amor y misión

5 | 𝑪𝐢𝐠𝐚𝐫𝐞𝐭𝐭𝐞𝐬

𝑨𝐦𝐛𝐫𝐨𝐬𝐢𝐚

ᅳ C'est quoi cette alarme ? m'étonnais-je.

C'est la première fois depuis que je suis arrivée que j'entends un bruit qui n'est pas une voix humaine.

Je ne peux qu'avouer que ça me fait du bien.

ᅳ C'est l'alarme pour les pauses.

ᅳ Les pauses, celles où on peut fumer ?

ᅳ Exactement.

Je n'attends rien de plus et me précipite hors de la bibliothèque.

Je veux fumer. J'ai besoin de fumer.

Un grand nombre de détenus se dirige sûrement vers le lieu de la pause.

Je me joins à eux en me disant qu'on ressemble à une grande meute mais dans une meute où je ne connais personne.

Cal ne m'a pas suivie lorsqu'elle m'a vue sortir.

Je suis désolée pour elle si elle pensait que j'allais rester en sa compagnie mais c'est trop précieux pour moi ce genre de moment.

De plus, si j'ai bien compris le fonctionnement de la première grade, je n'aurais pas de pause. Et qui dit pas de pauses pendant trois jours dit pas de clopes pendant trois jours.

ᅳ Pour les fumeurs, venez me voir pour bénéficier de vos cigarettes du jour comme d'habitude.

Une longue file commence à se préparer alors je ferais mieux de me dépêcher avant de me retrouver dernière.

J'essaie d'écouter attentivement les personnes qui passent devant moi pour comprendre comment marche leur système.

Il faut apparemment donner son nom et prénom pour qu'elle regarde sur sa fiche à combien de cigarettes on bénéficie et elle nous fait choisir le nombre qu'on veut.

Ça me parait plutôt pas mal.

Plus que deux personnes.
Plus qu'une personne.
C'est à moi.

ᅳ Ambrosia Lim. m'écriai-je.

Je la regarde déposer son regard sur la liste des personnes avec un nom commençant par la même lettre que la mienne, un L.

ᅳ Vous bénéficiez de cinq cigarettes. Comb…

ᅳ Je vais prendre les cinq !

Elle me fixe avec des yeux stupéfaits.

Elle me tend mes cigarettes et je me sens revivre.

C'est bon ce que ça fait de pouvoir fumer à nouveau, enfin pour dire ça il faudrait déjà que je trouve de quoi l'allumer.

Mon briquet serait parfait.

ᅳ Prends le mien si tu veux. surgit une voix masculine derrière moi.

Un blond me tend son briquet en me voyant désespérée.

ᅳ C'est gentil, je viendrai te le redemander.

ᅳ Garde le. dit-il en me rapprochant de lui. Planque le. dit-il ensuite en chuchotant dans mon oreille.

Son souffle chaud me donne des frissons.

Pourquoi est-ce que je devrais le planquer ?

ᅳ Pour tous les nouveau détenus, chaque cigarette que vous m'avez prise doit être fumée pendant cette pause. Et pour ceux que j'ai vu en emprunter ainsi que ceux qui en possèdent,  je vous demanderai de remettre les briquets dans la boite qui se situe à côté de moi.