Chapitre 4

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Voilà maintenant une semaine que mes bras sont attachés à ces chaînes, suspendues dans le vide. Ça commence à me faire vraiment mal. Quand Héléna m'a demandé si je voulais travailler pour elle, je ne pensais pas que ça signifiait être suspendue dans le vide pendant une semaine. Bien évidemment, elle ne veut pas que je travaille pour elle. Elle veut des informations sur la mafia new-yorkaise. Etant donné que je suis fidèle à mon oncle et Rayane, je ne lui dis rien. Elle peut bien aller se faire foutre! Comme je ne réponds rien, elle me rue de coups comme sur un punching ball. Heureusement que j'ai été initié à la torture plus jeune et cela ne me fait quasiment rien.

La lourde porte de la cave se fait entendre. La voilà. En effet, elle arrive, plus remontée que jamais. Elle accompagné d'une jeune femme d'origine asiatique, à en voir ses yeux bridés. Elle n'a pas l'air contente non plus.

Héléna prend, comme à son habitude, la chaise en fer qu'elle retourne puis enfourche. Elle plante ses yeux émeraudes dans le miens qui sont d'un bleu intense.

« Alors, est-ce que tu vas me répondre aujourd'hui? me demande-t-elle. »

Je ne réponds rien et me contente de lui jeter un regard noir.

« Non? reprend-t-elle, l'air triste. Bon, on va te faciliter la tâche. Tu n'auras juste à répondre "oui" ou "non". »

Je ne lui réponds toujours pas. Elle se lève de sa chaise et va prendre quelque chose que sa partenaire a posé sur la table, quelques minutes plus tôt. Elle s'approche de moi avec un sourire arrogant au visage.

« Tu le connais? me demande-t-elle en me montrant une photo de Rayane. »

Je ne réponds rien.

« Réponds. »

Silence. Pas un bruit se fait entendre dans la pièce, même pas nos respirations.

« Il s'appelle Rayane Miller. Il est âgé de 25 ans et dirige la mafia new-yorkaise depuis 5 ans, d'après nos sources. Ai-je raison? »

Seul le silence lui répond.

« Mais réponds bordel! s'énerve-t-elle. »

Un sourire insolent apparait sur mon visage. C'est drôle de la voir s'énerver.

« Tu trouves ça drôle? Bah moi aussi je vais m'amuser alors. »

Elle me tourne le dos et part poser la photo sur la table en fer. Elle regarde sa partenaire puis hoche la tête. Je ne sais pas du tout à quoi je dois me préparer mais en tout cas, ça a l'air d'amuser ma très chère rousse. Je la vois prendre une barre de fer puis revenir vers moi. Je sais ce que ça signifie. Je vais morfler. Avec un sourire sadique sur le visage, elle m'assène un coup, avec la barre qu'elle a dans les mains, dans le ventre. Ce dernier me coupe la respiration une vingtaine de secondes. Elle m'en donne un deuxième. Un troisième. Un quatrième. Un cinquième. Elle s'arrête soudainement, voyant que je suis bien décidée à ne pas ouvrir ma bouche. J'ai beau voir trouble et avoir mal partout, je ne lui livrerais aucune information. Elle peut se foutre le doigt dans l'œil!

Cette fois, ce n'est pas une barre de fer que je sens sur moi mais une lame. Une lame qui s'enfonce très lentement dans mon flanc droit. Ça me fait extrêmement mal. D'un coup, l'entièreté de la lame de l'arme blanche est rentrée en moi. Je n'arrive pas à m'en empêcher, un hurlement de douleur sort de ma bouche. De la satisfaction apparaît sur le visage de la rousse. Elle retire son arme de ma chaire et me demande:

« Tu en as déjà marre? Mais on vient tout juste de commencer. »

Sa collègue arrive avec la barre de fer à la main. La seule différence avec tout à l'heure? La barre est bouillante.

Héléna se recule, laissant son amie faire ce qu'elle a à faire. Me tabasser avec cet objet. Mes cris se font de plus en plus forts. Mon corps entier me brûle. J'ai l'impression de brûler. Ma peau nue est toute rouge à cause de la chaleur de la barre. Car oui, je suis en brassière avec legging.

Une porte claque, celle pour accéder à la cave. Une autre personne se joint à la fête. Apparemment, je suis la seule à l'avoir entendue car la brune reprend son activité mais cette fois, elle laisse encore plus longtemps la barre contre ma peau. Je hurle le plus fort possible. Elle se retire, le sourire aux lèvres. Une voix résonne dans la pièce:

« Vous pouvez me dire qui vous a donné l'autorisation de la torturer?! »

Je n'arrive pas à distinguer la personne, étant donné que je vois flou. Tout ce que je peux dire c'est que c'est une femme et qu'elle n'a pas l'air ravie.

« Jette cette barre de fer immédiatement, reprend la voix d'un ton aussi froid que la glace. »

La brune obéit et balance l'objet à plusieurs mètres d'elle.

« Bien. Maintenant vous allez m'expliquer ce que vous étiez en train de faire.

-Je voulais juste des réponses! proteste Héléna.

-Parce qu'en la tuant tu auras tes réponses peut-être?

-Je...

-Assez! Elle a grandi dans le milieu de la mafia. Tu crois vraiment qu'une petite torture va la faire parler?

-Elle ne connaît rien à ce monde!

-Tu ne hausse pas la voix sur moi! Maintenant vous allez toutes les deux m'attendre sagement dans mon bureau. Clair? »

Je n'entends pas leurs réponses me sentant partir. Mes paupières deviennent lourdes, très lourdes puis c'est le noir.


Toi et moi ce sera l'enfer [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant