4 | 𝑺𝐚𝐧𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧

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𝑨𝐦𝐛𝐫𝐨𝐬𝐢𝐚

J'ai déjà ressenti ce sentiment dans ma vie. Le sentiment qui indique qu'on a fait quelque chose de mal. Mais c'est bien la première fois où je me dis sincèrement que je n'aurais peut-être pas dû faire de connerie.

J'avance dans la prison qui est censée être la plus sécurisée de toute l'Espagne accompagnée du directeur en personne.

Comment cette situation ne peut pas ne pas me stresser ?

C'est un peu logique que l'angoisse prenne possession de mon corps mais pour l'instant ce n'est rien comparé à une crise. J'ai encore le contrôle.

ᅳ Asseyez-vous Lim. s'exclame-t-il en ouvrant la porte de son bureau.

Je m'exécute de ce pas.

D'habitude je ne suis pas du tout du genre à obéir aussi facilement à quelqu'un mais dans cette situation je n'ai pas l'avantage alors autant faire ce qu'on m'ordonne.

ᅳ Savez-vous pourquoi vous êtes là ?

Pas vraiment... Il ne faut pas se mentir en disant que dès que je suis arrivée je n'ai pas fait n'importe quoi.

Donc il y a regrettablement plusieurs choses qui auraient pu me conduire à me retrouver dans le bureau du directeur même pas une journée après être arrivée ici.

ᅳ J'ai une petite idée. dis-je lentement.

ᅳ Expliquez-moi votre version des faits. Pourquoi lui avoir donné un coup de genou dans ses parties intimes ?

D'accord donc c'est à cause de lui. Très bien.

ᅳ Il tenait des propos sexistes. expliquai-je.

ᅳ Lesquels ?

ᅳ La place des femmes c'est à la cuisine.

Il me regarde mais ne dit pas un mot.

Un gros blanc s'installe entre lui et moi ce qui me met très mal à l'aise.

ᅳ Je ne pouvais pas le laisser dire ça. Il importune une fille qui a obtenu un poste en cuisine il y a longtemps je pense, ainsi que moi puisque nous sommes les seules femmes à avoir décroché du travail en cuisine.

Pourquoi il ne dit rien ?

Le temps commence à devenir très long, ou alors c'est simplement moi qui suis de plus en plus mal à l'aise comme si le temps s'était arrêté de tourner.

ᅳ Señora, vous rappelez-vous de la raison pour laquelle vous êtes enfermée ici, à Carablanca ?

ᅳ Oui... Je m'en rappelle.

ᅳ Très bien. Je ne veux pas que ça se reproduise !

Son ton me rappelle celui de mon père qui me criait dessus lorsque j'avais fait une bêtise étant petite.

Finalement, la vie ne change pas tant que ça, c'est seulement nous qui grandissons et changeons pour aller encore plus dans l'extrême de ce qu'on faisait enfant.

ᅳ Malheureusement pour vous, vous avez commis une faute dans le règlement. Je vais donc devoir vous faire part d'une sanction.

Une sanction ?

C'est pas déjà la prison en elle-même la sanction ?

ᅳ Je comprends totalement.

ᅳ Parfait. Vous serez donc condamnée à trois jours dans une cellule de première grade.

ᅳ Quoi ! m'exclamai-je.

Non... Tout mais pas la première grade.

Déjà qu'en deuxième grade j'ai envie de mourir alors je n'imagine même pas en première grade.

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