Rechute et renaissance

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Marcus regardait avec un mélange d'envie et de tristesse les autres adolescents se préparer à partir pour prendre le Poudlard Express. Harry, Hermione, Ron, Ginny, les jumeaux Weasley et même son demi-frère Drago étaient tous là, prêts à retourner à l'école, entourés par des membres de l'Ordre du Phénix pour assurer leur sécurité.

— À bientôt, Marcus, dit Drago en lui adressant un sourire réconfortant. Prends soin de toi.

Marcus hocha la tête, essayant de sourire en retour, mais la tristesse était trop profonde pour être dissimulée. Il regarda les autres partir en groupe, les uns après les autres. Il se sentait terriblement seul et exclu, sachant qu'il ne pouvait pas retourner à Poudlard avec eux.

Quand Drago avec Tonks disparut au loin, Marcus se retrouva seul avec sa mère. Un silence pesant s'installa dans la maison. Narcissa tenta de lui parler, de le réconforter, mais Marcus était trop accablé pour répondre. Il se sentait prisonnier, non seulement de la maison, mais aussi de son propre corps et de son esprit tourmenté.

Il monta dans sa chambre, le cœur lourd. L'atmosphère de la pièce semblait plus oppressante que jamais. Incapable de trouver du réconfort dans son lit, il tira le matelas par terre et s'y allongea, se recroquevillant comme il le faisait lorsqu'il était prisonnier de Voldemort. Les souvenirs de ces jours sombres revenaient le hanter, chaque moment passé sous la domination du Seigneur des Ténèbres était gravé dans sa mémoire.

À midi, Narcissa monta pour voir comment allait son fils. En entrant dans la chambre, elle le trouva allongé sur le matelas au sol, recroquevillé sur lui-même, comme une ombre de lui-même.

— Marcus... mon chéri, murmura-t-elle, la voix brisée par l'inquiétude.

Elle s'agenouilla à côté de lui, posant une main douce sur son épaule. Marcus ouvrit les yeux, les larmes aux coins des paupières.

— N... Non..., murmura Marcus en se redressant brusquement. Je... Maman ? Je...

Il fixa la porte ouverte, puis la chambre. Ce n'était pas le maître. Il ne se souvenait plus pourquoi il devait l'appeler comme ça. Il se souvenait de sa présence de plus en plus forte, l'année passée. Narcissa sentit son cœur se briser en voyant la détresse de son fils. Elle le prit doucement dans ses bras, le berçant comme lorsqu'il était enfant.

— Tout va bien, Marcus. Tu as vécu des choses terribles. C'est normal que cela prenne du temps pour guérir. Mais tu n'es pas seul. Je suis là, et je serai toujours là pour toi, dit-elle doucement.

Marcus se blottit contre sa mère, laissant ses larmes couler librement. Le poids de son traumatisme semblait un peu moins lourd à cet instant, enveloppé par l'amour et la tendresse de Narcissa.

— On trouvera un moyen de surmonter tout cela, mon chéri. Un jour à la fois, dit-elle en lui caressant les cheveux.

Elle resta à ses côtés, veillant sur lui avec une patience infinie, déterminée à l'aider à traverser cette épreuve, peu importe combien de temps cela prendrait.

— Viens, mon chéri, dit-elle doucement en prenant sa main. Il faut que tu manges et prennes ta potion. Sirius est rentré, et il sera content de te voir.

— Et... heu... les autres ? Je... l'ami de Sirius... le professeur... le professeur Lupin ? demanda-t-il, fronçant les sourcils, essayant de se rappeler les noms.

Narcissa l'observa, inquiète de son état mental. Marcus semblait chercher à se rappeler des gens qu'il avait côtoyés ces dernières semaines, mais ses souvenirs semblaient flous.

— Marcus ? Ça va ? demanda-t-elle, essayant de capter son regard.

— Oui. Je crois, répondit Marcus, bien que son ton trahissait son incertitude. Les Weasley ? Et Drago ? Ils sont déjà à la cuisine ?

Seconde ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant