Dispute à la librairie

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Marcus avait été le premier à les voir : les deux hiboux, un beau matin du début du mois d'août. Il ne dit rien, sachant que c'était inutile, et reporta plutôt son attention sur la discussion animée entre Abraxas et Lucius. Ils étaient au-dessus de l'escalier qui permettait de descendre dans le caveau.

— Tu ne peux pas t'en débarrasser ! S'exclama Abraxas. Personne ne va trouver notre cachette ! Laisse-le donc ici !

— C'était à lui, grogna Lucius. Je ne vais pas garder ça plus longtemps ! Et je vais me débarrasser d'autres reliques !

— C'est à moi ! S'indigna Abraxas. Oserais tu voler ton père et spoiler notre héritage !?

— Vous m'avez tout laissé pour partir et profiter de votre si vieil âge ! Et je ne compte pas revenir sur cet accord !

— Scélérat !

Marcus soupira, mais avec un petit rictus satisfait. Il détestait Abraxas, depuis toujours. C'était un idiot, un hypocrite et surtout un lâche.

Narcissa entra alors dans le salon, avec les deux enveloppes. Drago sourit. Il le perdit en lisant alors la longue liste de livres.

— C'est une blague !?

Marcus replia sa liste, pensif.

— Une enseignante, sûrement, dit-il à Drago.

— Super... on va s'inspirer des aventures de Lockhart ! Grommela Drago. Il écrit bien mais bon... quand on voit sa tête, on se doute bien qu'il est bien trop propre pour que ce soit réel ses histoires.

Marcus arqua un sourcil. Drago n'était pas idiot pour évaluer les gens, parfois juste grâce à une photographie.

— C'est un romancier, Drago, dit Narcissa, donc il raconte des histoires. Et puis, il a le droit de faire semblant d'en être le héros. Il n'a jamais été très doué à Poudlard.

— Tu l'as connu ? S'étonna Drago.

— Il était dans la même promotion que ma sœur... Andromeda...

Abraxas lâcha sa canne, les faisant tous sursauter.

— Ah oui... la sœur, marmonna le vieux sorcier. Il y a toujours des moutons noirs dans les familles... chez les Black c'est un à chaque branche.

Marcus serra ses poings et fixa son grand-père paternel avec haine.

— Tous les moutons des Black sont noirs, mon cher beau-père, répondit Narcissa avec calme et en se servant du thé.

Lucius eut un petit ricanement et profita de l'inattention de son père pour glisser un petit livre dans la poche intérieure de sa robe de sorcier. Il agita ensuite sa baguette magique pour refermer le passage sous le tapis du salon.

— Bon, dit-il, je me débarrasse au moins des poisons. Ça vous va, mon cher père ?

— C'est Euclide Rosier qui me les a fait et offert ! S'exclama Abraxas. Il n'y a pas mieux !

Marcus fixa alors la boîte. Il se tourna vers sa mère, sachant qu'elle avait un côté Rosier.

— Est-ce vrai ce que j'ai lu : les Rosier ne craignent aucun empoisonnement ? Demanda-t-il.

— Les garçons, surtout, répondit Narcissa. Les filles aussi, mais elles ne transmettent pas complètement ce don de résister aux poisons.

— C'est dommage, dit Marcus. Sais-tu comment ils ont fait ?

— Il parait qu'ils s'empoisonnent quand ils sont enfants, répondit Abraxas en s'approchant de la table. Pourquoi t'intéresses tu à eux ? Tu parles d'un Malfoy. Il préfère parler de la famille de sa mère !

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