Seconde Chance

Liens à trois

La matinée du match de Quidditch entre Gryffondor et Serdaigle, le premier samedi de janvier, était enfin arrivée. Toute l'école était en effervescence. Les élèves, vêtus de leurs écharpes aux couleurs de leurs maisons, se dirigeaient vers le stade en riant et discutant avec enthousiasme. Marcus savait que c'était l'occasion parfaite pour mettre son plan en action.

Pendant les vacances de Yule, Marcus avait passé du temps à la maison, jouant au Quidditch avec Drago malgré le temps neigeux et renforçant leur relation fraternelle. Mais maintenant, il devait se concentrer sur sa promesse d'aider Sirius Black. Il se tourna vers Drago, qui parlait avec enthousiasme de la stratégie de Serpentard pour le prochain match, et de ses pronostics pour le match entre Gryffondor et Serdaigle.

— Tu viendras voir le match ? demanda Drago, l'excitation dans les yeux.

— Oui, bien sûr, répondit Marcus avec un sourire. Je dois juste régler un petit truc avant. Je vous rejoins là-bas.

Drago hocha la tête, ne se doutant de rien, et rejoignit ses amis. Il avait vite remarqué que son frère allait mieux depuis les vacances et ne s'inquiétait donc beaucoup moins. Alors que tous se précipitaient vers le stade, Marcus se glissa discrètement dans les couloirs déserts du château. Mimi Geignarde apparut à ses côtés, flottant avec une expression inquiète.

— Tu es sûr de vouloir faire ça maintenant ? murmura-t-elle.

— Oui, c'est le moment parfait, répondit Marcus avec détermination. Toute l'école sera au stade. Allons-y.

Ils montèrent les escaliers menant à la tour de Gryffondor, Mimi flottant en éclaireuse. Arrivés devant le portrait de la Grosse Dame, Marcus inspira profondément.

— C'est ici que les choses se compliquent, murmura-t-il.

— Tu as un plan, n'est-ce pas ? demanda Mimi, curieuse.

Marcus hocha la tête et sortit sa baguette. Il resta un moment indécis. Il l'avait déjà lancé ce sort et sur un être humain. Il n'avait pas vraiment le choix s'il souhaitait que le portrait pivote sans rechigner. Un sortilège de confusion ne serait pas suffisant. Il s'obligea à penser que c'était qu'une peinture et qu'il n'avait pas le choix, puis pointa sa baguette magique sur le portrait et lança dans un murmure presque inaudible l'Imperium. La Grosse Dame, réveillée en sursaut, parut désorientée.

— Qui... Qui va là ? balbutia-t-elle.

Profitant de sa confusion, Marcus utilisa un sort de désillusion pour se rendre invisible. Ce n'était pas parfait, mais suffisamment efficace pour tromper une porte magique.

— Ouvre-toi, dit-il doucement, sans élever la voix, calme et surtout maître de ses émotions un peu confuses.

— Oh, très bien, marmonna-t-elle en ouvrant le portrait.

Une fois à l'intérieur, Marcus se faufila dans la salle commune de Gryffondor, laissant à Mimi de faire un tour pour s'assurer qu'il n'y avait pas de retardataire. Il attendit de la revoir et surtout d'une confirmation que la tour était bien vide et surtout le dortoir des troisième année. Quand Mimi vint le chercher avec un sourire, il soupira rassuré puis il monta silencieusement les escaliers menant aux dortoirs des garçons.

Arrivé devant la porte du dortoir où dormait ses camarades de promotion de Gryffondor, Marcus entra précautionneusement. Les lits étaient vides, comme prévu. Les affaires des élèves traînaient ça et là, témoignant de leur départ précipité pour le match. Il repéra rapidement le lit de Ron Weasley, reconnaissable à ses couvertures aux couleurs des Chudley Cannons, et au bazar autour. C'était exactement comme l'avait imaginé Marcus.