Mariage parfait

Chapitre 12 : Mal terminé

La cérémonie était somptueuse. Le repas était vraiment très bon et les plats ont tous été préparés avec soin. Ayant retrouvé un semblant d'appétit, Izuku mangea avec joie. Katsuki le regardait avec bienveillance et n'hésitait pas à le servir à nouveau.

-Je ne vais jamais autant manger. Dit Izuku à l'intention de Katsuki.

-Profitez-en. Vous n'avez pas beaucoup mangé ces derniers temps. Cela me fait plaisir de vous voir de nouveau manger.

Izuku lui fit un mince sourire.

-Êtes-vous satisfait de cette cérémonie ? Demanda le mage.

Tout d'abord surpris, l'archiduc ne dit rien mais un sourie bienveillant naquis sur ses lèvres et il prit gentiment la main de son époux.

-Et vous Izuku ?

-J'ai réussi à rester digne. Les mots de sa majesté m'ont fait un peu de bien. Et puis, votre geste à la fin de la cérémonie m'a beaucoup touché.

-Dans ce cas, je suis très satisfait. Dit Katsuki en souriant.

Le repas était très animé. Tout le monde discutait joyeusement. Izuku regardait avec attention tous les convives. Malheureusement, il ne connaissait personne. Fort heureusement, Denki et Eijiro lui entretenait la conversation. Aussi bien que possible. Malgré tous les évènements qui se sont succédés, Izuku était heureux de passer ce moment. Oui. Vraiment très heureux. Denki et Eijiro étaient très gentils et bien entendu, Katsuki avait vraiment fait preuve de gentillesse et de patience envers lui. Il se sentait chanceux dans un sens.

Le repas se termina très tard le soir. Epuisé et reput, le mage eut du mal à aller se coucher. Fort heureusement, il put compter sur le soutien de son mari qui le porta jusqu'à sa chambre. Il le posa délicatement sur son lit avant de se relever pour partir.

-Vous ne passez pas la nuit avec moi ? Demanda Izuku en prenant la manche de l'archiduc.

Katsuki le regarda avec des yeux plus que surpris. Il s'assit sur le lit aux côtés de son époux.

-Vous avez l'intention de consommer notre union dès ce soir ? S'étonna-t-il.

Le mage rougit avant de baisser la tête.

-Non ! Bien sûr que non ! Ce n'était pas ce que j'insinuais. Seulement... A présent... J'ai un rôle à jouer et... Je vais devoir vous offrir vous une famille... Répondit Izuku.

L'archiduc prit le temps de ressentir les émotions de son époux. Le mage était mal à l'aise et plutôt gêné.

-Izuku. Sachez que je n'attends rien de vous. Vous n'avez pas à prendre cette responsabilité. A présent, vous êtes archiduc, vous êtes mon époux et il est vrai que votre rôle est de m'offrir un successeur, de vous occuper des affaires relatives à ce château mais vous n'avez pas à le faire. Vous avez déjà tellement de préoccupation.

-Mais... Je me dois de vous aider et vous soutenir. Rétorqua Izuku en relevant la tête.

-Ce rôle n'est pas le vôtre. Vous ne le souhaitiez pas. Je vous l'ai imposé. C'est pourquoi vous aurez votre propre chambre, votre propre travail et je m'occuperai du reste. Répondit Katsuki avec sérieux.

-Et si je le désire ? Demanda Izuku.

-Par obligation ou véritablement parce que vous le souhaitez ?

-Vous vous trompez votre Grace. Vous ne m'avez rien imposé. Je suis moi aussi responsable de ce qu'il s'est passé. Si j'avais été plus actif, plus soucieux et moins concilient, je ne vous aurais pas entrainé dans cette histoire. C'est moi qui me suis imposé à vous. Votre générosité m'a permis de rester en vie alors c'est la moindre des choses que je prenne mon nouveau statut au sérieux. Je ne négligerais pas mes obligations de mage mais il est hors de question que je me laisse encore porter par les évènements. Je sais que vous ne voulez rien m'imposer mais je le dois. Pour moi.

Katsuki ne dit rien mais Izuku sentait de la contrariété dans les phéromones de son époux.

-J'accepte que vous preniez votre rôle d'archiduc. Mais ne dites plus jamais devant moi que vous êtes responsable des actes de cet homme. Dit-il en essayant de paraitre serein.

-Vous êtes en colère ? Demanda le mage en baissant la tête.

-Oui. Pas contre vous mais contre moi. Mon comportement vous laisse à penser que vous êtes responsable. Je suis désolé.

-Non, bien sûr que non ! Je vous en prie, vous n'y êtes pour rien. Ce n'est pas ce que je voulais dire. Répondit Izuku.

-Vous l'avez dit pourtant. Cet homme vous a trompé, humilié et presque tué et vous pensez être responsable. Je ne vous ai pas sauvé dans ce but. Vous ne vous êtes pas imposé à moi et je regrette que vous le ressentiez de cette façon. Je vous en demande sans doute trop. Je vais vous laisse agir à votre guise.

-Attendez votre Grace, vous vous méprenez. Ce n'est pas vous ou votre comportement le problème. Mais vous ne pouvez pas négliger que j'ai moi aussi été aveugle. Vous l'avez vu, sa majesté l'a vu et la venue de Dame Himiko était dans ce but. Celui de me faire ouvrir les yeux. S'il y a un responsable, c'est bien Toya. Il n'y a aucun doute là-dessus mais dans un couple, ils y a des responsabilités partagées. J'ai été négligent. Aveuglé par mon amour et bien que je n'ai pas à rougir de cet amour, j'ai tout de même été fermé à tout ce qui se rapprochait de mon pire cauchemar qui s'est tout de même réalisé. J'aurai pu mourir de la part de l'homme que j'aime. Et à présent, malgré toute la gentillesse, toute l'attention dont vous me faites preuve, je me sens coupable de continuer à aimer un autre homme que vous qui êtes à présent mon époux alors que vous avez fait de votre mieux pour m'aider et me montrer la voie.

-Je ne demande pas que vous m'aimiez. Vous ne m'aimerez probablement jamais et cela me convient parfaitement. Je ne suis pas lui et je ne le serai jamais. Je regrette de vous dire cette cruelle vérité mais moi aussi, je ne sais pas si je serai capable de vous aimer. Mon amitié et mon affection sont bien réelles mais je ne sais pas si je serai capable de vous aimer et vous apporter le réconfort et le rêve d'avenir que tous les couples devraient avoir.

Katsuki se leva et s'en alla.

-Passez une bonne nuit Izuku. Dit-il avant de fermer la porte.

Izuku le vit partir et il se mit à pleurer. Il avait blessé Katsuki mais ses mots aussi l'ont blessé. Il regrette que cette journée ce soit terminée sur cette note de tristesse par sa faute.