Les larmes de l'horreur

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Marcus passait ses journées à lire, toujours enfermé dans sa chambre. Les livres étaient devenus sa seule échappatoire, un moyen de se perdre dans d'autres mondes, loin de la réalité oppressante de sa situation. Il était souvent torse nu, sachant que Voldemort aimait l'admirer ainsi. La promesse de son maître résonnait encore dans son esprit : à partir de maintenant, seul Voldemort pouvait le toucher, hormis les étreintes de sa mère. Cette pensée le réconfortait légèrement, une maigre consolation dans son existence cloisonnée.

Ce jour-là, Marcus était particulièrement souriant. Juste avant de partir, Voldemort lui avait annoncé la mort d'Abraxas, décédé d'épuisement, après la dernière punition avec Marcus, la veille. Cette nouvelle avait fait beaucoup rire le mage noir, qui se plaisait à raconter en détail comment il avait mis fin à la vie de son ancien camarade d'école. Marcus sentait que ça rendait heureux Voldemort et donc lui aussi.

Voldemort avait promis de revenir pour la potion de 22h. En attendant, Marcus s'était plongé dans la lecture d'un vieux grimoire, savourant la tranquillité de ces quelques heures de solitude. Assis sur son matelas, il était absorbé par les mots lorsqu'un bruit inhabituel attira son attention. Il entendit la serrure de la porte cliqueter.

Marcus ferma le livre, son regard se fixant sur la porte qui s'ouvrait lentement. Il savait que ce n'était pas son maître. Une vague d'inquiétude monta en lui. Une femme d'une soixantaine d'années entra dans la pièce, ses yeux gris-bleus perçant immédiatement les siens. Elle était impeccablement habillée, dégageant une aura de dignité et de fermeté.

— Bonjour, dit-elle d'une voix douce mais ferme.

Marcus resta immobile, ses pensées tourbillonnant. Qui était cette femme ? Que faisait-elle ici ?

— Qui... qui êtes-vous ? demanda-t-il, sa voix tremblant légèrement.

La femme s'avança lentement, ses yeux scrutant chaque détail de la pièce avant de revenir sur Marcus.

— Je suis Alix Malfoy, répondit-elle calmement.

Marcus sentit une vague de confusion le submerger. Alix Malfoy ? Que faisait-elle ici ? Cette femme... une ancienne camarade de Tom. Avec Elladora... Walburga... Marcus fronça des sourcils.

— Pourquoi êtes-vous ici ? demanda-t-il, tentant de masquer son inquiétude.

Alix s'assit doucement sur le bord du matelas, ses yeux ne quittant pas ceux de Marcus.

— Ton prénom, Marcus... C'est bien ça ?

— Oui, c'est bien moi, répondit-il, la méfiance palpable dans sa voix.

Alix hocha la tête, semblant satisfaite de la réponse.

— Horreur, appela-t-elle d'une voix ferme.

Un elfe de maison apparut alors, portant de nombreuses cicatrices sur son corps frêle. Ses grands yeux remplis de dévotion et de crainte se posèrent sur Alix, attendant ses ordres.

— Emmène-le, ordonna-t-elle, un ton de détermination dans la voix.

Marcus sentit son cœur s'emballer. Il ne savait pas quoi penser de cette situation, mais l'urgence était palpable. Instinctivement, il tendit la main vers la fiole qui était devenue indispensable pour sa survie. Il la saisit fermement, juste avant que l'elfe ne s'empare de lui.

Le regard de Marcus croisa celui d'Alix, cherchant des réponses, mais il n'eut pas le temps de parler. En un instant, l'elfe de maison transplana avec lui, laissant la chambre vide et silencieuse.

Ils atterrirent dans un endroit inconnu, et Marcus, encore sous le choc, tenta de reprendre ses esprits. Horreur le regardait avec une sorte de pitié mêlée de respect.

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