Wild Race Tome 1 [Fini En Cours De Réécriture]

32 . Ce n'est pas possible !

- EZIA -

- Avoue que tu rêves de m'épouser ? dis-je en levant ma main pour regarder la bague à mon doigt.

Aodhan secoue la tête avec dépit.

- Beh quoi ? Ça fait quand même deux fois que tu me demandes d'être ta femme...

- Le premier coup nous étions juste fiancés ! enchérit-il.

- Et là nous sommes de jeunes mariés !

Nous rions tous les deux.

Il ne manquerait plus que ça : épouser l'homme qui m'a obligée à travailler pour lui ? Bon ok nous avons couché ensemble et il y a cette attraction entre nous... mais de là à nous marier, je ne sais pas si je supporterais une vie avec un homme comme lui : mystérieux, dangereux et qui donne l'impression de n'avoir peur de rien.

Nous passons le reste du trajet à chanter, enfin je chante pendant que Dhan prie pour ne pas être poursuivi par un orage. J'ai tenté de poser la multitude de questions que j'avais en tête depuis ce matin, il les a toutes esquivées en ne répondant à rien, nada, ne me laissant même pas des miettes à me mettre sous les dents. Au fond, je m'en doutais ! Quand il s'agit de Caleb et de mon frère, le mafieux reste extrêmement silencieux et ne répond à rien ou à côté de la plaque, ce qui donne lieu à de sacrées conversations.

" - Pourquoi Caleb t'a dit : Tu as oublié pourquoi elle... ? dis-je en imitant le jeune homme.

- Le vert est ma couleur préférée ! répond Dhan encore à côté de la plaque.

- Dhan !!!

Ça fait vingt minutes que ce cirque dure, le mafieux n'est pas prêt de lâcher une petite information.

- C'est ce que tu me demandais non ?

- Qu'est-ce que Caleb a contre moi ?

- Je ne suis jamais monté à cheval, j'aimerais essayer à l'occasion.

- Tu veux pas arrêter de te foutre de moi ??

- Non mais je suis sérieux, ça fait partie de ma to do list !

Je plaque mes mains sur mon visage et laisse sortir un cri de rage ou de désespoir, à ce stade je ne suis même plus sûre de ce que j'extériorise.

- Aodhan ! Qu'est-ce que vous a fait mon frère ??

- J'adore l'été, mais sans contrefaçon le printemps reste ma saison préférée Bella !

Ok ! J'abandonne ! Je ne supporterais pas une autre réponse qui n'a rien à voir avec la question. Je lâche un long et bruyant soupir d'exaspération et monte le son de l'autoradio."

Le reste de la route se passe sans paroles, seule résonne la musique dans l'habitacle de la voiture. Par moments, Dhan chantonne, validant, sans me le dire, le choix des chansons. Sur l'autoroute, le mafieux et son cousin s'amusent à se doubler l'un l'autre, et Caleb est à deux doigts de pisser par la fenêtre si nous ne faisons pas une pause toilette. Et après on dit que ce sont les femmes les pisseuses... nous profitons de cette pause pour grignoter un morceau.

Après des heures interminables de voiture, les gratte-ciels de San Francisco font leur apparition. Arrivant par le sud, nous n'avons pas la chance d'apercevoir le célèbre pont Golden Gate, à être ici j'espère avoir l'occasion d'admirer la mythique infrastructure. De prime abord, la ville n'a rien à envier à Los Angeles. Nous longeons une des ces avenues équipées d'un tramway à traction par câble avec le look vintage de son wagon. Je suis impressionnée de voir ça en vrai, les seuls endroits où j'ai eu l'occasion de les observer, c'est dans les films, je reste bouche bée devant ces minis trains. Le regard moqueur d'Aodhan titille mon profil, ça ne lui fait plus rien à lui, ce n'est pas la première fois qu'il met les pieds à San Francisco. Nous continuons notre traversée de la ville jusqu'à atteindre une zone industrielle peu animée. Le mafieux s'arrête devant le portail d'un immense entrepôt ; il n'a pas besoin de passer de coup de fil qu'il s'ouvre immédiatement, devant son véhicule, pour le laisser entrer.