Mariage parfait

Chapitre 14 : Malentendu

Trois jours passèrent. Depuis ces trois jours, Izuku ne croisait que périodiquement Katsuki qui s'enfermait dans son bureau.

-Cette situation ne peut plus continuer ! Cria Denki qui était dans le salon avec Izuku.

Le mage avait sursauté devant le cri du blond.

-Mais que vous arrive-t-il ? Pourquoi criez-vous ainsi ? Demanda Izuku.

-Toi et Katsuki ! Vous ne pouvez pas continuer de vous ignorer ! C'est un malentendu ! Vous devez en discuter tous les deux plutôt que de fuir vos responsabilités. Dit Denki en croisant les bras.

La tête baissée, Izuku sentit une fois de plus ses larmes monter à ses yeux. Il se sent vraiment mal et inutile. Bon à pleurer tous les jours.

-Il ne veut pas me parler. Répondit Izuku.

-Force-le à t'écouter. Il est buté et trop fier pour reconnaitre ses torts. Toute cette histoire est un malentendu. Il a cru qu'il ne faisait pas assez d'effort et que tu le lui reproche. C'est difficile pour quelqu'un comme lui qui veut à tout prix être parfait en toutes circonstances. Alors parles avec ton cœur et dis-lui qu'il se méprend. Tu verras, non seulement il retrouvera le sourire mais il sera encore plus gentil et attentionné qu'au début.

-Je ne veux pas qu'il se force à faire des choses qu'il ne veut pas faire. Je veux qu'il reste lui-même avec moi. Je comprends qu'il ait fait preuve de patience et d'attention envers moi avant notre union mais maintenant, je dois voir la vérité en face. Sa Grace n'est pas Toya. Il est l'homme qui m'a sauver la vie et je dois accepter mon sauveur comme il est. Avec ses qualités et ses défauts. Je veux qu'il soit lui-même envers moi sachant que nous sommes à présent marié. Je dois arrêter de m'apitoyer sur mon sort et de faire en sorte qu'il ressorte également gagnant de son sacrifice. Déclara Izuku.

Denki soupira.

-Tu ne comprends rien. Izuku. Katsuki est naturel avec toi. C'est sa nature ! Devant tout le monde il va sauver les apparences et se conduire comme un parfait archiduc, froid, directif, fier et fort mais crois-moi, au fond de lui, il est gentil, accueillant, patient et désespérément en mal de compagnie. Si tu veux le remercier comme il se doit, tu dois toi aussi faire preuve d'honnêteté avec lui. Mais dis-moi, tu sais que Katsuki a pour toi de l'amitié mais toi ? Qu'en est-il ? Qu'est-ce que tu ressens exactement pour lui ?

Izuku réfléchi un instant face à cette soudaine question. A l'origine, il ne voyait l'archiduc uniquement comme un monarque qui les hébergeait lui et Toya. Ses relations étaient strictement professionnelles dû à son devoir de mage. Mais à présent, les choses ont bien changés. Katsuki lui a sauvé la vie, il a tout fait pour qu'il soit bien et heureux tout en s'occupant de régler toutes les affaires concernant Toya.

-Je... Je pense que... J'ai beaucoup de respect et d'admiration à son égard. Je le vois surtout comme un sauveur. Mais je pense que je devrais le voir autrement. Lui, ne me voit pas comme une victime. Au contraire. Il me semble que je devrai changer ma manière de l'approcher et de lui parler.

-Tu vois. Ce n'est pas si compliqué. Avec le temps, la blessure de ton cœur va guérir. Mais ne te fermes pas à moi, Eijiro et Katsuki. Nous sommes là pour toi. Dit Denki avec un sourire. Et si je peux te donner un conseil, vas voir Katsuki et fait-lui un gros câlin ! Il adore ça même s'il ne le dira jamais.

-Comment savez-vous cela ? Demanda Izuku.

-Masaru Bakugo ! Avant de mourir, il nous a tout avoué ! Sourit Denki. Eijiro et moi savons exactement quoi faire pour aider et remonter le moral à Katsuki. Alors crois-moi, fait-lui un énorme câlin et dis-le ce que tu as le cœur. Tu verras, tout va s'arrangé en un rien de temps !

Face à la confiance et l'enthousiasme de Denki, Izuku se leva et décida d'aller voir Katsuki. Le blond l'accompagnant pour lui donner du courage. Le mage doit tout prix arranger les choses entre lui et son époux. Il s'agit du seul moyen qu'il a pour pouvoir avancer. S'entre aider. Communiquer. Tout cela est le secret d'une relation épanouie et durable. Ils arrivèrent devant le bureau de Katsuki et entrèrent sans toquer. Enfin, Denki. L'archiduc était plus que surpris à la vue de son époux et son ami.

-Que faites-vous ? Demanda Eijiro. On ne t'a jamais dit de frapper avant d'entrer Denki ?

-On aura le temps pour un cour de bonne manière, pour le moment, Izuku doit faire quelque chose de très important alors nous allons les laisser tous les deux.

En disant ces mots, Denki prit la main de son époux avant de sortir du bureau et laisse Izuku et Katsuki dans un silence gênant.

-Euh... Je ne sais plus vraiment où me mettre... Avoua le mage en baissant la tête.

-Mon non plus. Enfin, j'imagine qu'il n'a pas agis de cette façon sans raison. Alors, vous avez quelque chose à me dire ? Demanda Katsuki en se levant de son siège pour venir se mettre face à son époux.

Izuku ne savait plus vraiment où se mettre. Il était très mal à l'aise mais il se rappela des conseils de Denki. Alors il s'approcha en hésitant mais mit ses bras autour du corps de Katsuki qui se tendit un peu.

-Q-Que faites-vous Izuku ? Demanda l'archiduc en ne bougeant pas.

-Denki m'a dit que... Que vous aimiez les étreintes et qu'ainsi, vous ne serez plus en colère. Répondit Izuku en rougissant de honte.

C'est alors que Katsuki se mit à rire. Sa réaction surpris Izuku au plus haut si bien qu'il se recula pour regarder son époux avec interrogation. Mais le rire de l'archiduc réchauffa un peu le cœur du mage.

-Je crois que... Vous vous êtes fait avoir par les belles paroles de Denki. Dit Katsuki avec un sourire.

-V-vraiment ?! Oh non ! Se lamenta Izuku en cachant son visage de ses mains.

-Cependant, je dois avouer que cela est très efficace. Rassura Katsuki en posant une main sur la tête de son époux.

Izuku le regarda avec surprise et pour le rassurer, Katsuki sourit de toutes ses dents. Celui-ci s'approcha ensuite pour prendre son époux dans ses bras.

-Ne vous en faites pas Izuku, tout ira bien. Si vous avez besoin, si vous vous sentez seul, venez me voir. D'accord ? Après tout, nous devons nous soutenir l'un l'autre. Déclara le cendré.

Izuku ne dit rien, trop ému par les paroles de son époux.