Wild Race Tome 1 [Fini En Cours De Réécriture]

35 . Confrontation

- AODHAN -

Un verre de bourbon à la main, je rejoins le patio nord où m'attend Léo Moretti.

Le jeune homme est de dos, contemplant la splendide vue sur le Golden Gate qui s'offre à nous. Il doit faire la même taille que moi, à peu de choses près. Il a une carrure moins musclée que la mienne qui reste néanmoins imposante. Il a teint ses cheveux en noir, ce qui le rend ténébreux. Pour lui indiquer ma présence, je lance :

— Léo Moretti en chair et en os ! Plutôt en pleine forme pour un homme mort il y a un an...

Le jeune homme se retourne de façon à me faire face. Il est totalement seul et ne relève pas la présence de mes hommes quelques mètres derrière moi.

Ne prêtant pas attention à ma remarque, Léo me demande pourquoi le visage de sa sœur est dans cet état. Je ris jaune et mes doigts se resserrent fermement sur mon verre. Je m'attendais à quoi, que le maquillage arrive à tout cacher ? Oui, hier soir j'ai merdé et elle a payé mes doutes et ma frustration des mains de Caleb, mais ça, je vais bien me garder de le lui dire. Il n'a pas besoin de le savoir, nous ne sommes pas là pour jouer les enfants de coeur, il doit bien se douter que je n'ai pas sa sœur par plaisir... Même si j'aime beaucoup trop sa présence.

Trève de plaisanteries, je n'ai pas de temps à perdre avec lui.

— Qu'est-ce que tu veux ? La récupérer ?

— Non ! me dit-il fermement avant d'ajouter. Je veux que tu la protèges de Diego et de mon paternel !

J'ai mal entendu...

— Tu veux que je la protège ? répété-je en joignant mes mains à mes paroles pour appuyer la situation en la pointant sur lui, puis sur moi. Tu m'as pris pour un Babysitter ?

Il a fait la passe sur pourquoi, j'ai sa soeur avec moi ? Son cerveau est mal oxygéné, ce n'est pas possible autrement.

— Rassure moi Léo, tu sais pourquoi j'ai ta sœur entre les mains ?

Le jeune homme ne flanche pas.

— À cause d'un malentendu !

— La mort de mes hommes, un malentendu ? dis-je les dents serrées. Une année à subir les attaques de ton bâtard de chef et à pleurer un être cher... Un simple malentendu ?

Il me prend pour un con, ce n'est pas possible. Toujours avec un air de confiance sur son visage, les mains dans les poches de son costard noir, Léo m'explique.

— Premièrement : Je ne suis pas au service de Diego. Et Deuxièmement : Je n'étais pas là ce fameux jour. Je lui avais dit que son plan foutrait la merde !

Une clope, j'ai besoin de nicotine pour m'aider à comprendre. J'attrape mon paquet et ne perds pas de temps à sortir une cigarette et à l'allumer. Plantant mes yeux dans les siens, je rétorque :

— Je ne te crois pas. Ta sœur devrait mourir pour ce qu'il s'est passé. je marque un temps de pause avant d'afficher un léger sourire et d'enchaîner. Même si j'aime l'idée de la garder dans mon lit, elle y est de très bonne compagnie !

Léo se tend et je crois voir ses poings se serrer avec dureté, dans ses poches. Je ne saurais dire si c'est pour avoir dit que je devais la tuer ou la baiser ? La deuxième option est la meilleure, mais je suis loin de pouvoir goûter sa douce saveur actuellement...

Lâche !

Les dents serrées, l'Italien me répond.

— Je. n'étais. pas. avec. eux !