De la force et de l'esprit

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Marcus se tenait devant la gargouille gardant l'entrée du bureau de Dumbledore, une nervosité palpable dans l'air. La gargouille s'écarta, révélant l'escalier en colimaçon qui menait au sommet de la tour. Marcus inspira profondément et monta les marches, son esprit tourbillonnant de questions et d'inquiétudes.

En arrivant devant la porte en chêne massif, il frappa doucement. La voix de Dumbledore résonna à travers la porte.

— Entre, Marcus.

Marcus poussa la porte et pénétra dans le bureau, ses yeux se posant immédiatement sur une série d'appareils magiques disposés sur le bureau du directeur. Dumbledore se tenait derrière, une expression de profonde réflexion sur le visage.

— Bonjour, professeur, dit Marcus en s'avançant.

— Bonjour, Marcus. Merci d'être venu, répondit Dumbledore avec un sourire aimable mais teinté de préoccupation. J'ai besoin de faire quelques vérifications.

Marcus acquiesça, ses yeux se posant sur les appareils étranges. Une coupe avec un bec comme une anse attirait particulièrement son attention. Du bec de la fumée grise s'échappait, formant lentement la silhouette d'un chien dont la queue se transformait en serpent.

Dumbledore observa la fumée avec une intensité silencieuse, ses sourcils se fronçant légèrement.

— C'est fascinant, n'est-ce pas ? dit-il en remarquant le regard de Marcus. Cet appareil révèle l'image de son... sois profond. Souvent, cela ressemble à son Patronus.

Marcus se sentit légèrement mal à l'aise, se demandant ce que Dumbledore cherchait exactement.

Le directeur attrapa alors une sorte de fiole vide et la plaça devant Marcus. Ce dernier se tendit instinctivement lorsque Dumbledore pointa sa baguette magique sur lui. Un liquide argenté apparut alors dans la fiole, la remplissant jusqu'au bouchon. Dumbledore soupira, une expression de profonde inquiétude traversant son visage.

— Il va falloir... trouver quelque chose, dit-il pour lui-même. Il y a forcément une solution...

— Professeur ? Qu'est-ce qu'il se passe ? interrogea Marcus, sa voix tremblant légèrement.

Dumbledore fit un effort pour sourire, essayant de rassurer le jeune garçon.

— Ne t'inquiète pas, dit-il. Ce n'est qu'un petit contretemps. Continue bien les leçons d'Occlumencie. Fais les exercices chaque nuit aussi. Et surtout... ne reste pas seul. J'ai remarqué que tu avais peu d'amis.

— Heu... J'ai mon frère, répondit Marcus, incertain de la direction que prenait la conversation.

— Mais il te faut aussi ton groupe d'amis, répliqua Dumbledore avec douceur. C'est important. Une raison de plus de vouloir rester libre.

Marcus acquiesça, son esprit revenant à l'offre d'Hermione pour les devoirs de runes. Peut-être était-il temps de saisir cette opportunité, de se rapprocher des autres et de trouver une forme de soutien qu'il n'avait pas encore cherchée.

Dumbledore observa Marcus un moment, comme pour s'assurer que le message était bien passé.

— Bien, Marcus, dit-il finalement. Tu peux y aller maintenant. N'oublie pas ce que je t'ai dit. Et si jamais tu as besoin de parler, mon bureau est toujours ouvert.

— Merci, professeur, répondit Marcus en se levant.

Alors qu'il quittait le bureau, Marcus sentait le poids de la situation peser sur ses épaules. Les paroles de Dumbledore résonnaient dans son esprit, et il savait qu'il devait trouver une manière de renforcer ses défenses, non seulement magiquement, mais aussi émotionnellement.

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