amor y misión

14 | 𝑩𝐥𝐞𝐬𝐬𝐮𝐫𝐞 𝑶𝐮𝐯𝐞𝐫𝐭𝐞

𝑨𝐦𝐛𝐫𝐨𝐬𝐢𝐚

Je ne pense pas avoir beaucoup de temps. Il faut que je me dépêche avant que le gardien ne revienne pour me donner le dernier repas de la journée.

Je regarde autour de moi pour trouver un moyen de retirer mon implant. Il faut que je sois minutieuse et que je fasse ça bien.

Je n'ai pas le droit à l'erreur.

J'ai déposé la coupelle en verre ou se trouvaient les fraises à côté de mon plateau.

Si je donne un coup sur le sol avec, peut-être qu'il se cassera en me laissant un morceau qui me permettrait de faire une entaille dans mon dos et d'enlever le traceur.

Je le récupère entre mes mains.

Il faut que ça marche.

Le verre brisé contre le sol fait un boucan pas possible, heureusement que la cellule est insonorisée.

Un morceau n'est ni trop grand ni trop petit, il sera parfait, de plus, il a un côté bien coupant.

J'ouvre déjà trois serviettes hygiéniques que je laisse à côté de moi. Je retire ensuite mon haut et mon soutien gorge.

Je n'ai aucun miroir pour voir ce que je fais alors je ne fais qu'appuyer sur mon dos en cherchant la zone qui me fait plus que souffrir.

ᅳ Putain saloperie. dis-je à voix haute en essayant de ne pas crier de douleur.

Ok. J'ai trouvé la zone.

Je laisse un de mes doigts assez proche de là où l'entaille doit être et commence délicatement à enfoncer le morceau de verre dans ma peau.

J'hurle de douleur en faisant glisser le verre en ligne droite.

Le sang s'attaque déjà au fragment de verre et quelques gouttes tombent sur le sol.

Je passe ma main sur l'entaille et sent le traceur en moi. J'essaye de pouvoir le déplacer avec le bout de verre ce qui me fait monter les larmes aux yeux à cause de la souffrance.

Ma tête se met à tourner. Non... Ce n'est pas le moment de tomber dans les pommes à cause de la douleur.

La zone n'est pas assez profonde alors je coupe encore plus en agrandissant la profondeur de la coupure.

J'ai tenté une ultime fois de l'enlever avec mes doigts. Je ne pouvais plus me retenir de crier mais il était presque à ma portée. Il est presque dans mes mains qui elles, sont recouvertes de sang.

Un dernier effort.
Un dernier cri.

Je ferme les yeux et oublie toute la douleur que mon corps me fait ressentir.

Je plonge mes doigts dans la plaie, l'agrippe et le tire en mettant toute ma force. Je l'ai.

Je le pose directement par terre avant de me munir d'une serviette que je presse contre mon dos, je sens qu'elle absorbe une bonne dose de sang.

La douleur ne s'en va pas mais je n'ai pas d'autres choix que de la subir.

Au moins, je n'ai plus d'implant dans le corps qui puisse indiquer au directeur ma position exacte.

Désormais je peux enfin m'enfuir sans me faire retrouver. Je dois élaborer un nouveau plan. Un plan que je peux réaliser tout en sauvant Calista. C'est hors de question que je parte sans elle.

La première serviette est pleine de sang, mon regard s'arrête dessus quelques secondes, je ne sais pas si on dirait vraiment du sang de règles. De toute façon je vais les plier et les jeter comme si c'était réellement des serviettes hygiéniques utilisées.