2 | 𝑵𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝑱𝐨𝐛

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𝑨𝐦𝐛𝐫𝐨𝐬𝐢𝐚

C'est mon premier jour en tant que plongeuse.

Je ne sais absolument pas en quoi ça consiste mais le nom m'a rappelé la passion de mon frère pour la natation alors j'espère inconsciemment que ça puisse avoir un rapport.

Je suis censée commencer après le petit déjeuner de tous les détenus de chacune des grades.

Moi-même ayant terminé de déjeuner les deux pauvres tartines de confiture de fraise ainsi que le lait minable qu'on nous a servi, je me demande comment certains font pour mettre autant de temps pour terminer leur plateau.

Je n'ai vraiment qu'une seule envie, c'est de leur gueuler dessus pour qu'ils se dépêchent.

J'ai envie de pouvoir aller travailler. Ou plutôt j'ai envie de sortir de ma cellule.

Il faut absolument que je puisse être libéré de ses quatre murs maudit, au moins pour quelques heures.

Et peut-être plus j'espère.

Je suis là depuis même pas vingt-quatre heures et j'ai déjà envie de succomber à ma voix diabolique qui me chuchote de trouver un moyen pour m'évader de cette fichue prison. Et qui ne m'a pas laissé dormir en paix.

Après une légère réflexion, j'ai remarqué que j'ai toujours passé mon temps à écouter la voix du diable qui sommeille en moi.

Il a toujours gagné face à l'ange qui n'avait qu'un seul but.

Me sauver.

Depuis petite, j'ai eu l'impression de me sentir plus proche du diable qui, lui, voulait me protéger à sa manière.

En même temps, il n'a pas fallu longtemps pour que mon existence devienne un véritable calvaire.

C'est pourquoi je me suis décalé du droit chemin qui me faisait plus souffrir qu'autre chose pour m'orienter vers le chemin de feu.

Ce chemin qui m'a fait atterrir ici après avoir commis tant d'horreur.

Enfin, c'est ce que je préfère avoir en tête mais enfoui en moi, je sais que ce que j'ai commis était un bien pour l'univers entier et surtout mieux pour les femmes.

ᅳ Señora Lim, il est l'heure pour vous d'aller travailler.

Enfin, c'est pas trop tôt.

ᅳ Tu vas m'accompagner ? lui demandai-je.

ᅳ Tu connais les lieux ? me questionne la gardienne.

ᅳ Bah non.

ᅳ Et bah voila, tu as ta réponse. Je n'ai pas le droit de te laisser aller vadrouiller seule.

En disant ses mots, elle ouvre la porte et je me sens libérée d'un poids lorsque je pose le pied en dehors des quatre murs détestables.

Je ne sais pas du tout où elle m'emmène mais je ne dis rien et je la suis.

J'en profite pour analyser les lieux où je me trouve actuellement.

On a un long couloir qui représente les dortoirs des détenus sur l'étage et lorsque qu'on descend le vieil escalier en ruine, on tombe sur un hall d'entrée.

Le hall d'entrée d'où je pourrais sans aucun doute m'échapper du bâtiment.

On passe par un autre couloir qui donne sur l'extérieur, là où l'on peut faire de l'exercice et on arrive devant un autre bâtiment accroché à celui où sont les dortoirs.

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