment se fait-il que tu connais pratiquement toute la famille Ryan ?
_ Il y a dix ans, Norma était hospitalisé dans la clinque où travaillait mon père, et elle était justement sa patiente. À cette époque j'ai tissé des liens avec les Ryan.
_ Je vois. Et donc après ton arrivée ici tu as effacé tous leurs numéros de ton téléphone.
Là je me sens prise au piège.
Ne pouvant pas aller plus loin dans la conversation je presse le pas vers la sortie du bâtiment.
_ Hé ! Tiffany où est ce que tu vas ?
_ Ton chauffeur doit déjà être en train de nous attendre.
_ Impossible, il m'aurait prévenu.
Je passe les grandes portes de l'hôtel et me trouve confronté à un vent violent, sans parler du froid que je commence à avoir du mal à supporter.
Une veste réchauffé par la chaleur humaine est posé sur mes épaules tremblantes.
Je me tourne alors vers son propriétaire.
_ Merci Chris.
_ Tu te sens mieux ?
_ Ça va. Où est la voiture ?
_ Elle arrive.
_ J'espérais qu'elle soit déjà là.
_ Ton discourt était un peu différent tout à l'heure.
Je lui donne une tape sur le bras avec ma pochette, ce qui semble plus l'amusé qu'autre chose.
J'entends des voix familières. En levant ma tête, je vois Élias plus loin avec quelque personnes mais la seule qui m'intéresse à cet instant, c'est la femme qui l'accompagne.
Elle s'accroche à son bras comme un koala s'accroche à une branche d'arbre.

Ridicule

Sentant sûrement mon regard sur lui Élias lève la tête vers moi mais heureusement le chauffeur de Chris arrive enfin avec la berline noire.
Chris passe près de moi et prend main pour qu'on s'en aille, empêchant tout contact visuel avec Élias.

Une fois dans la voiture je rend la veste à son propriétaire et profite du trajet pour lui faire passé un petit interrogatoire.
_ Dis moi tu connais bien Élias ?
_ Je t'ai déjà parlé des relations entre nos famille, non ?
_ Je te parle d'Élias , Élias ! insistai-je en me tournant sur le siège.
_ Je suis plus proche de Dylan que de son frère, mais je m'entend bien avec Élias. Pourquoi t'es intéressée ? me demande-t-il l'air coquin.
_ Sûrement pas.
_ Je vais d'ailleurs le voir demain.
_ POURQUOI ? criai-je brusquement le faisant sursauter.
_ Tiffany...t'as commis un crime ? me demande-t-il d'une toute petite voix.
_ Qu'est-ce que tu dis ?
_ Pourquoi t'es si stressé ?
_ Je ne suis pas stressé.
_ Tu t'agite comme une criminelle en cavale.
_ Christian t'as vraiment un don pour exagérer. Maintenant répond moi, tu vas le voir pourquoi ?
_ Pour parler.
_ Merci je me dis bien que vous n'allez pas vous regarder, mais pour parler de quoi ?
_ Son frère m'a demandé de passer, je ne sais pas de quoi il veut me parler. Ça concerne sûrement le travail, en ce moment il n'a que ça à la bouche.
_ Alors pourquoi tu m'as dis que tu allais voir Élias ?
_ Parce qu'il sera là.
Je me tais et me repositionne correctement sur le siège.
Je pense qu'en présence de Dylan Élias ne posera pas de question sur moi à Chris. D'aussi loin que je me souvienne, Élias a toujours gardé ses histoires pour lui.
C'est le bon moment pour regretté de lui avoir donné mon numéros de téléphone.
Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête, c'était vraiment stupide.
Après, il n'est pas trop tard pour me rattraper. Au pire, je n'aurais qu'à changer de numéros.
Il ne me reste plus qu'à prier pour qu'il ne présente aucun intérêt pour ma personne.

SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant