Tentative (1/2)

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Stendhal après avoir quitté la chambre qu'il occupait en compagnie de sa femme, se faufila dans le couloir avec l'agilité d'un serpent. Vérifiant d'abord ses arrières, il se dirigea vers la porte de Catherine.

Il toqua deux fois d'un coup faible, n'obtenant aucune réponse, il toqua encore deux fois, mais plus fort qu'avant sans pour autant causer de vacarme.

D'une voix faible, il l'appela : Kate ! Ouvre moi s'il te plaît ! C'est moi, Stendhal !....

Comment lui en vouloir un tel silence ?  Il le méritait bien.

Désespéré, il appuya son front contre la porte et ferma les yeux. " Kate ! Ouvre-moi ! J'ai... J'ai besoin de toi ! ... Je sais bien que tu ne veux pas me parler, mais tu n'auras pas à le faire, je veux seulement être près de toi."

Aussi singulier soit-il, il ne mentait pas, elle lui manquait vraiment. Il ne pouvait pas lui offrir son cœur certes, mais il voyait en la jeune femme une amie de très grande valeur qu'il se refusait de perdre.

Doucement, il frappa de plus belle, mais la jeune femme ne donna toujours pas signe de vie.

Dormait t-elle ?

Rempli de culpabilité, il se laissa glisser contre la porte avant de tomber sur le sol. La tête dans ses mains, il repensait à ce qu'était sa vie, pourquoi les choix de la vie étaient-ils aussi difficiles ? Pourquoi l'être humain cherchait t-il toujours une complication à tout même aux banalités du quotidien ? Lorsqu'il entendit la porte d'entrée s'ouvrir , suivie de la voix gaie de Catherine, il se leva rapidement et se reprit en main.

À présent, il se sentait stupide, il avait parlé tout seul, ou plutôt à la porte. Il eut un petit pincement au cœur à l'idée qu'elle soit sortie seule sous la pluie, c'était de sa faute, il l'avait tant chagrinée.

Il eut envie de courir à sa rencontre, la prier de le comprendre, mais il n'en fit rien et trouva plus sage d'attendre devant la porte.

... Dépose moi à terre Jacob...
La voix de Catherine lui parvenait nettement d'en bas. Ah donc elle n'était pas seule, elle était avec lui, Jacob.

Non je ne veux pas !
J'ai la tête qui tourne, c'est ça que tu appelles romantique ?...
Elle riait, d'un rire sincère, doux. Stendhal haussa un sourcil, et souffla soudainement mal à l'aise. Ils étaient devenus tellement proches depuis... Non, il préférait ne pas penser à ce qu'ils avaient pû faire sur le bateau.

Se détachant de la porte, il trouvait la présente situation pour le moins ridicule, qu'ils arrivent et qu'ils le trouvent planté là. En plus, à quoi est-ce qu'il jouait ? Sa femme était dans une chambre à côté et voilà qu'il venait faire le lard devant la porte de Catherine.

Passant une main dans ses cheveux, il posa une main sur sa hanche, avant de se résoudre à descendre. Hors de question qu'elle  le trouve là dans cet immense couloir, tapi dans la pénombre d'une claire de lune à l'attendre.





































📖📖📖




































— Je vais avoir le tournis et ce sera de ta faute !

Pendue sur l'épaule de Jacob, Catherine commençait à avoir le vertige. Mais ce dernier, sourd à ses plaintes, continuait de gravir les escaliers. Elle avait eu la regrettable idée de le traiter d'insensible, car paraît-il jamais il n'a été en couple, et Jacob lui-même lui avait confié qu'il ne croyait pas en ces balivernes que l'on appelait l'amour, c'était un horrible conte de fées que l'on racontait aux enfants, ce que je trouve dangereusement perturbant, car vois-tu ces enfants deviendront un jour adulte et le fait est que lorsque la réalité leur fappera en pleine face ils seront anéantis.

L'énigme Du Cœur Brisé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant