Mariage parfait

Chapitre 9 : Rencontre dans la douleur

La veille du mariage, Izuku pleurait à chaudes larmes dans sa chambre, assit sur son lit. Il s'en voulait de laisser Katsuki seul accueillir ses amis mais il ne voulait pas les déranger durant leurs retrouvailles. Son cœur lui faisait mal. Depuis une semaine, l'archiduc se montait très patient et avenant. Non pas qu'il prenait avantage de la situation mais il agissait comme un ami qui tend la main à un autre ami. Izuku savait qu'il avait de la chance d'être ainsi considéré par son alpha. Mais malgré sa rancœur, sa colère et sa tristesse, il ne pouvait empêcher son cœur de battre pour Toya... Il aurait tant aimé embrasser ses lèvres. Et c'est une autre qui y a eu ce droit. Sa trahison l'a mis en danger. Le mage savait que Toya était honnête dans ses excuses et ses supplications. Mais il était trop tard. Il était lié et il ne pouvait pas pardonner un acte aussi grave. Un simple baiser lui a presque couté la vie. Katsuki lui a sauvé la vie en sacrifiant son propre futur alors qu'il n'était pas concerné par cette histoire. En plus de toutes les émotions qu'il ressentait, Izuku avait honte de s'être fait ainsi avoir. Il aurait dû se montrer plus soucieux, plus attentif aux attentes de cette femme. Il a eu quelques échos du retour de Toya à la cour du roi. Le roi l'ayant publiquement humilié et retiré ses lettres de noblesses en le rétrogradant. A présent, sans titre, Toya n'avait d'autres choix que de travailler. Cette punition était encore bien trop faible aux yeux d'Izuku. Toya aura au moins l'occasion de reconstruire sa vie et espérer trouver de nouveau l'amour.

Alors qu'il essayait de sécher ses larmes qui continuaient de couler de ses yeux, Izuku n'entendit pas la porte de sa chambre s'ouvrir. Ce n'est que lorsqu'il sentit les phéromones de l'archiduc qu'il se rendit compte de sa présence.

-Votre Grace ? Demanda Izuku, honteux d'être vu aussi piteusement.

Katsuki se mit à genou devant lui avant de le prendre dans ses bras dans une étreinte rassurante. Il émit des phéromones douces qui eurent pour effet de calmer les pleurs du mage. Celui-ci ne comprenant pas pourquoi ce soudain geste d'affection. Mais malgré tout, il avait besoin de ce geste. Il posa sans honte, sa tête sur l'épaule du cendré, essayant d'apprécier au mieux l'aide de son fiancé.

-Rassurez-vous Izuku. Tout finira pas s'arranger. Je vous promets que vous ne serez plus triste. Assura Katsuki d'un ton qui se voulait doux.

-Combien de temps continuerai-je de pleurer selon vous ? Demanda Izuku.

-Quand votre cœur sera réchauffé. Je n'ai pas la prétention de dire que je serai celui qui vous le réchauffera mais je ferai de mon mieux.

-N'étiez-vous pas avec vos amis ? Pourquoi êtes-vous avec moi ?

-Parce que je sentais votre tristesse et je ne pouvais pas rester à rien faire. Ce qui est douloureux pour vous l'est aussi pour moi. Vous voir ainsi me peine et peine les domestiques qui s'occupent de vous. Vous ne devriez pas rester seul à ressasser sans cesse. Que diriez-vous de vous joindre à nous ? Vous verrez, vous rirez de bon cœur avant ce soir.

-En êtes-vous aussi certain ? Demanda Izuku.

-Je ne me trompe jamais. Répondit Katsuki avec un léger sourire.

L'archiduc se releva et tendit sa main au mage. Ses larmes ayant cessées, Izuku prit la main qui lui était tendue et suivit docilement le monarque. Ils arrivèrent dans la serre où il faisait chaud grâce à la présence d'un poêle à bois. Au centre de la pièce se trouvait un couple installé sur un sofa. Ils se levèrent en voyant Izuku et Katsuki arriver.

-Izuku, permettez-moi de vous présenter mes amis. Eijiro et Denki Kirishima. Présenta le monarque en montrant successivement un homme aux cheveux rouges et l'autre blonds.

-Je suis enchanté de faire votre connaissance. Sa Grace vous apprécie beaucoup. Dit Izuku.

-Comment ? Katsuki dit du bien de nous ? Cela est très surprenant de sa part ! Déclara Eijiro avec un large sourire.

-Dis-donc ! Je ne te permets pas ! Je suis de nature très sympathique et avenante ! Répondit Katsuki, piqué dans son orgueil.

Devant cette scène, Izuku était bouche bée. Il s'en croyait pas ses yeux ni ses oreilles. Avait-il bien entendu ? Le comte a appelé l'archiduc pas son prénom ?

-Ne vous en faites pas Izuku, Eijiro et Denki sont assez... Atypiques... Dit Katsuki.

-Mais je n'ai encore rien dit ! Protesta Denki.

-Ça ne serait tarder. Répondit le cendré.

Izuku sourit de bon cœur devant ce spectacle improbable. Il prit place sur le sofa en face de celui du couple.

-Nous sommes très heureux de vous rencontrer Izuku. A vrai dire, c'est pour cela que nous sommes rentrés de notre voyage de noce en avance. Dit Eijiro.

-Il ne fallait pas vous donner cette peine. Ce voyage était important pour vous. Répondit Izuku.

-Tout comme Katsuki. Sans revenir sur ce qu'il vous ait arrivé, ce n'est pas tous les jours que votre meilleur ami se marie et se serait triste de ne pas l'accompagner. Intervient Denki. Nous n'avons aucun aprioris rassurez-vous et nous sommes prêt à vous accueillir à bras ouvert.

-Tout à fait ! Ne vous ne faites pas Katsuki est un peu bourru et impulsif mais un cœur tout tendre bat sous cet amas de muscle saillant ! Sourit le rouge.

-Je vois que j'ai à vos yeux une image reluisante. Je regrette d'avoir fait autant d'éloges à votre sujet. Bouda l'archiduc.

-Mais tu sais que nous t'aimons ! Rétorqua Eijiro.

Izuku avait l'impression d'être tombé dans une réalité parallèle. Devant sa mine déconfite, Denki lui fit un sourire.

-Je pense que notre comportement doit vous sembler irrespectueux mais rassurez-vous, nous ne sommes pas ainsi devant les autres. Expliqua Denki.

-Tout à fait. Ajouta Eijiro. Katsuki est tout aussi naturel avec nous que nous le sommes avec lui.

Le mage regarda l'archiduc, comme s'il attendait confirmation des dires de ses amis.

-Même les pires monstres ne sont pas aussi redoutables qu'eux. Dit-il.

Cette réflexion amusa au plus haut point Izuku qui se mit à rire discrètement. Il s'attira l'étonnement général mais aussi des sourire doux de la part des trois autres. Katsuki posa sa main sur la sienne avant de le féliciter du regard. Le mage était content que l'archiduc soit venu le chercher dans la solitude de sa chambre.