Le lendemain matin, l'orage s'était éloigné, mais le plafond de la Grande Salle restait sombre. D'épais nuages d'un gris d'étain défilaient au-dessus des têtes tandis que Marcus, assis à la table du petit déjeuner, étudiait son emploi du temps. Il était plutôt satisfait de voir que les leçons de Botanique se passaient le mercredi après-midi. Il se demandait déjà comment allait être la première leçon avec Maugrey, classe qu'il allait découvrir dès ce premier jour.
À côté de lui, Drago commentait bruyamment l'emploi du temps à Crabbe et Goyle, se réjouissant de certaines matières et grognant sur d'autres.
— Maugrey Fol Œil dès ce matin, marmonna Drago en regardant son emploi du temps. On va voir s'il est aussi fou qu'il en a l'air.
Marcus, lui, restait silencieux, son esprit encore préoccupé par l'entretien avec Rogue la veille. Il savait que cette année serait différente, et pas seulement à cause des cours. Il essayait de se concentrer sur le moment présent, mais les pensées de ses devoirs en Occlumencie et de la présence de Voldemort dans son esprit ne cessaient de le hanter.
Lorsque la cloche sonna, annonçant le début des cours, les élèves se levèrent et se dirigèrent vers leurs classes. Marcus suivit Drago et ses amis jusqu'à la salle de défense contre les forces du Mal, ressentant une légère appréhension.
La salle de classe était sombre, les fenêtres obscurcies par les nuages menaçants. Les élèves prirent place, chuchotant entre eux alors que Maugrey Fol Œil entrait d'un pas lourd et claudicant. Il jeta un regard perçant à l'assemblée, son œil magique roulant dans son orbite.
— Asseyez-vous et taisez-vous, grogna Maugrey en posant son bâton contre le bureau. Je ne suis pas là pour plaisanter. Cette année, vous allez apprendre ce que signifie vraiment se défendre contre les forces du Mal. Vous n'aurez pas besoin de votre livre pour ce premier cours.
Les élèves jetaient des coups d'œil furtifs à leur nouveau professeur. Maugrey fit l'appel, lentement, son œil magique se fixant sur l'élève appelé. Il marquait parfois un temps d'arrêt comme lorsqu'il dit le nom de Drago puis de Marcus, ses lèvres formant alors une étrange grimace. Puis il referma le livre d'appel, d'un geste sec qui fit sursauter quelques filles.
— Vous, Malfoy, dit soudain Maugrey en pointant son bâton vers Marcus. Pourquoi pensez-vous que la défense contre les forces du Mal est importante ?
Marcus releva la tête, surpris d'être interpellé. Il sentait les regards de ses camarades se tourner vers lui.
— Parce que... parce que les forces du Mal ne se contentent pas d'attaquer ouvertement, répondit-il, tentant de garder une voix ferme. Elles peuvent se glisser dans l'esprit des gens, les manipuler de l'intérieur. Il faut apprendre à se protéger non seulement physiquement, mais aussi mentalement.
Maugrey le fixa un moment, son œil magique semblant scruter son âme. Puis il hocha lentement la tête.
— Exactement. La défense contre les forces du Mal ne se limite pas aux sortilèges et aux potions. Elle exige une vigilance constante et une force mentale. Vous feriez bien de vous en souvenir. Et pour que vous comprenez bien les dangers, nous allons commencer directement avec une leçon sur les Impardonnables.
Il eut un lourd silence.
— Qui peut m'en dire pourquoi on les appelle Sorts Impardonnables ? Interrogea Maugrey.
Marcus pensa qu'il n'y avait pas vraiment besoin de poser la question. Tout le monde ici en avait entendu parlé et cela suffisait sûrement. Marcus en avait déjà utilisé deux : l'Avada Kedavra pour tuer le Basilic et la menace que la créature représentait, puis l'Imperium l'année passée sur le portrait de la Grosse Dame. Nott leva alors la main, plutôt ravi de partager son savoir sans cacher qu'il n'avait pas peur de ces trois sorts, lui. Maugrey l'écouta, attentif puis sortit de son tiroir un bocal avec sept araignées dedans. Marcus blêmit en comprenant que son professeur aller faire un exemple sur ces trois bestioles.
VOUS LISEZ
Seconde Chance
Fanfiction« Que...? Qu'est-ce qu'il se passe ? Je... Où suis-je ? » Il se réveilla dans un berceau, sans pouvoir bouger, sans pouvoir parler. Il ne comprenait pas comment c'était possible. Il aurait dû être ailleurs... Et cette femme ? Qui est-elle ? Pourquoi...