Eden nous voilà ! (2/2)

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Tous les passagers enfin à bord, Dany prit le soin de leur remettre à chacun une clé, portant le numéro du cabinet qu'ils allaient occupé.

Chambre 4, Rosa Curtis et Stendhal Mcgareth...

- Thank you Mr Dany ! fit Rosa prenant la clé des mains de l'homme.

Chambre 8, Catherine Dupray...

Chambre 6, Jacob Bellay...

Bellay ?! C'était donc ça son nom ! Cela ne lui ressemblait guère.

Avec un visage si noble, si... royal, Rosa l'imaginait venir d'une famille d'aristocrates.

Mais bon voilà pourquoi on disait : " Don't judge a book by it's cover ! "

Instinctivement, Jacob tourna son regard vers Rosa, qui ostensiblement la fixait déjà. Prise sur le fait, cette dernière détourna la tête.

Il va penser qu'il te plaît maintenant Rosa, bien jouée !

... 2, Loki Lombard !

- Voilà ! Je crois que vous avez chacun une clé, vous pouvez à présent regagner vos cabines à votre aise, vous entendrez sonner la cloche une fois le dîner servi. Des questions ?

Ses yeux allaient de l'un à l'autre, finalement ce fut Jacob qui prit la parole :

- Moi j'en ai une... À quelle heure arriverons nous à Eden island ?

- Si le compte est bon nous y serons à 17 heures, d'autres questions ?

Fixant tour à tour les passagers qui le regardaient impassible, Dany poursuivit : " Alors bon voyage à tous !"

Dans la cabine occupée par Rosa et Stendhal, on y trouvait un petit lit, mais assez grand pour les tenir tous les deux sans qu'ils ne soient pour autant à l'étroit.

Tout en acajou, la pièce avait passé son époque, toutefois, le goût recherché d'une décoration manifeste, la donnait un air nouveau, qui captait instantanément l'attention.

Ils déposèrent leurs bagages dans un coin de la pièce, évitant ainsi d'encombrer l'espace.

En s'affalant sur le lit, Rosa poussa un soupir de satisfaction "enfin un endroit rien que pour soi !".

Près de la porte, Stendhal la regardait, l'incompréhension illuminant encore ses yeux.

- C'était quoi ça tout à l'heure ?

- Stendhal ! Stendhal ! Je n'ai aucune envie de parler de tout ça maintenant.

Derrière lui, Stendhal referma la petite porte blanche restée ouverte, et vint se poser devant la jeune femme qui enfouissait son visage dans une taie d'oreiller, soigneusement rangée.

- Bien sûr qu'on va en parler... Et maintenant... D'abord tu m'envoies balader, après, comme si de rien n'était tu me bombardes de tes" Stendhal chéri " ridiculement !

Plus sérieusement, Rosa se leva du lit en envoyant valser le coussin moelleux, elle ne voulait pas le vexer encore une fois.

Fermant les yeux, elle recherchait les mots justes, impossible de faire la moindre erreur, quand elle savait que les non-dits valaient tout aussi bien ou sinon plus que ce qui sortaient de sa bouche.

- Stendhal !, commença t-elle par dire, je comprends que ce soit... difficile pour toi de ne pas supporter mon absence... mais... comprends moi un peu comme tu as toujours su le faire... Le cinéma, c'est toute ma vie, toute ma passion...

- Non ! Épargne moi ce discours répétitif, il me devient intolérable à force de l'entendre... je ne te parle pas de ta carrière... ça n'a foutrement rien à voir... je te parle de nous... De nous Rosa... mais cela te semble bien égal de connaître mes ressentis, tant que les gens du dehors voient en toi une épouse modèle, qui se pavane dans les bras de son mari !

L'énigme Du Cœur Brisé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant