Marcus émergea doucement des ténèbres de l'inconscience, se trouvant allongé sur un matelas froid. Il frissonna, essayant de se réchauffer sous un drap fin, mais rien n'y faisait. Son corps grelottait, ses dents claquaient, et un froid mordant s'insinuait jusqu'à ses os. La pièce était sombre, à peine éclairée par une faible lueur provenant d'une lanterne à l'autre bout de la pièce.
Il sentit alors une présence familière, une ombre oppressante qui l'observait. En tournant lentement la tête, il distingua la silhouette de Voldemort, ses yeux rouges perçants fixés sur lui. Le mage noir s'approcha, redressant Marcus avec une douceur déroutante. Dans sa main, il tenait une fiole contenant un liquide d'un bleu profond, épais et luminescent.
— Voici ton seul et unique repas à partir d'aujourd'hui, annonça Voldemort, sa voix froide résonnant dans la pièce. Matin, midi et soir. 6h, une gorgée, puis 14h et ensuite 22h. Tu prendras vite l'habitude. Tu comprendras aussi vite que sans ses effets... tu risques d'avoir froid pendant longtemps. Une gorgée, maintenant.
Marcus, les larmes aux yeux, prit la fiole avec des mains tremblantes. Il porta le goulot à ses lèvres et but une gorgée du liquide bleu. Une chaleur douce se répandit dans son corps, chassant immédiatement le froid glacial qui l'envahissait. La sensation était réconfortante, apaisante. Il n'avait plus faim ni soif. Il tendit la fiole à Voldemort, qui la posa à côté du matelas, sur le sol.
— N'oublie pas. 14h, répéta Voldemort avec une autorité implacable.
— O... Oui, murmura Marcus, sa voix brisée par la soumission.
Voldemort quitta la pièce, laissant Marcus seul. L'adolescent resta un moment immobile, se concentrant sur la chaleur qui pulsait encore dans ses veines. Il tourna lentement la tête, examinant la chambre autour de lui. Il était allongé sur un matelas posé à même le sol dans un coin de la pièce qui semblait être son nouvel espace privé. C'était sa nouvelle chambre. Pas besoin de mot pour savoir ça.
Marcus se leva péniblement, ses muscles endoloris par l'immobilité. Il fit rapidement le tour de la pièce, sans autre meuble que le matelas, sans fenêtre. Avec une crainte grandissante, il tenta de voir ce que Voldemort lui avait fait. Toujours torse nu, il découvrit des marques noires sur ses bras, de larges lignes noires qui s'enroulaient sur sa peau. Il se tourna légèrement, essayant d'apercevoir son dos.
Ce qu'il vit le fit frissonner. Un dessin complexe, sombre et sinistre, s'étalait sur toute la surface de son dos. Il fit glisser ses dois dans son dos, suivant les traces noires. Un serpent noir, se mordant la queue pour former le symbole de l'infini, suivait la ligne de sa colonne vertébrale. Le tatouage recouvrait ses épaules, descendant jusqu'aux coudes. Chaque ligne, chaque courbe semblait pulser d'une énergie sombre et maléfique.
Marcus sentit une vague de désespoir le submerger. Chaque marque sur son corps était un rappel cruel de sa nouvelle réalité, de sa servitude... éternelle.
Les larmes coulant librement sur ses joues, il se dirigea lentement vers le matelas, son coin à lui, ses pensées tourbillonnant dans un maelström de douleur et de résignation. Il devait survivre, se conformer aux ordres, trouver une manière de préserver ce qui restait de son humanité, aussi fragile soit-elle. Il s'assit sur le matelas au sol et attendit.
Marcus resta immobile sur son matelas, fixant l'horloge qui marquait lentement le passage du temps. Chaque seconde semblait s'étirer indéfiniment, ajoutant à son sentiment d'isolement et de désespoir. Finalement, l'aiguille de l'horloge atteignit 14h, et il sentit de nouveau le froid s'insinuer dans ses os, lentement.
La porte s'ouvrit doucement, et Voldemort entra, sa présence imposante remplissant la pièce. Sans un mot, il s'approcha de Marcus, se pencha vers lui, attrapant la fiole contenant le liquide bleu et la tendit à Marcus.
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Seconde Chance
Fanfiction« Que...? Qu'est-ce qu'il se passe ? Je... Où suis-je ? » Il se réveilla dans un berceau, sans pouvoir bouger, sans pouvoir parler. Il ne comprenait pas comment c'était possible. Il aurait dû être ailleurs... Et cette femme ? Qui est-elle ? Pourquoi...